Ont Ă©tĂ© rĂ©tablis, par un dĂ©cret du 23 aoĂ»t 2021, les plafonds, les maxima, pour les accords cadres marchĂ©s Ă bon de commande y compris. AprĂšs lâarrĂȘt Simonsen & Weel de la CJUE, il Ă©tait difficile de faire autrement⊠Mais pour les contrats antĂ©rieurs Ă ce dĂ©cret, quelques espoirs, maigres, dâĂ©viter la censure du juge demeuraient. Ces ultimes espoirs viennent dâĂȘtre douchĂ©s par le Conseil dâEtat. Ce qui ne veut pas dire que les acheteurs publics sont, procĂ©duralement, dĂ©sarmĂ©s, fort heureusement. PLAN DE NOTRE ARTICLE I. Le problĂšme au minimum faut-il, en commande publique, un maximum LâarrĂȘt Simonsen & Weel A/S La prompte rĂ©action de la DAJ avant mĂȘme le dĂ©cret Quelques Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires dâanalyse Aggravation du problĂšme le juge français applique dĂ©jĂ cette obligation, de maniĂšre logique mais dure, sans tirer parti des rĂ©gularisation ou requalifications qui eussent pu ĂȘtre possibles II. Le dĂ©but de solution une restauration des plafonds incomplĂšte et problĂ©matique sur certains points, cela dit le dĂ©cret la DAJ restaure les plafonds⊠Ou au moins un plafond Quelques problĂšmes restent encore non rĂ©solus par ce dĂ©cret, hĂ©las Une entrĂ©e en vigueur faussement rassurante, qui pourra un peu tenter de servir de ligne de dĂ©fense⊠La question des marchĂ©s Ă bon de commande voire des SAD⊠Quels plafonds fixer ? Et pour les marchĂ©s en cours ? Et quand un plafond est-il atteint en cas de marchĂ© avec plusieurs attributaires ? III . Une confirmation il faut bien dĂšs maintenant se doter dâaccords cadres et de marchĂ©s Ă bon de commande pourvus de maxima, la dĂ©fense consistant Ă sâabriter derriĂšre les dĂ©lais laissĂ©s par le dĂ©cret Ă©tant Ă lâĂ©vidence faible IV. LâarrĂȘt 456418 du Conseil dâEtat en date du 28 janvier 2022 confirme la censure des contrats dĂ©pourvus de plafond, mĂȘme ceux passĂ©s avant le dĂ©cret du 23 aoĂ»t 2021⊠V. Mais cela ne veut pas dire que les personnes publiques concernĂ©es sont dĂ©pourvues de toute ligne de dĂ©fense en termes soit dâun intĂ©rĂȘt lĂ©sĂ© du requĂ©rant, soit quant au caractĂšre suffisant des informations fournies. VI. Voir aussi une vidĂ©o qui traite de ce sujet ainsi que de nombreux autres en matiĂšre dâachats rĂ©currents I. Le problĂšme au minimum faut-il, en commande publique, un maximum LâarrĂȘt Simonsen & Weel A/S Par une importante dĂ©cision, la Cour de Justice de lâUnion EuropĂ©enne CJUE 17 juin 2021 Simonsen & Weel A/S c/ Region Nordjylland og Region Syddanmark, aff. Câ23/20 a posĂ© que la mise en gras soulignĂ©, au sein de cet extrait du dispositif de lâarrĂȘt, nous est imputable, bien sĂ»r 1 Lâarticle 49 de la directive 2014/24/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil, du 26 fĂ©vrier 2014, sur la passation des marchĂ©s publics et abrogeant la directive 2004/18/CE, les points 7 et 8 ainsi que le point 10, sous a, de la partie C de lâannexe V de cette directive, lus en combinaison avec lâarticle 33 de ladite directive et les principes dâĂ©galitĂ© de traitement et de transparence Ă©noncĂ©s Ă lâarticle 18, paragraphe 1, de cette derniĂšre, doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s en ce sens que lâavis de marchĂ© doit indiquer la quantitĂ© et/ou la valeur estimĂ©e ainsi quâune quantitĂ© et/ou une valeur maximale des produits Ă fournir en vertu dâun accord-cadre et quâune fois que cette limite aura Ă©tĂ© atteinte, ledit accord-cadre aura Ă©puisĂ© ses effets. 2 Lâarticle 49 de la directive 2014/24 ainsi que le point 7 et le point 10, sous a, de la partie C de lâannexe V de cette directive, lus en combinaison avec lâarticle 33 de ladite directive et les principes dâĂ©galitĂ© de traitement et de transparence Ă©noncĂ©s Ă lâarticle 18, paragraphe 1, de cette derniĂšre, doivent ĂȘtre interprĂ©tĂ©s en ce sens que lâavis de marchĂ© doit indiquer la quantitĂ© et/ou la valeur estimĂ©e ainsi quâune quantitĂ© et/ou une valeur maximale des produits Ă fournir en vertu dâun accord-cadre de maniĂšre globale et que cet avis peut fixer des exigences supplĂ©mentaires que le pouvoir adjudicateur dĂ©ciderait dây ajouter. 