Lescommerçants locaux lillois seront à l’honneur, à l’heure où la grande braderie est annulée à cause de la crise sanitaire. De quoi consoler les acheteurs habitués à faire de bonnes affaires durant cette période de l’année. La grande braderie a été annulée pour la deuxième année consécutive, mais une braderie des commerçants locaux aura lieu []

Avril 1986, la Ville de Roubaix, par la voix de Jacques Catrice, adjoint au maire chargé du commerce, est résolument optimiste sur l’avenir de Roubaix 2000. Après le départ d’Auchan, il fallait trouver une locomotive pour le centre, et c’est chose faite avec AS ECO. Mais il faut que les commerçants se redynamisent et reprennent confiance. Il faut également que les cellules vides soient rapidement occupées. Jacques Catrice rappelle que la municipalité aide et appuie les projets des commerçants dans la mesure de ses possibilités, mais ne s’immisce pas dans leur manière de gérer les affaires. Il est convié aux réunions de l’union du commerce de Roubaix, avec voix consultative, mais pas au-delà. Roubaix 2000 en 1986 avant sa couverture Photo Nord Éclair Certes, il y a des raisons d’espérer. Plusieurs commerces vont bientôt s’installer dans le centre commercial, suite à des conditions de location ou d’achat intéressantes. Un poste permanent de police municipale va être installé dans Roubaix 2000 pour sécuriser les lieux et passages. Un projet d’aménagement a été validé par la grande surface et la majorité des commerçants. Dans les six mois qui suivront l’achèvement de la couverture, le centre commercial sera entièrement rempli. Le démarrage des travaux est imminent, et c’est la fin annoncée de la maison des courants d’airs. Cependant ce n’est pas tout à fait la belle unanimité. M. Michel Jacquart, président du GIE depuis juin 1985, vient de démissionner le 28 mars dernier de son poste de président, décision entérinée par 6 membres sur 8 présents ce jour là. Michel Jacquart, par ailleurs directeur de Naja tourisme, donne ses raisons en septembre 1985, un accord est intervenu entre les commerçants, la municipalité et la grande surface pour créer un poste de directeur du centre commercial rémunéré par le conseil syndical et chargé de mener toute action en faveur du développement de Roubaix 2000. Il lui semblait important que ce directeur vienne de l’extérieur de la structure. Mais la majorité s’est prononcée pour Madame Macqueron Maison de la Presse comme directrice du centre, faute de candidats présentant un profil plus intéressant. M. Jacquart estimait que sur les trois candidats extérieurs au centre qui s’étaient présentés suite à une petite annonce dans la presse, l’un d’eux présentait un profil intéressant. Madame Macqueron a quand même été élue à l’unanimité des membres présents du conseil syndical, fin janvier 1986, pour une mission de trois mois. D’où la démission du président. Un nouveau président est alors élu pour faire l’intérim. Il s’agit d’André dubois, tenancier du café le Belfort, élu à l’unanimité des membres présents, le 4 avril. Mme Macqueron et lui veulent éviter toute polémique. En mai, un nouveau président sera élu. Madame Macqueron fait alors le bilan de son activité de directrice depuis janvier. Elle s’est occupée du suivi du dossier de la couverture, de la commercialisation des cellules vides, et des recherches d’économies à faire sur la copropriété. Pour ce dernier point, des compteurs de calories seront installés chez chaque commerçant, et chacun ne paiera que sa consommation, mais toute sa consommation. Elle présente l’argumentaire pour l’arrivée de nouveaux commerçants. Le centre commercial, c’est 46 commerces, dont une grande surface. Une dizaine de cellules déjà aménagées appartenant à des particuliers ou des commerçants sont immédiatement utilisables, de même que les cellules inoccupées gérées par la mairie. On peut donc accueillir vingt à trente commerces des types les plus divers. Les conditions de vente et de location sont attractives, deux à trois fois moins chers qu’ailleurs. La situation géographique de Roubaix 2000 est très intéressante, en plein centre ville, avec un quartier en plein renouvellement la caserne des pompiers démolie a laissé place à de nouveaux locaux pour la caisse d’allocations familiales, l’ancien hôtel des postes a été reconverti en université, et l’usine Motte Bossut devenue un centre international de la communication, est en passe d’accueillir les archives du monde du travail. Tout cela augure de l’arrivée d’une nouvelle clientèle constituée d’étudiants, de chercheurs et de fonctionnaires. L’ancien resto self de Roubaix 2000 va d’ailleurs être transformé en restaurant universitaire avec des services midi et soir. Un peu de statistiques pour terminer véhicules passent en moyenne chaque jour devant le centre. Et en moins d’une heure le samedi 27 octobre 1984, personnes ont traversé le boulevard Gambetta devant Roubaix 2000 et du côté du boulevard de Belfort. Le centre commercial serait-il devenu l’endroit où l’on passe ? Mais tout ce passage garantit-il que les gens s’arrêtent, consomment ou achètent ? L’arrivée de la police municipale et le gardiennage mis en place par les commerçants ont résolu le problème des petits délinquants. Ces arguments ont l’air de satisfaire les membres du GIE, car Madame Macqueron voit sa mission reconduite pour 3 mois. Projet de toiture publié par Nord Éclair Qu’en est-il des travaux ? En avril 1986, Michel Ripoli, architecte à Wasquehal, présente le projet de couverture du centre commercial. Il rappelle que cela fait un an et demi qu’on travaille sur ce projet, et que les avis divergeaient entre ceux du bas et ceux du haut, entre les commerçants et la mairie…Il évoque les projets aménager un hôtel sur la moitié de l’étage, un promoteur était intéressé, mais pas de suite. Une réhabilitation totale était souhaitée, mais le budget ne le permettait pas. On voulait aussi refaire toute la décoration intérieure, là aussi, ce n’était pas possible, on verrait plus tard. Il fallait