3 Lâarticle 2 quinquies, paragraphe 1, sous a, de la directive 89/665/CEE du Conseil, du 21 dĂ©cembre 1989, portant coordination des dispositions lĂ©gislatives, rĂ©glementaires et administratives, relatives Ă lâapplication des procĂ©dures de recours en matiĂšre de passation des marchĂ©s publics de fournitures et de travaux, telle que modifiĂ©e par la directive 2014/23/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil, du 26 fĂ©vrier 2014, doit ĂȘtre interprĂ©tĂ© en ce sens quâil nâest pas applicable dans lâhypothĂšse oĂč un avis de marchĂ© a Ă©tĂ© publiĂ© au Journal officiel de lâUnion europĂ©enne, mĂȘme si, dâune part, la quantitĂ© estimĂ©e et/ou la valeur estimĂ©e des produits Ă fournir en vertu de lâaccord-cadre envisagĂ© ressort non pas de cet avis de marchĂ©, mais du cahier des charges et, dâautre part, ni ledit avis de marchĂ© ni ce cahier des charges ne mentionnent une quantitĂ© maximale et/ou une valeur maximale des produits Ă fournir en vertu dudit accord-cadre. » A ce dernier sujet, citons le point 71 de lâarrĂȘt » lâindication de la quantitĂ© ou de la valeur maximale des produits Ă fournir en vertu dâun accord-cadre peut figurer indiffĂ©remment dans lâavis de marchĂ© ou dans le cahier des charges, dĂšs lors que, Ă lâĂ©gard dâun accord-cadre, les pouvoirs adjudicateurs sont tenus dâoffrir, conformĂ©ment Ă lâarticle 53, paragraphe 1, de la directive 2014/24, par moyen Ă©lectronique, un accĂšs gratuit, sans restriction, complet et direct aux documents de marchĂ© Ă partir de la date de publication dâun avis conformĂ©ment Ă lâarticle 51 de cette directive.» Source CJUE 17 juin 2021 Simonsen & Weel A/S c/ Region Nordjylland og Region Syddanmark, aff. Câ23/20 BREF pour les accords cadres, au minimum faut-il un maximum⊠La prompte rĂ©action de la DAJ avant mĂȘme le dĂ©cret La DAJ de Bercy a vite mis en ligne sa doctrine Ă ce sujet et elle annonce des rĂ©formes Ă venir, mĂȘme si bien sĂ»r nombre de question restent sans rĂ©ponses claires MarchĂ©s publics la DAJ obligĂ©e de restaurer ses plafonds Quelques Ă©lĂ©ments complĂ©mentaires dâanalyse Sur tous ces points, voir MarchĂ©s au minimum⊠faut-il un maximum [article + VIDEO + entretien] MarchĂ©s publics la DAJ obligĂ©e de restaurer ses plafonds MarchĂ©s publics la CJUE emplafonne lâabsence de plafond Voir aussi cette une courte vidĂ©o 3 mn 45, une prĂ©sentation de ce dossier MarchĂ©s au minimum faut-il un maximum », prĂ©sentĂ© par Me Eric Landot, suivi par un entretien avec M. Olivier Metzger alors Directeur des affaires juridiques et patrimoniales, Ville de Saint-Priest ; redevenu avocat depuis Il sâagit dâune reprise dâun dossier extrait de notre chronique vidĂ©o hebdomadaire, intitulĂ©e les 5âČ juridiques ». Pour mieux connaĂźtre notre partenaire WEKA, fort de 40 ans dâexpertise Aggravation du problĂšme des TA ont dĂ©jĂ appliquĂ© dĂšs le 23 aoĂ»t 2021 cette obligation, de maniĂšre logique mais dure, sans tirer parti des rĂ©gularisation ou requalifications qui eussent pu ĂȘtre possibles Or, voici que le juge français aura Ă©tĂ© prompt Ă appliquer cette nouvelle jurisprudence europĂ©enne et ce avec une plus grande fĂ©rocitĂ© que le juge europĂ©en, qui lui avait eu le bon goĂ»t de ne pas censurer le marchĂ© qui lui Ă©tait soumis. En effet, la censure immĂ©diate de marchĂ©s passĂ©s avant lâarrĂȘt CJUE 17 juin 2021 Simonsen & Weel A/S c/ Region Nordjylland og Region Syddanmark, aff. Câ23/20⊠est sĂ©vĂšre et il eĂ»t fallu pour les juristes concernĂ©s ĂȘtre devins pour Ă©viter ce piĂšge. Voici cette nouvelle ordonnance Source TA Bordeaux, ord., 23 aoĂ»t 2021, n° 2103959 voir aussi lâordonnance rendue le mĂȘme jour avec le mĂȘme contenu dans lâaffaire 2103292 et 2103356 .pdf Nous avons commentĂ© cette ordonnance ici MarchĂ©s Ă bon de commande ou accords cadres passĂ©s sans plafond attention le juge français commence Ă frapper ! Or câest cette ordonnance qui a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le Conseil dâEtat le 28 janvier 2022 voir ci-aprĂšs IV.. A petites causes, grands effets⊠Car un marchĂ© qui sâeffondre faute de plafond, pour les gaulois que nous sommes, câest un peu le ciel qui nous tombe sur la tĂȘte. II. Le dĂ©but de solution une restauration des plafonds incomplĂšte et problĂ©matique sur certains points, cela dit le dĂ©cret la DAJ restaure les plafonds⊠Ou au moins un plafond Au JO a Ă©tĂ© publiĂ© le dĂ©cret n° 2021-1111 du 23 aoĂ»t 2021 modifiant les dispositions du code de la commande publique relatives aux accords cadres et aux marchĂ©s publics de dĂ©fense ou de sĂ©curitĂ© NOR ECOM2110845D JORF n°0197 du 25 aoĂ»t 2021 texte n° 6 Extrait du Journal officiel Ă©lectronique authentifiĂ© PDF â 282,9 Ko Ce dĂ©cret entre en vigueur Quelques problĂšmes restent encore non rĂ©solus par ce dĂ©cret, hĂ©las Une entrĂ©e en vigueur faussement rassurante, qui pourra un peu tenter de servir de ligne de dĂ©fense⊠Nous Ă©crivions il y a quelques jours ce qui suit Nous lâavons vu ci-avant en », le juge français a dĂ©jĂ commencĂ© de censurer des passations ne respectant pas lâexigence de lâexistence de plafonds, et ce de maniĂšre en sus un brin sĂ©vĂšre en lâespĂšce. Lâexistence de ce dĂ©lai dâentrĂ©e en vigueur dans ce dĂ©cret vise peut-ĂȘtre Ă donner aux acheteurs publics une nouvelle ligne de dĂ©fense pour leurs marchĂ©s en cours de passation. Mais la soliditĂ© de cette ligne de dĂ©fense nâest Ă sur-estimer⊠dirons nous sans entrer dans les dĂ©tails pour ne pas risquer de compromettre, en tant quâavocats, nos futures lignes de dĂ©fense. Bref en attendant par prudence⊠adoptez donc des plafonds pour vos achats Ă venir. Voir cela dit.» Mise Ă jour au 31/8/2021⊠Pour une confirmation des craintes Ă ce sujet voir ci-aprĂšs III.» La question des marchĂ©s Ă bon de commande voire des SAD⊠Il est Ă craindre, en dĂ©pit de ce que le dĂ©cret ne porte que sur les accords cadres, quâil ne faille appliquer par prudence des plafonds aussi aux marchĂ©s Ă bon de commande⊠qui sont des accords cadres ainsi quâaux systĂšmes dâacquisition dynamique pour ceux qui pensaient que ceux-ci Ă©taient dĂ©plafonnables, ce qui Ă©tait dĂ©battu. Les marchĂ©s Ă bon de commande sont donc concernĂ©s par ce nouveau dĂ©cret si lâon combine les articles R. 2162-2 et R. 2162-4 du CCP. Quels plafonds fixer ? Il sera tentant notamment pour les centrales dâachat qui auront encore plus de mal Ă fixer leurs futures consommations de ces marchĂ©s ! dâindiquer des plafonds Ă©normes, aux frontiĂšres de la fantaisie, mais nul doute que sur ce point le juge exercera au minimum un contrĂŽle de lâerreur manifeste dâapprĂ©ciation et donc, fixer des plafonds Ă©levĂ©s par prudence, oui⊠mais pas au point de sortir du dĂ©fendable ». LâinterprĂ©tation de la DAJ de Bercy Ă ces sujets nous semble raisonnable. A voir ici Voici quelques extraits de cette prose sur ces points cet arrĂȘt ne remet [âŠ] nullement en cause la possibilitĂ© pour les acheteurs de passer des accords-cadres sans montant minimum contractuel.» cela va de soi mais vu certains mouvements de panique sur les rĂ©seaux sociaux ça va mieux en le disant Il est recommandĂ© aux acheteurs de prĂ©voir, pour leurs futurs projets dâaccords-cadres, le montant maximum des marchĂ©s subsĂ©quents ou des bons de commande quâelles pourront demander aux attributaires dâexĂ©cuter et au-delĂ duquel ces attributaires seront libĂ©rĂ©s de leurs obligations contractuelles.» oui certes câest lĂ tout lâapport de lâarrĂȘt⊠Ce montant maximum pourra ĂȘtre fixĂ© Ă un montant plus Ă©levĂ© que le montant estimĂ© prĂ©visible des achats sur la base des consommations moyennes des derniĂšres annĂ©es ou de la programmation budgĂ©taire pour lâannĂ©e Ă venir. Une telle dĂ©marche assure aux acheteurs une marge de sĂ©curitĂ© permettant de rĂ©pondre Ă de possibles trĂšs fortes hausses du besoin, comme lâexpĂ©rience a pu en ĂȘtre faite Ă lâoccasion de la crise sanitaire liĂ©e Ă lâĂ©pidĂ©mie de Covid-19. » ce mode dâemploi sâimpose en effet. Mais il ne sera pas trĂšs commode par exemple pour les centrales dâachat La fixation dâun maximum Ă©levĂ© pourra Ă©ventuellement conduire les acheteurs, notamment pour assurer la sĂ©curitĂ© de leurs approvisionnements, Ă envisager de recourir Ă des accords-cadres multi-attributaires.» logiquement la DAJ ne sâaventure pas Ă conjecturer sur le contrĂŽle que ferait le juge sur le caractĂšre sĂ©rieux, raisonnable, ou non dâun tel plafond. Le juge dĂ©ciderait-il, comme nous lâespĂ©rons, de se limiter un contrĂŽle de lâerreur manifeste dâapprĂ©ciation ou irait-il plus loin ? Ce point est LA question du moment, incertaine dans sa rĂ©ponse mais ĂŽ combien importante. Donc rien ne semblait en 2021 justifier hĂ©las de diffĂ©rer cette adoption de plafonds Ă 2022. Mais il est toujours possible de fixer de tels plafonds un peu haut en se fondant sur des justifications solides au cas par cas bien sĂ»r⊠dans les limites du contrĂŽle du juge sans doute limitĂ© Ă celui de lâerreur manifeste dâapprĂ©ciation. Et pour les marchĂ©s en cours ? Et quand un plafond est-il atteint en cas de marchĂ© avec plusieurs attributaires ? Lâabsence de plafonds va pour les marchĂ©s en cours se rĂ©vĂ©ler trĂšs difficile Ă appliquer par les centrales dâachat, qui par dĂ©finition ont une grande incertitude quant aux montants applicables. Et comme il lâa Ă©tĂ© justement relevĂ© sur twitter Pour les marchĂ©s existants, des faiblesses seront Ă redouter, sauf Ă avenanter il ne faudrait pas que le juge par exemple accepte de considĂ©rer quâun marchĂ© subsĂ©quent un peu consĂ©quent puisse ĂȘtre viciĂ© par le fait que lâaccord cadre initial Ă©tait fixĂ© sans plafond. En demande comme en dĂ©fense, nous aurions en de pareils cas divers points Ă soulever, mais nous ne pouvons dans le cadre du prĂ©sent article dĂ©voiler nos batteries sauf Ă prendre le risque de fragiliser des positions de certains clients. ⊠et mĂȘme pour les marchĂ©s futurs, ayant plusieurs attributaires, il faudra prĂ©voir des clauses propres au calcul du plafond quand plusieurs marchĂ©s subsĂ©quents seront atteints. III . Une confirmation il faut bien dĂšs maintenant se doter dâaccords cadres et de marchĂ©s Ă bon de commande pourvus de maxima, la dĂ©fense consistant Ă sâabriter derriĂšre les dĂ©lais laissĂ©s par le dĂ©cret Ă©tant Ă lâĂ©vidence faible Le TA de Lille vient de rendre une ordonnance dont nous nâavons pas encore le texte mais dont des