donc parer au plus pressé, et s’occuper de la couverture. Cette toiture va recouvrir 3000 m² de surface, ce qui est actuellement à découvert, plus les passages latéraux, et les auvents existants seront supprimés. Il s’agira d’une couverture en polycarbonate, matériau transparent ou translucide. Le translucide est plus résistant à la chaleur, mais il faut attendre l’avis de la commission de sécurité. Transparent, c’est évidemment plus agréable. MM Ripoli et Sauvage lui est architecte à Marcq en Baroeul ont travaillé avec le bureau d’études SETRAC à Lille qui a participé à la construction de Roubaix 2000 en 1968. Ils sont donc bien au fait de l’existant. La toiture sera soutenue par des charpentes métalliques, qui reposeront sur les piliers de béton actuels. Mais le toit ne se posera pas par ses extrémités latérales, il y aura un petit jour. Pour le support des plaques de polycarbonate, on utilisera une sorte de treillis métallique et les arches seront en aluminium. Il est précisé que ce type de couverture est souvent utilisé dans les bâtiments scolaires, les halls publics, les équipements sportifs. Quand les travaux seront finis, on remettra bien sûr la sonorisation, les lumières d’ambiance et la vidéo. Projet de toiture publié par Nord Éclair La demande de permis de construire a été déposée en avril 1986. Il faut compter deux mois pour la réponse municipale, puis deux mois pour la réponse de la Direction Départementale de l’équipement à Lille, à cause de la proximité du site Motte Bossut classé bâtiments de France. Les travaux débuteraient donc en septembre pour se terminer en décembre. Au début des années 30 s’installe l’usine de tissage Frasez sur l’avenue Motte. Les vues aériennes montrent un bâtiment rectangulaire avec une extension sur le côté opposé à l’avenue, et un auvent protégeant une entrée latérale. Cette usine deviendra après la guerre une filature de laine, avant de fermer définitivement à la fin des années 50. Elle va bientôt être reconvertie en surface de vente. L’usine en 1957 avant sa transformation en magasin. Photo IGN C’est ainsi que le supermarché qui prendra le nom d’Auchan ouvre en 1961 pratiquement sans modifier l’aspect extérieur du tissage. On ajoute simplement un bâtiment bas de part et d’autre de l’entrée latérale. Pour le reste, la direction se contente d’un coup de peinture pour tout ornement, sans doute à ce moment dans l’incertitude de la réussite du projet et dans le souci de diminuer les frais généraux. A l’origine, un premier intitulé annonçait l’ouverture du Supermarché qui n’avait pas encore de nom. L’aspect du magasin en 1961 Photos Nord Matin Puis le supermarché prendra le nom de Auchan, du nom du quartier où il se trouve. Les affaires se développent et le supermarché Auchan s’essaie à la vente d’autres produits. On peut ainsi apercevoir sur la photo suivante la station service qui s’est implantée au bord du parking. On notera également que le nom Auchan a été ajouté à la peinture sur le mur. L’aspect du magasin en 1964. Photo Nord Éclair Au cours de l’année 64, à présent confiant dans l’avenir du supermarché, le propriétaire entreprend des travaux supplémentaires autour du bâtiment. On érige une construction d’un étage qui prolonge la façade du magasin le long de la rue Braille. L’ancien bâtiment bas est englobé dans le nouveau, de même que l’auvent qui protégeait l’entrée. Par ailleurs, une extension est ajoutée de l’autre côté de l’ancienne usine. On voit sur la première photo aérienne le contour du bâtiment bas et on remarque que le parking ne dépasse pas l’extrémité du magasin, le reste du terrain étant en friche. La seconde photo montre l’ampleur des travaux entrepris. C’est une véritable métamorphose du supermarché ! Vue aérienne du magasin en 1962. Photo IGN Le magasin en 64. photo IGN Le nouveau bâtiment côté rue Braille est destiné à abriter une galerie commerciale. Il est muni d’un auvent, et accueille 6 boutiques. Cette ajout est destiné à compléter l’offre du supermarché et à rendre le site plus attractif pour la clientèle. On constate également que la parking est allongé jusqu’à la limite du terrain disponible, et qu’une extension à ce parking est implantée derrière le magasin. Le nombre de places disponibles est accru dans une grande proportion. Par ailleurs, l’aspect de l’ensemble est considérablement modernisé et l’enseigne est nettement plus visible qu’auparavant. Le bâtiment de l’ancienne usine n’est désormais plus visible de l’extérieur. L’aspect du magasin en 66. photo IGN Peu de modifications dans les années suivantes, marquées par l’ouverture de plusieurs super et hypermarchés de la marque, si ce n’est un élargissement important de la paroi recevant l’enseigne, celle-ci prenant ainsi un caractère plus imposant. Photo Nord Éclair de 1980 Une ultime transformation pour moderniser le supermarché a lieu en 1980. La direction du magasin dépose une demande de permis de construire visant à modifier l’apparence des façades, sur lesquelles seront plaqués des bardages métalliques. La demande de permis présente l’état de l’époque, et l’aspect prévu après travaux. Document archives municipales Ces travaux sont menés tambour battant et une photo de 1981 nous montre l’état définitif de notre magasin. Une vue de 1981. Photo Nord Éclair Finalement, ces aménagements seront le chant du cygne de notre supermarché. La société fermera ce site en 1985 pour se consacrer au développement d’hypermarchés qu’elle ne cessera de multiplier en France et à l’étranger. Coup de tonnerre en 1985, Auchan va fermer son implantation dans le centre commercial Roubaix 2000 ! La transformation du magasin pour accueillir une autre enseigne du groupe Miniper, surface plus petite de centre ville est envisagée. Les discussions se passent mal Miniper veut réduire ses charges en rendant de la surface et en supprimant le chauffage dans son magasin, tous ces frais revenant à la charge de la copropriété. Le transfert avec Miniper ne se fera pas. La direction d’Auchan 2000 annonce