points entiers ont Ă©tĂ© diffusĂ©s par le cabinet Centaure, requĂ©rant en lâespĂšce, et que voici un accord-cadre doit indiquer une valeur ou une quantitĂ© maximale dans le cadre la procĂ©dure de passation du marchĂ© public, un tel principe Ă©tant applicable en lâespĂšce nonobstant la circonstance que le dĂ©cret du 23 aoĂ»t 2021 modifiant les dispositions du code de la commande publique relatives aux accords-cadres et aux marchĂ©s publics de dĂ©fense ou de sĂ©curitĂ© et intervenu notamment afin de tirer les consĂ©quences de la dĂ©cision prĂ©citĂ©e de la Cour de justice de lâUnion europĂ©enne nâa prĂ©vu lâentrĂ©e en vigueur des dispositions de son article 2 portant suppression de la possibilitĂ© de conclure un accord-cadre sans mention dâune valeur maximale quâĂ compter du 1er janvier 2022 ». [âŠ] il rĂ©sulte du rĂšglement de consultation que la technique dâachat employĂ©e en vue de la conclusion de ce marchĂ© est celle de lâaccord-cadre. Celui-ci a toutefois Ă©tĂ© passĂ© sans prĂ©ciser le montant maximum estimĂ© notamment en ce qui concerne le lot n°1. Si lâavis de marchĂ© mentionnĂ©e une valeur estimĂ© de euros, il ne comporte aucune prĂ©cision sur une Ă©ventuelle ventilation entre ces deux lots et ne mentionne pas de valeur maximale estimĂ©e du lot n°1 [âŠ] la sociĂ©tĂ© requĂ©rante nâa pas Ă©tĂ© en mesure dâapprĂ©cier la quantitĂ© ou la valeur maximale des produits Ă fournir dans le cadre du lot n°1 de lâaccord-cadre en litige. LâirrĂ©gularitĂ© tenant Ă lâabsence de mention de la valeur maximale de lâaccord-cadre Ă Ă©tĂ© de nature Ă lĂ©ser la sociĂ©tĂ© requĂ©rante dĂšs lors quâelle nâa pu prĂ©senter une offre adaptĂ©e financiĂšrement et techniquement aux prestations maximales auxquelles elle pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă rĂ©pondre et donc influer sur le contenu de celle-ci sans que le prĂ©fet et le groupement attributaire ne puissent utilement faire valoir sur ce point que la sociĂ©tĂ© Centaure avocats nâa adressĂ© Ă lâadministration aucune question dans le cadre de la procĂ©dure de passation ni se prĂ©valoir de la circonstance que la sociĂ©tĂ© requĂ©rante Ă©tait la sociĂ©tĂ© attributaire du prĂ©cĂ©dent marchĂ© ». TA Lille, ord. 27 aoĂ»t 2021, SELARL Centaure Avocats, n°2106335 Or, comme le souligne Ă juste titre notre confrĂšre Lafay, il est notable que le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s de ce TA ait expressĂ©ment mentionnĂ©, dans ses visas, le dĂ©cret 2021-1111 prĂ©citĂ©. La censure europĂ©enne est dâeffet immĂ©diat, nulle raison pour quâun diffĂ©rĂ© dâentrĂ©e en vigueur au niveau national ne vienne, hĂ©las, sây opposer, sauf attitude trĂšs constructive dâautres juridictions⊠LâarrĂȘt 456418 du Conseil dâEtat en date du 28 janvier 2022 est de toute maniĂšre ensuite intervenu pour mettre fin aux derniers espoirs de ligne de dĂ©fense sur ce point. Lâordonnance du TA de Bordeaux Ă©voquĂ©e ci-avant au point ⊠a Ă©tĂ© confirmĂ©e par le Conseil dâEtat par une dĂ©cision en date du 28 janvier 2022 6. Il rĂ©sulte de lâarrĂȘt de la Cour de justice de lâUnion europĂ©enne mentionnĂ© au point 5 que, pour tout appel Ă concurrence relatif Ă un marchĂ© destinĂ© Ă ĂȘtre passĂ© sous la forme dâun accord-cadre qui, eu Ă©gard Ă son montant, entre dans le champ dâapplication de cette directive, lâavis publiĂ© Ă cet effet doit comporter la mention du montant maximal en valeur ou en quantitĂ© que prĂ©voit le pouvoir adjudicateur, cette indication pouvant figurer indiffĂ©remment dans lâavis de marchĂ© ou dans les documents contractuels mentionnĂ©s dans lâavis de marchĂ© et librement accessibles Ă toutes les personnes intĂ©ressĂ©es. Il nâen va diffĂ©remment que pour les accords-cadres qui ne sont pas rĂ©gis par cette directive, pour lesquels le dĂ©cret du 23 aoĂ»t 2021, modifiant notamment les dispositions de lâarticle R. 2162-4 du code de la commande publique, a supprimĂ© la possibilitĂ© de conclure un accord-cadre sans maximum, en diffĂ©rant, en son article 31, lâapplication de cette rĂšgle aux avis de marchĂ© publiĂ©s Ă compter du 1er janvier 2022 afin de ne pas porter une atteinte excessive aux intĂ©rĂȘts privĂ©s et publics en cause. 7. Dâune part, aprĂšs avoir relevĂ©, par une apprĂ©ciation souveraine exempte de dĂ©naturation, que ni lâavis de marchĂ©, ni le cahier des clauses techniques particuliĂšres, ni aucune autre piĂšce du marchĂ© ne mentionnait la quantitĂ© ou la valeur maximale des produits Ă fournir dans le cadre du lot n° 1 de lâaccord-cadre en litige, qui relĂšve du champ dâapplication de la directive du 26 fĂ©vrier 2014 mentionnĂ©e ci-dessus, et, dâautre part, aprĂšs avoir souverainement estimĂ© quâen lâespĂšce, lâabsence de cette information nâavait pas mis la sociĂ©tĂ© Coved Ă mĂȘme de prĂ©senter une offre adaptĂ©e aux prestations maximales auxquelles elle pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă rĂ©pondre, le juge du rĂ©fĂ©rĂ© prĂ©contractuel du tribunal administratif de Bordeaux nâa pas inexactement qualifiĂ© les faits soumis Ă son apprĂ©ciation en jugeant que la communautĂ© de communes Convergence Garonne avait manquĂ© Ă ses obligations de publicitĂ© et de mise en concurrence et que la sociĂ©tĂ© Coved avait pu ĂȘtre lĂ©sĂ©e par ce manquement et Ă©tait ainsi fondĂ©e Ă demander lâannulation de la procĂ©dure de passation du lot en litige. 8. Il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que la communautĂ© de communes Convergence Garonne nâest pas fondĂ©e Ă demander lâannulation de lâordonnance attaquĂ©e.» Source Conseil dâĂtat, 28 janvier 2022, n° 456418 ⊠ce qui douche les derniers espoirs de ceux qui pouvaient espĂ©rer sauver ceux de leurs contrats conclus avant lâarrĂȘt de la CJUE ou, au moins, ceux intervenus avant le dĂ©cret du 23 aoĂ»t 2021. NB ce qui suit reprend un article de Me Marie Gouchon, avocate prĂ©associĂ©e de notre cabinet Accord-cadre sans plafond quels arguments en cas de recours ? En effet, dans une telle situation, les acheteurs publics peuvent sâappuyer sur la fameuse jurisprudence Smirgeomes » du 3 octobre 2008 req. n°305420 par laquelle le Conseil dâĂtat a exigĂ©, pour quâun requĂ©rant obtienne gain de cause, quâil dĂ©montre que le manquement invoquĂ© a Ă©tĂ© susceptible de le lĂ©ser. NB ATTENTION cela dit dĂ©sormais il importe dâuser de cette jurisprudence avec quelques prĂ©cautions. Voir Candidats aux offres irrĂ©guliĂšres RETOUR VERS LE RECOURS [courte VIDEO + article] Or, il est fort probable que dans de nombreux cas, les candidats Ă©vincĂ©s soient dans lâimpossibilitĂ© de dĂ©montrer que lâabsence de mention dâun maximum ait pu les lĂ©ser. Un tel argument aura encore plus de chances de prospĂ©rer lorsque, dans les documents de la consultation, des informations auront Ă©tĂ© communiquĂ©es par lâacheteur public sur lâĂ©tendue de lâaccord-cadre par exemple, communication dâune estimation des besoins. En effet, dans une telle hypothĂšse un candidat Ă©vincĂ© se trouvera probablement dans lâimpossibilitĂ© de dĂ©montrer que la communication dâun maximum, en montant ou en quantitĂ©, aurait pu avoir un quelconque impact sur son offre et donc lui permettre dâĂȘtre dĂ©clarĂ© attributaire. Il sâagit dâailleurs de la ligne de dĂ©fense mise en Ćuvre par notre cabinet dans le cadre dâun rĂ©fĂ©rĂ© prĂ©contractuel pour lequel nous avons dĂ©fendu un acheteur public devant le Tribunal administratif de Paris et pour lequel nous avons obtenu gain de cause. Dans cette espĂšce, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Tribunal administratif de Paris sâest attachĂ© Ă dĂ©terminer si, malgrĂ© lâabsence de maximum, lâĂ©tendue du besoin Ă©tait suffisamment dĂ©terminable par les soumissionnaires Il rĂ©sulte de lâinstruction que lâavis de marchĂ© publiĂ© au Journal officiel de lâUnion europĂ©enne indique la valeur estimĂ©e de lâaccord-cadre, fixĂ©e, hors TVA, Ă X euros pour une durĂ©e de quatre ans renouvelable une fois pour une pĂ©riode de deux ans. En outre, lâannexe 3 du cahier des clauses techniques particuliĂšres fournit de trĂšs nombreuses statistiques, relatives notamment au nombre de cartes dâachat Ă fournir, aux montants dĂ©pensĂ©s par ministĂšre et par Ă©tablissement public et au nombre de transactions effectuĂ©es. Si ces donnĂ©es portent sur lâexĂ©cution de lâaccord-cadre actuel, qui concerne X Ă©tablissements publics, alors que lâaccord- cadre litigieux possĂšde un pĂ©rimĂštre beaucoup plus large, incluant X Ă©tablissements, elles fournissent des informations utiles quant Ă lâĂ©tendue des besoins Ă satisfaire. La sociĂ©tĂ© requĂ©rante nâa, de surcroĂźt, sollicitĂ©e aucune prĂ©cision complĂ©mentaire. Ainsi, contrairement Ă ce quâelle soutient, mĂȘme si le montant maximum de lâaccord-cadre nâa pas Ă©tĂ© fixĂ© par le pouvoir adjudicateur, les piĂšces du marchĂ© fournissaient des informations suffisamment prĂ©cises aux soumissionnaires pour leur permettre dâĂ©valuer le montant estimĂ© sur quatre ans. » TA de Paris, 9 aoĂ»t 2021, req. n°2115638/4. Finalement, le juge a estimĂ© que, mĂȘme si aucun montant maximum nâa Ă©tĂ© fixĂ©, les informations fournies par le pouvoir adjudicateur Ă©taient suffisamment prĂ©cises pour connaĂźtre lâĂ©tendue des besoins Ă satisfaire et permettre aux candidats dâapprĂ©cier leur capacitĂ© Ă exĂ©cuter lâaccord-cadre ; le juge en a conclu que le requĂ©rant nâĂ©tait pas lĂ©sĂ© et a donc rejetĂ© ses conclusions. Dans une autre ordonnance de rĂ©fĂ©rĂ©, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Tribunal administratif de Montreuil a adoptĂ© un raisonnement similaire TA Montreuil, ord., 9 septembre 2021, n° 2110510. Lâespoir semble donc encore permis pour les acheteurs publics dont lâaccord-cadre ne contiendrait pas de montant