par un bref communiqué de presse la fermeture pure et simple pour le 1er mai ! Il est conseillé à la clientèle de reporter ses achats sur les autres magasins Auchan de la région. Une pleine page de publicité dans Nord Éclair rappelle tous les avantages de l’hypersympa » Auchan Leers tout proche. La colère et la déception se retrouvent dans la réaction de Mme Macqueron présidente du GIE de Roubaix 2000. Elle estime que toutes ces péripéties –annonce de la fermeture et du remplacement d’Auchan- ont entraîné le départ de 20% de commerçants depuis un an. En mairie, on s’active pour trouver une solution de remplacement au départ d’Auchan. Auchan s’en va, As Eco arrive Photo Nord Éclair La fermeture intervient le 1er mai sans qu’une solution de rechange soit trouvée dans l’immédiat. De fait, il faudra attendre juillet pour que l’enseigne AS Eco, une chaîne de magasins de la région parisienne, devienne le successeur officiel d’Auchan pour Roubaix 2000. Par voie de presse, la direction d’Auchan informe les roubaisiens de la reprise des supermarchés Auchan Motte et 2000. Le reclassement du personnel s’est opéré de la manière suivante sur les 183 personnes qui travaillaient dans les deux magasins, 163 ont été reclassées dans la société Auchan, et 20 personnes dans la société AS ECO. Le magasin de l’avenue Motte doit rouvrir le 17 juillet, et celui de Roubaix 2000 courant septembre. La société Auchan explique ensuite son choix d’orientation céder ses magasins de proximité afin de mieux concentrer son activité sur l’exploitation de ses hypermarchés de Roncq, Leers, Englos et V2 de façon à mieux donner satisfaction à sa clientèle de la métropole. L’enseigne AS Eco Photo Nord Éclair Le désengagement roubaisien aura été total, car Auchan abandonne aussi son berceau de l’avenue Motte, également repris par As Eco. En 1985, Roubaix a donc perdu Auchan. On se souvient encore de l’onde de choc, notamment dans le quartier du Nouveau Roubaix Quand Auchan Motte est passé à la trappe, on n’a pas compris. La fermeture a été une surprise générale, tout le monde était habitué à Auchan. Ça a été une catastrophe dans le quartier, la fermeture, où allait-on aller ? à Leers ? Oui, mais pour ceux qui n’avaient pas de voiture ? Le remplacement ne s’est pas fait facilement. As Eco n’a pas pris. Il a fallu l’arrivée d’Inter marché pour que ça reprenne. Et encore, ça n’est plus comme avant…. La réouverture du supermarché de Roubaix 2000 avec la société AS ECO aura lieu comme prévu en septembre 1985. A sa tête, un ancien du magasin Lemaire qui précéda Auchan, M. Jean-Claude Leclerc. Il est optimiste aujourd’hui la ville de Roubaix est en train de redémarrer. Il n’y a aucune raison pour que la clientèle roubaisienne ne vienne pas à nous. On apprend au même moment que le différend judiciaire qui opposait les commerçants de Roubaix 2000 avec leurs assurances, touche à sa fin ; Les travaux dont le coût évalué à 2,5 millions de francs sera réévalué, vont être effectués. A l’époque où tout se transforme à Roubaix, Motte Bossut en site d’archives, et en centre international de la communication, et on l’on envisage l’arrivée du métro, ce redémarrage de la locomotive du centre commercial apparaît comme une dernière chance pour remettre le train Roubaix 2000 sur de bons rails. En 1983, 30 millions de centimes de travaux ont été exécutés dans le centre commercial Roubaix 2000 on a refait la peinture intérieure, les murs et les plafonds. Des globes ont été positionnés autour des lampes d’éclairage et on a mis des spots lumineux dans les jardins intérieurs. Pour la décoration, la mairie a offert une dizaine de jardinières qui égayent l’entrée. Il est désormais fait interdiction aux vélos de rouler dans les allées du centre. La sécurité s’est améliorée, trois agents de sécurité patrouillent en permanence, accompagnés en cela par deux gardiens rémunérés par les commerçants, et un système vidéo a été installé. L’entrée du centre commercial en 1983 Photo Nord Éclair Il reste à débloquer les crédits de la malfaçon, d’ici deux ou trois mois, et on devrait s’occuper du carrelage de l’étage et des problèmes d’étanchéité. Mme Macqueron, nouvelle présidente du GIE, insiste sur le fait de casser la mauvaise image de marque du centre commercial c’est une affaire de longue haleine, qui doit être le fait de l’ensemble des nouveau maire André Diligent vient saluer les commerçants et dire toute l’importance de Roubaix 2000 pour la ville. Ceux-ci espèrent que la ville trouvera des acquéreurs pour les cellules vides. Mi 1984, le centre commercial Roubaix 2000 présente sa carte fidélité. Les commerçants enchaînent les animations. Animations du mois de mai 1984 Photo Nord Éclair En novembre 1984, on connaît le contenu du projet d’aménagement couverture de la terrasse du premier étage avec création de deux surfaces commerciales, amélioration de l’accès à l’étage, agrandissement de la trémie et réaménagement de l’escalier, couverture des mails du premier étage, réorganisation des courants de circulation aux deux niveaux. L’entrée du centre sera relookée…Tout est en place pour que Roubaix 2000 fasse peau neuve… Le projet de réaménagement présenté dans Nord Eclair La commission départementale d’urbanisme commercial se réunit le 4 juillet 1983 pour statuer sur un projet de M. Ghislain Dalle. Il s’agit de réunir sous un même toit une trentaine de fabricants qui vendraient des articles de marque, déclassés, dégriffés ou des fins de série. Cette surface de magasins d’usines s’implanterait dans les bâtiments de l’usine Motte-Bossut, avenue Alfred Motte. Le projet est autorisé par décision de la commission 13 voix pour et 5 contre, dont celles de MM Catrice adjoint et Carton conseiller général. Toujours en juillet 1983, le commerce roubaisien se déclare opposé à ce projet. En Décembre 1983, intervient un événement important, l’union du commerce de Roubaix est née. Il ne s’agit pas d’une fédération des unions commerciales, qui continuent de subsister. C’est plutôt une structure