maximum. Lien vers lâordonnance du TA de Paris TA Paris, ord., 9 aoĂ»t 2021; n° 21156384 rĂ©fĂ©rĂ© NB pour un cas oĂč le requĂ©rant justifiait Ă ce titre dâun intĂ©rĂȘt lĂ©sĂ© selon le TA, voir TA Saint-Martin, ord. 18 septembre 2021, StĂ© X, n°2100122, dont nous nâavons pas le texte mais qui est commentĂ© ici. Voici ce que nous pouvions vous dire pour Ă©viter que le ciel ne vous tombe sur la tĂȘte en cas dâabsence de plafond NB pour un cas oĂč le requĂ©rant justifiait Ă ce titre dâun intĂ©rĂȘt lĂ©sĂ© selon le TA, voir TA Saint-Martin, ord. 18 septembre 2021, StĂ© X, n°2100122, dont nous nâavons pas le texte mais qui est commentĂ© ici. VI. Voir aussi une vidĂ©o qui traite de ce sujet ainsi que de nombreux autres en matiĂšre dâachats rĂ©currents Accords-cadres mono ou multi-attributaires ; accords-cadres Ă bon de commande ; acquisitions dynamiques SAD ; obligations de plafonds ; combinaison avec les outils de centrales dâachats ; solutions face aux risques dâentente⊠Il nâest aisĂ© ni de choisir entre les divers outils relatifs aux achats rĂ©currents, ni dâen Ă©viter quelques piĂšges. Dans ce cadre aussi passionnant que complexe, le cabinet Landot & associĂ©s a dĂ©cidĂ© de lancer une table ronde, trĂšs dĂ©taillĂ©e 1h34 et composĂ©e dâexperts reconnus Mme CĂ©line Dobsik, Directrice juridique, UniHA, la coopĂ©rative des acheteurs hospitaliers Me Evangelia Karamitrou, avocate associĂ©e au sein du cabinet Landot & associĂ©s Me Marie Gouchon, avocate prĂ©-associĂ©e au sein du cabinet Landot & associĂ©s M. KĂ©vin Picavez, Consultant juridique, DAE Direction des achats de lâEtat ⊠animĂ©e par M. StĂ©phane Menu, journaliste Les sujets Ă aborder ne manquent pas. Nous avons tentĂ© de les sĂ©rier en quelques grands thĂšmes I. Comparaison rapide des divers outils II. Lâaccord cadre, principales questions III. Le SAD IV. Conclusions Voici lâensemble en Ă peine plus dâ1h30
Lencadrement juridique des nouveaux accords-cadres Ă bons de commande prĂ©vu par lâarticle 78 du dĂ©cret du 25 mars 2016 ne se veut pas plus restrictif que lâancien article 77 du Code des marchĂ©s publics selon les prĂ©cisions apportĂ©es par le ministĂšre de lâĂ©conomie et des finances dans une rĂ©ponse Ă©crite en date du 20 fĂ©vrier 2018.
Par un arrĂȘt en date 5 mai 2022, la cour administrative dâappel de Bordeaux CAA a fermement rappelĂ© quâun acheteur qui nâhonore pas le montant minimum dâun accord-cadre, auquel il sâest engagĂ© contractuellement Ă respecter, doit indemniser le titulaire. En 2016, un acheteur a confiĂ© Ă une sociĂ©tĂ© lâexĂ©cution dâun accord-cadre Ă bons de commande avec minimum pour la rĂ©alisation dâune mission de maĂźtrise dâĆuvre. Un an aprĂšs lâattribution du contrat, lâacheteur a informĂ© lâentreprise de sa dĂ©cision dâarrĂȘter les prestations et de rĂ©silier lâaccord-cadre sans indemnitĂ©. Pour ce faire, lâacheteur sâest fondĂ© sur les stipulations de lâarticle 20 du CCAG-Prestations intellectuelles aux termes duquel Lorsque les prestations sont scindĂ©es en plusieurs parties techniques Ă exĂ©cuter distinctement, le pouvoir adjudicateur peut dĂ©cider, au terme de chacune de ces parties, soit de sa propre initiative, soit Ă la demande du titulaire, de ne pas poursuivre lâexĂ©cution des prestations, dĂšs lors que les deux conditions suivantes sont remplies / â les documents particuliers du marchĂ© prĂ©voient expressĂ©ment cette possibilitĂ© ; / â chacune de ces parties techniques est clairement identifiĂ©e et assortie dâun montant. / La dĂ©cision dâarrĂȘter lâexĂ©cution des prestations ne donne lieu Ă aucune indemnitĂ©. / LâarrĂȘt de lâexĂ©cution des prestations entraĂźne la rĂ©siliation du marchĂ© ». Si ce prĂ©cĂ©dent article nâenvisage lâoctroi dâaucune indemnisation au bĂ©nĂ©fice de lâentreprise, lâarticle du mĂȘme CCAG prĂ©voit quant Ă lui que Lorsquâau terme de lâexĂ©cution dâun marchĂ© Ă bons de commande, le total des commandes du pouvoir adjudicateur nâa pas atteint le minimum fixĂ© par le marchĂ©, en valeur ou en quantitĂ©s, le titulaire a droit Ă une indemnitĂ©, Ă©gale Ă la marge bĂ©nĂ©ficiaire quâil aurait rĂ©alisĂ©e sur les prestations qui restaient Ă exĂ©cuter pour atteindre ce minimum [âŠ] ». A premiĂšre vue, les deux articles du CCAG-PI semblaient se contredire lâarticle 20 du CCAG concluait ainsi Ă lâabsence dâindemnisation tandis que lâarticle lâimposait⊠Il ne sâagissait toutefois que dâune contradiction de façade, lâarticle 20 du CCAG-PI nâexcluant pas lâapplication de lâarticle Par une lecture combinĂ©e de ces deux articles, la cour administrative dâappel en dĂ©duit que lâacheteur ne pouvait pas rĂ©silier le contrat sans allouer une indemnitĂ© Ă lâentreprise dĂšs lors que le montant minimum nâavait pas Ă©tĂ© atteint. Lâacheteur est donc condamnĂ© Ă indemniser lâentreprise dâun montant Ă©gal Ă la marge bĂ©nĂ©ficiaire quâelle