de dialogue et de concertation, qui aborde les sujets suivants sécurité, circulation, urbanisme commercial, animation commerciale. Les membres de cette union joueront le rôle de députés du commerce roubaisien. Premier chantier envisagé, une grande animation commerciale pour la ville. Parrain et marraine, le maire de Roubaix et la chambre de commerce. Le Président est Jules Rouvillain, commerçant Grand rue magasins de jouets Récréation, ex juge au tribunal de commerce. Souhaitée par l’ancien maire Pierre Prouvost, cette naissance est due à André Diligent et Marcel Delcourt, aidés par Jacques Catrice et Jean Papillon, élu roubaisien à la chambre de commerce. Lille et Tourcoing possédaient déjà une telle structure. On trouve dans le bureau, la plupart des présidents des unions commerciales de Roubaix. Motte Bossut, l’usine en travaux, Collection direction de l’Usine En Février 1984, les commerçants du centre réaffirment leur opposition au projet Dalle. Leur présidente, Mme Harmand, écrit au maire et au président de la chambre de commerce. Elle dit que les commerçants ont été mis devant le fait accompli au début de l’été après l’avis favorable de la commission départementale. Jean Papillon dit qu’il a toujours été opposé au projet, et qu’il n’est pas trop tard pour le faire capoter. Le président de la chambre de commerce a intenté un recours auprès du tribunal administratif, et en attendant le projet est suspendu. Mais il souhaite le soutien unanime des commerçants. Les commerçants s’étonnent pourquoi la mairie est-elle d’accord avec le projet ? André Diligent répond je serais un idiot de faire quoi que ce soit contre le commerce roubaisien. Il aurait voulu que ce projet se fasse dans le centre ville, et il en dit toute l’originalité aux États-Unis. Il voit aussi la perspective de faire venir des acheteurs à Roubaix par cars entiers. Et il ajoute si cela doit être un succès, essayons d’en tirer profit. Et si ça ne marche pas, tant pis. Il signale qu’il n’a pas le pouvoir d’empêcher le permis de construire. Il termine en élevant le débat ne faisons pas comme si l’avenir du commerce de Roubaix était lié à ce projet des cousins Dalle ; il est d’abord fonction du pouvoir d’achat des roubaisiens. Dans cette affaire je n’ai qu’une idée, je voudrais que pour la région le slogan soit évident, Roubaix, la ville où l’on fait des affaires. Les unions commerciales de Roubaix votent alors à bulletins secrets par le biais de la fédération, et le résultat est mitigé la moitié est pour, l’autre contre. Le projet des cousins Dalle semble difficilement pouvoir être remis en cause. La mairie a obtenu des promoteurs que les articles de premier choix soient exclus à la vente et que 70% des produits français y soient vendus, et que dans le comité de gestion, il y ait un représentant de la mairie et un commerçant roubaisien. Le 24 février, M. Dalle annonce que l’Usine ouvrira en mai. Cet ancien cadre des établissements Décathlon s’est lancé dans ce projet d’entreprise avec l’aide de son cousin Hugues Dalle conseil en entreprise. Il a choisi d’implanter à Roubaix ce concept de magasins d’usine si florissant aux États Unis, parce qu’il y a des friches industrielles, avec des conditions de loyer et de charges raisonnables. Il présente Roubaix comme une terre de réussite pour les entreprises de distribution. Les aménagements intérieurs de l’Usine Collection Direction de l’Usine Il a racheté l’ancienne usine de velours Motte Bossut, le baptise à l’Usine, et m² de surfaces commerciales y sont aménagés. Les bâtiments existants seront conservés, et cloisonnés en cellules indépendantes à une trentaine d’industriels dont bon nombre de la région, et qui cherchent à écouler leurs fins de série. Selon Guislain Dalle, les commerçants roubaisiens ne doivent pas avoir peur, car un industriel ne mettra pas sur le marché des articles qui le couperaient de son réseau de détail. Il mettra ici d’anciennes collections. On ne trouvera pas les mêmes articles qu’en centre ville. Il pense que l’Usine attirera du monde à Roubaix. Il dit ne pas avoir de groupe derrière lui, gérer son affaire avec son cousin et des actionnaires qui croient à la réussite du projet. L’Usine et alentours en 2001 Collection Direction de l’Usine En Mars, M. Loviton président des commerçants de l’Epeule, résume ainsi la position des contre les commerçants n’ont pas été informés, et ils sont opposés au projet. Il estime qu’il s’agit de concurrence déloyale pour beaucoup de commerces, et demande de la liste des fournisseurs afin de boycotter leurs marques. Il trouve regrettable que des hangars aient la faveur du public, alors que tant d’efforts sont faits pour enjoliver la ville avec des façades et magasins attrayants. Il ajoute que les cours de vendeurs de Cepreco n’ont plus lieu d’être, puisque pour vendre des rebuts, il ne faut pas être diplômé. Il trouve enfin regrettable que l’image de marque de Roubaix soit celle de capitale des invendus et des seconds choix. En conclusion, il regrette que les élus roubaisiens aient été favorables au projet, et annonce que ces expériences se font au détriment du commerce indépendant, et que cela ne fait que commencer ! Le centre commercial de magasins d’usines ouvre le mardi 15 mai 1984, et il réunit 50 fabricants essentiellement textiles. Le rachat de l’usine a coûté 5 millions de francs, et l’investissement total se monte à 14 millions de francs. Une première phase de travaux a concerné le bâtiment à l’angle de l’avenue Motte et de la rue Michelet, pour 6000 m² de vente sur trois niveaux, autant qu’un magasin Printemps. L’aménagement est rudimentaire peinture sur les murs, moquette au sol, cloisons amovibles…Les 50 fabricants se répartissent en 28 magasins, certains s’associant pour réduire les frais généraux. Les articles sont 40% moins chers, ce sont des fins de série, des articles de collection ou déclassés. La location des cellules équivaut à un loyer correspondant à 3% du chiffre d’affaires, une association réunit tout le monde et un règlement intérieur a été établi. Les premiers fournisseurs de l’Usine Publié par Nord Éclair Une deuxième tranche de travaux sera terminée pour le dernier trimestre 1984. On prévoit un nouveau bâtiment de m², pour l’équipement de la maison, et l’aménagement d’un parking couvert. En attendant, l’usine est ouverte tous les jours de 10 h à 19 h sauf le dimanche. L’ouverture de l’Usine Photo Nord Eclair L’ouverture est un succès. C’est dix fois plus que ce que j’espérais dit Ghislain Dalle, qui se félicite de la neutralité bienveillante des anciennes et actuelles équipes municipales, et réaffirme son souhait que Roubaix devienne la capitale des bonnes affaires. A bon entendeur… D’après les articles de Nord Éclair Remerciements à la Direction de l’Usine pour les documents iconographiques Roubaix 2000 poursuit ses efforts pour s’intégrer dans la vie et la ville roubaisienne. Ainsi crée-t-il sa braderie annuelle le lundi 27 avril 1981. En 1982, le centre commercial Roubaix 2000, c’est 50 petits commerçants qui sont pour 50% dans la copropriété, Auchan pour 30% et la ville pour 20% pour les cellules non occupées. La répartition entre les types de commerces s’établit comme suit il y a une majorité de commerces vestimentaires, quinze enseignes vêtements adultes, enfants, lingerie, bonneterie, auxquels on peut ajouter quatre marchands de chaussures, trois solderies, et deux négoces de tissus. Avec le service de nettoyage des vêtements et la maroquinerie, c’est plus de la moitié des commerçants de Roubaix 2000 ! Roubaix 2000 en 1983 Publicité Nord Éclair Les commerces de l’alimentation viennent ensuite, avec la restauration, café brasserie le Belfort, pizzeria Russo, restaurant La Fourchette et le Restoself 2000, une boulangerie et une confiserie, sans oublier l’importante présence d’Auchan. Viennent ensuite les services bancaires Crédit Lyonnais, Crédit du Nord les assurances de la Macif et une permanence des Assedic. Enfin, on trouve deux commerces de cadeaux, une bijouterie, un disquaire discocave, un magasin d’électronique Tandy, un magasin de jouets, un fleuriste, une parfumerie et une maison de la Presse. Et bien entendu, les deux salles de cinéma, Colisée 2 et 3. Roubaix 2000 en 1983 Publicité Nord Éclair Les travaux de remise à neuf s’élèvent à un montant de 20 millions de francs, dans lesquels la moitié serait supportée par les commerçants et le reste par Auchan et la ville, en attendant que la bataille pour les malfaçons aboutisse…. On récapitule les aménagements à effectuer d’urgence favoriser l’accès par la place de la Liberté et le boulevard de Belfort, améliorer l’accès et la sécurité du parking souterrain, couvrir le centre et le fermer, modifier la circulation à l’intérieur du centre… Publicité Nord Éclair L’animation continue à la fin de l’année 1982, Roubaix 2000 organise une animation autour du dernier film sorti par Walt Disney, l’avant-gardiste Tron. La presse donne quelques statistiques le chiffre d’affaires annuel moyen de Roubaix 2000 s’élève à 7700 francs le m², et c’est le plus bas de tous les centres commerciaux de France. On pourrait atteindre francs le m², selon les spécialistes. Après une étude pour les travaux, il apparaît que les commerçants ne pourraient prendre en charge qu’une part de 4,8 millions, encore s’endetteraient-ils pour 20 ans ! La ville participera à hauteur des surfaces non occupées, et Auchan qui pense à son développement régional, se fait tirer l’oreille… On apprend alors que la copropriété a gagné son procès contre les malfaçons. On attend une rentrée de 1,5 millions de francs. Arnold Seynaeve, nouveau président du GIE, croit au développement, mais il faut une décision avant la fin de l’année. Il déclare si les trois parties n’arrivent pas à s’entendre sur un projet de rénovation du centre commercial, il n’y a plus qu’à raser Roubaix 2000, car il est impossible de continuer plus longtemps comme cela ! Sombre présage… En 1932, les travaux de construction du pont supérieur entraînent l’expropriation de M. Raux, négociant en matériaux, au 289 boulevard de Beaurepaire, après le passage à niveau. Il va alors s’installer sur le boulevard Industriel près du passage à niveau du Carihem, et dépose une demande pour la construction d’un mur de clôture et pour la construction d’un magasin, au n° 171. Deux ans plus tard, Edouard Raux fait bâtir une maison d’habitation sur la partie du terrain situé en bordure du boulevard industriel. L’architecte choisi par le propriétaire est René Dupire. On peut toujours voir cette maison de nos jours, de même que le mur de clôture. Document Archives municipales M. Raux apparaît en 1935 dans le Ravet Anceau, sous la rubrique matériaux de construction ». Au début des années 50, il devient négociant en charbons. En 1959 apparaît, en plus de la mention des charbons Raux, la raison sociale SAVCA, combustibles liquides et gazeux. Les photos aériennes de 1953 nous montrent l’existence d’un embranchement particulier sur la voie ferrée centrale de l’avenue Salengro, permettant aux wagons de décharger directement dans la cour de l’entreprise. L’aiguillage d’accès était placé au niveau de l’actuelle avenue de Verdun ; c’est le seul embranchement sur cette voie. On distingue nettement les différents tas de charbons, et en haut de la photo, plusieurs tombereaux SNCF qui viennent d’être déchargés, et un tronçon de la voie qui suivait l’axe de l’avenue Roger Salengro. Photo archives municipales et photo Jpm En 1970, l’entreprise se diversifie parallèlement à la SAVCA, apparaît à la même adresse la société nouvelle de carrosserie automobile. En revanche, il n’est plus fait mention de commerce de charbons. L’entreprise a disparu en 1974, M. Raux a sans doute pris une retraite bien méritée… Photo Archives municipales Le Ravet Anceau de 1979 mentionne les Établissements Ponthieux automobiles, concessionnaires Ford au 209, et J. Leys au 227. La photo aérienne nous montre qu’une partie du terrain a été distrait de l’ensemble pour y construire