aurait rĂ©alisĂ©e sur les prestations qui restaient Ă exĂ©cuter pour atteindre ce minimum. CAA de BORDEAUX, 7Ăšme chambre formation Ă 3, 05/05/2022, 20BX02620, InĂ©dit au recueil Lebon Cet autre sujet relatif aux accords-cadres pourrait vous intĂ©resser Les accords-cadres sans maximum, câest fini ! Partager la publication "Le minimum, câest dâatteindre le montant contractuel de lâaccord-cadre !" FacebookTwitterOpĂ©rateurOU: au moins un des mots ou groupe de mots dans lâavis OpĂ©rateur ET: uniquement les avis contenant tous les mots clefs Guillemets "mot" : uniquement les avis contenant lâexpression exacte entre guillemets ParenthĂšses ( ): pour combiner les commandes Exclure : mot1 EXCLURE [mot2] : tous les avis qui contiennent mot1 mais pas mot2 OpĂ©rateur
Textes Plan du dĂ©cret n° 2016-360 du 25 mars 2016 relatif aux marchĂ©s publics Section 2 Accords-cadres I. â Les acheteurs peuvent conclure des accords-cadres dĂ©finis Ă lâarticle 4 de lâordonnance du 23 juillet 2015 susvisĂ©e avec un ou plusieurs opĂ©rateurs Ă©conomiques. Lorsque lâaccord-cadre ne fixe pas toutes les stipulations contractuelles, il donne lieu Ă la conclusion de marchĂ©s subsĂ©quents dans les conditions fixĂ©es Ă lâarticle 79. Lorsque lâaccord-cadre fixe toutes les stipulations contractuelles, il est exĂ©cutĂ© au fur et Ă mesure de lâĂ©mission de bons de commande dans les conditions fixĂ©es Ă lâarticle 80. Un accord-cadre peut ĂȘtre exĂ©cutĂ© en partie par la conclusion de marchĂ©s subsĂ©quents et en partie par lâĂ©mission de bons de commande, Ă condition que lâacheteur identifie les prestations qui relĂšvent des diffĂ©rentes parties de lâaccord-cadre. Les acheteurs ne recourent pas aux accords-cadres de maniĂšre abusive ou aux fins dâempĂȘcher, de restreindre ou de fausser la concurrence. II. â Les accords-cadres peuvent ĂȘtre conclus 1° Soit avec un minimum et un maximum en valeur ou en quantitĂ© ; 2° Soit avec seulement un minimum ou un maximum ; 3° Soit sans minimum ni maximum. III. â La durĂ©e des accords-cadres ne peut dĂ©passer quatre ans pour les pouvoirs adjudicateurs et huit ans pour les entitĂ©s adjudicatrices, sauf dans des cas exceptionnels dĂ»ment justifiĂ©s, notamment par leur lâobjet ou par le fait que leur exĂ©cution nĂ©cessite des investissements amortissables sur une durĂ©e supĂ©rieure. IV. â Les marchĂ©s subsĂ©quents et les bons de commande sont conclus ou Ă©mis entre les acheteurs identifiĂ©s Ă cette fin dans lâavis dâappel Ă la concurrence, dans lâinvitation Ă confirmer lâintĂ©rĂȘt ou, en lâabsence dâun tel avis ou dâune telle invitation, dans un autre document de la consultation, et le ou les opĂ©rateurs Ă©conomiques titulaires de lâaccord-cadre. Ils ne peuvent ĂȘtre conclus ou Ă©mis que durant la pĂ©riode de validitĂ© de lâaccord-cadre. Leur durĂ©e dâexĂ©cution est fixĂ©e conformĂ©ment aux conditions habituelles dâexĂ©cution des prestations faisant lâobjet de lâaccord-cadre. Lâacheteur ne peut fixer une durĂ©e telle que lâexĂ©cution des marchĂ©s subsĂ©quents ou des bons de commande se prolonge au-delĂ de la date limite de validitĂ© de lâaccord-cadre dans des conditions qui mĂ©connaissent lâobligation dâune remise en concurrence pĂ©riodique. Source LĂ©gifrance MAJ 18/12/16 TextesSanslâexclure, le ministĂšre de lâEconomie se montre mesurĂ© dans une rĂ©ponse du 1er novembre. La durĂ©e des accords-cadres et des marchĂ©s Ă bons de I. â Les accords-cadres dĂ©finis Ă l'article 1er sont passĂ©s selon les procĂ©dures et dans les conditions prĂ©vues par la prĂ©sente partie. Dans ces accords-cadres, la personne soumise Ă la prĂ©sente partie a la facultĂ© de prĂ©voir un minimum et un maximum en valeur ou en quantitĂ©, ou un minimum, ou un maximum, ou de prĂ©voir que l'accord-cadre est conclu sans minimum ni maximum. II. â Les marchĂ©s passĂ©s sur le fondement d'un accord-cadre sont des documents Ă©crits qui prĂ©cisent les caractĂ©ristiques et les modalitĂ©s d'exĂ©cution des prestations demandĂ©es qui n'ont pas Ă©tĂ© fixĂ©es dans l'accord-cadre. La conclusion des marchĂ©s passĂ©s sur le fondement d'un accord-cadre intervient soit lors de la survenance du besoin, soit selon une pĂ©riodicitĂ© prĂ©vue par l'accord-cadre. III. â Lorsqu'un accord-cadre est attribuĂ© Ă plusieurs opĂ©rateurs Ă©conomiques, ceux-ci sont au moins au nombre de trois, sous rĂ©serve d'un nombre suffisant de candidats et d'offres. Pour chacun des marchĂ©s Ă passer sur le fondement de cet accord, la personne soumise Ă la prĂ©sente partie consulte par Ă©crit les opĂ©rateurs Ă©conomiques titulaires de l'accord-cadre et organise une mise en concurrence selon la procĂ©dure suivante 1° Lorsque la remise en concurrence est organisĂ©e au moment de la survenance du besoin et que cet accord-cadre a Ă©tĂ© divisĂ© en lots, seuls sont consultĂ©s les titulaires des lots correspondant