des maisons, et que les voitures ont désormais remplacé les tas de charbon ! Documents archives municipales Le Ravet Anceau de 1987 indique toujours le garage Ponthieux, concessionnaire Ford, mais bientôt l’affaire est vendue à M. Rogier qui installe avenue Roger Salengro le garage Valauto sous la marque Volkswagen-Audi. Ce garage était précédemment installé au coin de l’avenue Motte et de la rue Jean-Jacques Rousseau, près de l’Usine sous l’enseigne MBBM, et son propriétaire était alors M. Mandron. Le départ du garage permettant à l’Usine de s’étendre – juste retour des choses – sur un terrain qui faisait partie, à l’origine, de l’usine de velours Motte-Bossut. Photo Jpm A peine le boulevard de Fourmies est-il ouvert, qu’est déposée en 1896 une demande de permis de construire pour un bâtiment à usage de commerce. Il s’agit d’un estaminet, au numéro 77, dont le tenancier est M. Plankaert, de 1901 à 1926. Lui succèdent en 1927 MM. Delerue, et Sergheraert en 1929. A la suite de la renumérotation du boulevard, l’estaminet devient le 135 en 1934. M. Dourcin le reprend en 1939. La demande de permis de construire – la porte est au centre de la vitrine -document archives municipales Après guerre, le commerce devient une boulangerie, alors qu’au même moment, s’installe juste en face une boulangerie concurrente, au 132, laquelle est tenue par le pâtissier Fassin, à l’emplacement d’un ancien magasin de lingerie. Une photo nous montre la future boulangerie avant sa conversion, sur laquelle on voit que la vitrine est toujours conforme au plan de 1896, avec sa porte centrale. Le magasin. Au fond l’usine Dazin-Motte et la place du Travail – Photo collection Bernard Thiebaut On note que la boulangerie est tenue en 1953 par M. Routier, puis par en1961. En 1977, Joseph Guesquière, le nouveau boulanger, demande un permis de construire pour aménager le magasin. On remarque sur le plan que l’état avant travaux » est différent de celui de 1896 la porte du magasin est maintenant placée à gauche de la vitrine. Les travaux projetés nous montrent l’état actuel de la boulangerie, avec la porte d’entrée élargie et replacée au centre. Les états antérieur et projeté. Document archives municipales. M. Guesquière tiendra la boulangerie quelques années, jusqu’à l’arrivée de Patrick et Pascale Hermand, venus de l’Avesnois où ils exerçaient depuis 1962, et qui gèreront la Florentine de 1990 jusqu’en 2002. Ils lui donneront une grande expansion grâce à leur pâtisserie fine, renommée en particulier chez les amateurs de chocolat. Après leur départ pour Lille, où ils ouvrent des commerces dans le vieux Lille et dans le quartier de Wazemmes, on assiste en 2002 à l’arrivée de Marlène et Eric Morin, venant de Villeneuve d’Ascq où ils exploitaient une première affaire depuis 1995. Ils conservent à la Florentine sa tradition de qualité, appréciée de la clientèle. Leur établissement emploie vingt-cinq personnes, dont six apprentis. Ce commerce aura fait preuve depuis l’origine d’une belle stabilité estaminet pendant plus de 50 ans puis boulangerie-pâtisserie pendant un temps au moins égal ; on peut assurer que rien ne laisse présager de sa fin ! Document Hermand Janvier 1981. Le centre commercial Roubaix 2000 est dans un état déplorable. C’est une véritable passoire l’eau pénètre partout et cause des dégâts importants. Cinq pompes fonctionnent constamment pour que le parking souterrain ne soit pas inondé. Des crevasses apparaissent, des joints de dilatation, de la rouille. Tout ceci est du à des malfaçons. Et l’on apprend que la ville a engagé une procédure depuis 1972, année d’inauguration, et que le syndic des commerçants a pris la suite en 1975, notamment pour faire jouer la garantie décennale. La pluie à l’étage ! Photo Nord Éclair On brocarde l’architecte, grand prix de Rome, qui a conçu un véritable blockhaus en centre ville. Même si les commerçants ont payé de leurs deniers la pose de glaces au rez-de-chaussée pour couper les courants d’air, l’étage de Roubaix 2000 reste ouvert à tous vents. On dénonce dans la presse l’irresponsabilité des promoteurs et l’inconscience des entreprises. Le tribunal doit établir les responsabilités des entrepreneurs, et la bataille d’experts est engagée. On parle d’ores et déjà de réhabilitation, à l’image de ce qui se passe pour les constructions d’autres grands prix de Rome, situés dans les quartiers sud de la ville. Il s’agit en effet de procéder à des réparations urgentes, et de fermer le centre pour qu’il soit à l’abri de la pluie et du vent. La fermeture du rez-de-chaussée Photo Nord Éclair Entre-temps Roubaix 2000 perd l’un de ses défenseurs les plus actifs. Roger Fruit était le Président du Groupement d’Intérêt Économique du centre commercial depuis 1973. Il faisait partie des quelques commerçants qui avaient connu les péripéties des déménagements successifs. Ayant repris en 1957 la maroquinerie de son père, située 56 rue de Lannoy, Monsieur Fruit s’en va occuper en 1964 un magasin du centre de transit du Lido, avant de rejoindre le nouveau centre en 1972. Il décède en ce mois de janvier 1981. La bataille juridique engagée pour cause de malfaçons sera plaidée en mars 1981. On évalue les réparations à plus d’un million et demi de francs. Les entreprises pourront faire appel, ce qui repoussera d’autant l’exécution des réparations. Des travaux conservatoires sous contrôle d’expert sont envisagés…Malgré toutes ces péripéties, les commerçants croient encore à la réussite du centre commercial, comme le montre leur important budget publicitaire. Auchan joue son rôle de locomotive en drainant plus de clients chaque année, les aménagements pour le tramway et l’arrivée prochaine du métro ne peuvent que renforcer leur optimisme. A l’étage, la galerie des courants d’air Photo Nord Éclair Cependant, il faut bien constater que 13% des cellules commerciales sont encore vides, et ce sont celles qui subissent le plus l’humidité. Il reste l’étage à couvrir, et les soixante dix commerçants sont prêts à assumer la