Ă l'objet du marchĂ© fondĂ© sur l'accord-cadre ; 2° Lorsque la remise en concurrence est organisĂ©e selon une pĂ©riodicitĂ© prĂ©vue par l'accord-cadre, elle porte sur tous les lots ; 3° Quel que soit le choix opĂ©rĂ©, les parties ne peuvent apporter des modifications substantielles aux termes fixĂ©s dans l'accord-cadre lors de la passation des marchĂ©s fondĂ©s sur cet accord ; 4° La personne soumise Ă la prĂ©sente partie fixe un dĂ©lai suffisant pour la prĂ©sentation des offres en tenant compte d'Ă©lĂ©ments tels que la complexitĂ© des prestations attendues ou le temps nĂ©cessaire Ă la transmission des offres. Ces offres sont proposĂ©es conformĂ©ment aux caractĂ©ristiques fixĂ©es par l'accord-cadre et les documents de la consultation propres au marchĂ© fondĂ© sur l'accord-cadre. Elles sont Ă©tablies par Ă©crit et transmises Ă la personne soumise Ă la prĂ©sente partie par tout moyen permettant de dĂ©terminer la date et l'heure de rĂ©ception. Leur contenu doit rester confidentiel jusqu'Ă l'expiration du dĂ©lai prĂ©vu pour le dĂ©pĂŽt des offres. 5° Les marchĂ©s passĂ©s sur le fondement de l'accord-cadre sont attribuĂ©s Ă celui ou, le cas Ă©chĂ©ant, Ă ceux des titulaires de l'accord-cadre qui ont prĂ©sentĂ© les offres Ă©conomiquement les plus avantageuses, sur la base des critĂšres non discriminatoires fixĂ©s par l'accord-cadre pour l'attribution de ces marchĂ©s. IV. â Lorsqu'un accord-cadre est attribuĂ© Ă un seul opĂ©rateur Ă©conomique, la personne soumise Ă la prĂ©sente partie peut, prĂ©alablement Ă la conclusion des marchĂ©s fondĂ©s sur l'accord-cadre, demander au titulaire de l'accord-cadre de complĂ©ter, par Ă©crit, son offre. Les complĂ©ments ainsi apportĂ©s aux caractĂ©ristiques de l'offre retenue pour l'attribution de l'accord-cadre ne peuvent avoir pour effet de les modifier substantiellement. V. â La durĂ©e des accords-cadres ne peut dĂ©passer sept ans, sauf dans des cas exceptionnels dĂ»ment justifiĂ©s, dĂ©terminĂ©s en tenant compte de la durĂ©e de vie prĂ©vue des objets, installations ou systĂšmes livrĂ©s, ainsi que des difficultĂ©s techniques que peut occasionner un changement de fournisseur. La conclusion des marchĂ©s passĂ©s sur le fondement d'un accord-cadre ne peut se faire que pendant la durĂ©e de validitĂ© de l'accord-cadre. Leur durĂ©e d'exĂ©cution est fixĂ©e conformĂ©ment aux conditions habituelles d'exĂ©cution des prestations faisant l'objet de l'accord-cadre. La personne soumise Ă la prĂ©sente partie ne peut cependant retenir une date de passation et une durĂ©e d'exĂ©cution telles que l'exĂ©cution des marchĂ©s se prolonge au-delĂ de la date limite de validitĂ© de l'accord dans des conditions qui mĂ©connaissent l'obligation d'une remise en concurrence pĂ©riodique des opĂ©rateurs Ă©conomiques. VI. â Les marchĂ©s passĂ©s sur le fondement d'un accord-cadre peuvent ĂȘtre des marchĂ©s Ă bons de commande. Ils sont alors passĂ©s selon les rĂšgles prĂ©vues par le prĂ©sent article et exĂ©cutĂ©s selon les rĂšgles prĂ©vues par l'article 251. VII. â Lorsque des circonstances de nature Ă compromettre la sĂ©curitĂ© des approvisionnements le justifient, la personne soumise Ă la prĂ©sente partie peut s'adresser Ă un prestataire autre que le ou les titulaires de l'accord-cadre. VIII. â Pour des besoins occasionnels de faible montant, la personne soumise Ă la prĂ©sente partie peut s'adresser Ă un prestataire autre que le ou les titulaires de l'accord-cadre, pour autant que le montant cumulĂ© de tels achats ne dĂ©passe ni 1 % du montant maximum de l'accord-cadre, ni le seuil mentionnĂ© Ă l'article 201 Ă partir duquel le recours aux procĂ©dures formalisĂ©es est obligatoire pour la passation des marchĂ©s de fournitures et de services. IX. â Le recours aux possibilitĂ©s mentionnĂ©es au VII et au VIII ne dispense pas la personne soumise Ă la prĂ©sente partie de respecter son engagement de passer des commandes Ă hauteur du montant minimum de l'accord-cadre lorsque celui-ci est prĂ©vu. X. â Pour les achats d'Ă©nergies non stockables qui donnent lieu Ă un accord-cadre, les marchĂ©s passĂ©s sur le fondement de l'accord-cadre prĂ©cisent la pĂ©riode durant laquelle a lieu la fourniture d'Ă©nergie. La quantitĂ© prĂ©cise d'Ă©nergie qui sera fournie durant cette pĂ©riode peut ne pas ĂȘtre prĂ©cisĂ©e dans les marchĂ©s fondĂ©s sur l'accord-cadre. Cette quantitĂ© est constatĂ©e Ă l'issue de la pĂ©riode mentionnĂ©e dans le marchĂ©. Pour les achats d'Ă©nergies non stockables qui ne donnent pas lieu Ă un accord-cadre, le marchĂ© dĂ©termine la consistance, la nature et le prix unitaire de l'Ă©nergie fournie ou les modalitĂ©s de sa dĂ©termination. Le marchĂ© peut ne pas indiquer la quantitĂ© prĂ©cise d'Ă©nergie qui devra ĂȘtre fournie durant son exĂ©cution. Celle-ci sera alors constatĂ©e Ă l'issue de la durĂ©e de validitĂ© du marchĂ©. lgcjQ.