dépense d’un million de francs que couterait une telle opération. Enfin, il y a le problème du parking, sous utilisé, à cause de l’humidité et de la sécurité. Il est bien proposé qu’il soit gratuit, mais est-ce vraiment une solution ? La cité des Hauts Champs voit ses premiers locataires arriver en 1960. Les appartements sont neufs et modernes les murs sont peints en blanc, le sol est couvert de lino, il y a des placards de rangement, une salle d’eau et des toilettes privées. Mais ce nouveau quartier de neuf cents logements est une petite ville aux rues caillouteuses, mal desservie par les transports en commun, éloignée de tout service public. Le ravitaillement est un véritable problème. Il n’y a pas de commerce de proximité. Les gens vont faire leur courses dans le quartier de la Justice, rue de Lannoy, ou encore boulevard de Fourmies, et ce n’est pas tout près. Il existe bien des fermes du côté d’Hem, mais elles sont à distance. Trois enseignes commerciales vont s’installer, avant que les Hauts Champs ne se complètent avec d’autres constructions Chemin vert, Longchamp, ce qui fera plus que doubler la population résidente. Le 23 décembre 1961, le Préfet du Nord, M. Hirsch, inaugure un super-marché avec le tiret dans une ancienne usine de l’avenue Motte, il y a peu de temps encore une filature de laine. C’est le premier Auchan de France. Il se présente comme un libre service intégral », propose une surface de 1140 m² de surface de vente et 1200m² de réserves. L’entrée se fait du côté de la rue Braille, et un parking de 200 voitures a été aménagé juste devant, ce qui est signalé comme une nouveauté. Autre nouveauté, le gain de temps, on trouve de tout et on dispose de paniers roulants sic qu’on peut amener jusqu’à la voiture. Le gain d’argent est également un argument fort, c’est d’ailleurs la devise du supermarché plus de marchandises pour moins d’argent ». Que trouve-t-on dans ce premier super-marché ? Les rayons suivants épicerie, fruits et légumes, crémerie, boucherie, vins, bières, eaux minérales, confiserie, pâtisserie, boulangerie, produits d’entretien, petite quincaillerie, vaisselle, papeterie, librairie, jouets, disques avec un appareil d’écoute automatique, rayons textiles et habillement, bonneterie, sous vêtements, linge de maison. Parmi les invités ou personnalités, les maires d’Hem et de Croix, les représentants du patronat textile Maurice Hannart, Louis Mulliez, le président du centre paritaire du logement Ignace Mulliez, successeur d’Albert Prouvost, promoteur de la cité des Hauts Champs, les PDG des Trois Suisses, de la Redoute… Le supermarché Sasi est inauguré le 29 avril 1963 avenue Laennec à Hem. C’est le deuxième de la chaîne d’établissements dont Jacques Bruyelle, présent pour l’occasion, est le PDG. Le nouveau magasin fait 350 m² 190 m² sont consacrés à l’alimentation, produits frais et liquides, et 130 m² au non alimentaire. Un stand boucherie de 35 m² est tenu en concession par un homme du métier, et un stand de teinturerie, blanchisserie, nettoyage à sec est proposé par un des actionnaires du supermarché, les établissements Duhamel. Le maire d’Hem, des représentants de la direction du CIL, la directrice de la Maison de l’enfance des Trois Baudets, assistaient à l’inauguration. Le gérant associé est M. Lepetit entouré de son PDG et de ses collègues, ainsi que M. Duhamel et Val des teintureries Duhamel, et d’un représentant de la société Delespaul. C’est le 12 avril 1965 que les Coopérateurs de Flandre et d’Artois inaugurent leur 686e point de vente COOP, dans le quartier des Hauts Champs, rue Emile Zola prolongée. A cette époque en effet, la rue Degas n’existe pas encore, car les sols de la rue n’ont pas été viabilisés. C’est un super COOP de 235 m² conçu selon les plans de l’architecte Houdret. Parmi les invités, un représentant de la ville de Roubaix, quelques directeurs de sociétés. Les premiers gérants sont les M et Mme Lefebvre. Où se trouvait donc exactement cette supérette ? Les témoins la situent juste à côté du local de la chaufferie, de l’autre côté d’un sentier remontant vers la rue Joseph Dubar. Aujourd’hui tout a disparu, chaufferie et magasins, des témoins se souviennent qu’un marchand de fruits et légumes a succédé à la COOP, et il y aurait eu un salon de coiffure. En 1983, un plan établi pour la rénovation du bâtiment Degas porte la mention anciens commerces, là où à peine vingt ans plus tôt une supérette est venue s’implanter au milieu du quartier. Ce fut aux dires des témoins la seule tentative de commerce de proximité intra Hauts Champs. Braderiedes commerçants. Le 17 July 2021 de 8H00 à 19H00 Bourses & marchés Crédit pixabay Le samedi 17 juillet 2021, de 8h à 19h, le stationnement et la circulation des véhicules seront interdits dans les rues et places suivantes : place du Marché aux Poissons, place du Marché Vert, rue des Chevaliers (tronçon compris entre la place du Moulin et la place du Marché Vert) rue

La CIL se lance, à la fin des années 40, dans un programme de lotissement, qui va se développer sur plusieurs communes. Après le programme 1947-48 comprenant le Galon d’eau et 150 logements aux trois Baudets, préfiguration des autres constructions qui vont suivre, le programme 48-49 prévoit des logements notamment à Tourcoing et à la Lionderie à Hem. Mais on prépare déjà la suite en effet, au Nouveau Roubaix, de vastes terrains sont alors occupés par des jardins ouvriers. Ces terrains, achetés pour la plupart par la ville à la Société Lemaire et Lefebvre dans la première partie du siècle, sont disponibles pour un vaste plan de lotissement en maisons individuelles mis en œuvre par le CIL. Photo IGN 1947 En 1948, alors que les premiers habitants emménagent aux trois Baudets en bordure de l’avenue Motte, la ville demande à la SNCF de désaffecter la plate-forme de la gare de débord détruite pendant la guerre pour pouvoir y construire des logements. La voie-mère qui empruntait le terre-plein central de l’avenue Motte serait réaménagée en piste cyclable. Le projet prend corps fin 1949 avec la cession de terrains appartenant à la ville à la société d’habitation populaire Le Toit Familial. La première zone concernée est limitée par les rues Mignard, Motte, Delory et Horace Vernet à part un rectangle situé sur la ferme de la Haye où s’installera l’école Ste Bernadette. Elle représente 32500 m2 pour 227 maisons. On prolonge à cet effet la rue Horace Vernet jusqu’à l’avenue Delory. Une deuxième zone située à l’extrémité du boulevard de Fourmies et limitée par l’avenue Motte et la rue Mignard. 8500 m2 sera lotie également, ainsi qu’une troisième située en bordure de l’avenue Motte à l’emplacement des anciens baraquements démolis pendant la guerre et l’emplacement de la gare de débord. Ceci représente 11 000 m2 de terrains pour 143 maisons Document Nord Matin 1948 Les photos nous montrent la construction de la cité des 3 Baudets, dont le modèle sera repris pour le projet actuel. Les travaux démarrent et les premières maisons s’élèvent dès 1950. La photo aérienne montre les maisons implantée au milieu de jardins, comme le préconise le CIL. Photo Archives municipales Mais le CIL va entreprendre une autre tranche de travaux. Il envisage de bâtir de l’autre côté de l’avenue Delory, sur l’emplacement de la ferme de Gourguemez ce qui deviendra la cité du Maroc. En attendant, 1951 voit le démarrage des travaux du groupe Carpeaux-Pigouche, entre les rues Regnault, Edouard Vaillant et l’avenue Delory. Le groupe Pigouche représente 45 logements, le groupe Carpeaux 54. Ces constructions sont réservées à l’accession à la propriété. Elles possèdent le Chauffage central. Certaines doivent être en briques rouges, les autres en briques blanches. Document Nord Matin 1951 En parallèle à ces travaux, on aménage l’avenue Motte et son terre-plein central pour y créer une promenade bordée d’arbres le long de laquelle on installe des bancs publics. Documents Nord Eclair 1955 Le quartier prend petit à petit l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui. Document Collection particulière Après la première guerre, de grandes opérations de souscription sont lancées au profit des mutilés. C’est ainsi que le 14 octobre 1923, une maison du boulevard de Fourmies est proposée comme don en présence de Me Gaillard, huissier et de cinq orphelines de guerre. Tout cela se déroule place du Travail. La maison est le premier lot », mais il y en a d’autres une cuisinière émaillée, une bicyclette, une garniture de cheminée, une coupe de fruits, un lit, une bicyclette pour enfants et d’autres choses encore. La distribution de ces objets est effectuée chez M. Roger, 42 rue Daguesseau. Villa La Délivrance en 1923 Photo Journal de Roubaix C’est à l’occasion des fêtes de la Délivrance, qui se sont déroulées dans les quartiers du Moulin, du Raverdi, de la Potennerie et du Nouveau Roubaix. Le tirage a eu lieu un dimanche à 10 heures, sur un podium de la Place du Travail, pavoisée de drapeaux français et belges. La maison a été nommée maison de la Délivrance ». M. Friant président du comité des fêtes officie, entouré des membres du comité des mutilés et Me Gaillard. Deux mille personnes entourent le podium sur lequel se trouvent cinq orphelines de guerre Melles Marcelle Jouvenaux, Raymonde Meunier, Marie Mouray, Marie Pardoen, Léonie Blondel, en costumes d’alsacienne ou de lorraine. Chacune est placée devant une roue. Les orphelines Photo Journal de Roubaix Une symphonie sous la direction de M. Debeyne se fait alors entendre. Puis on procède au tirage, le n°5580 sort. Mais personne ne bouge, ni ne répond. On poursuit, la cuisinière est au n° à Melle Vandenbulck qui demeure rue Carpeaux. Près de 200 numéros sont ainsi tirés pour billets au moins. Me Gaillard dresse le procès-verbal de circonstance. Mais qui est le gagnant de la Maison de la Délivrance ? On fait des recherches et on trouve que l’heureux gagnant de la maison se nomme Théophile Declercq et qu’il habite rue de Naples cour Delacroix à Roubaix. Une auto est mise à la disposition des membres du comité qui se rendent chez le susnommé. Emotion, on ne veut pas croire au bonheur. M. Théophile Declercq est âgé de 67 ans et il travaille comme ouvrier tisserand chez Glorieux et Therpon rue du Favreuil, sa femme et lui originaires de Gand. Ils montrent une photographie de leur fils mort il y a deux ans des suites de ses blessures de guerre. Puis, on les emmène en auto à la Place du Travail où ils sont accueillis par la Marseillaise et la Brabançonne. Un Vin d’honneur est offert dans un café tout proche, les gagnants reçoivent les félicitations de M. Friant qui remercie également l’huissier et le Journal de Roubaix. Villa La Délivrance aujourd’hui Vue Google maps Il y eut de nombreux gagnants, et pour ceux qui n’ont gagné ni la maison, ni autre chose, l’horlogerie bijouterie Duhamel Lardé propose de rembourser un billet pour un achat de 20 francs en sa boutique. Le travail de mémoire n’est pas terminé, il faudrait pouvoir retrouver le nom de l’architecte qui a conçu la maison et celui de l’entrepreneur qui l’a bâtie. L’usine César Pollet et frères Coll Particulière L’usine de César et Joseph Pollet fut construite en 1903, c’est une filature de laines peignées, une retorderie et un tissage. La maison mère, manufacture de tissus pour robes et draperies, fut créée rue Nain en 1831 par Joseph Pollet. En 1950, l’usine Pollet se situe au n°153 rue Edouard Vaillant. C’est dans cette usine que cinq sœurs d’une même famille, les sœurs Leclercq, ont travaillé pendant plus de 30 ans. En 1950, un article de presse leur est consacré, qui nous apprend que Jeanne, Clémence, Laure, Zoé et Célina totalisent ensemble 174 années de travail chez Pollet. Elles sont toutes titulaires de la médaille du travail. Voici leur histoire. Les cinq sœurs Leclercq Photo NE D’abord la famille, présente depuis plus d’un siècle à Roubaix. Le père Florimond Eloi Leclercq est né à Roubaix en 1868. Il habite rue du Tilleul, aujourd’hui rue Jules Guesde il est domestique à la naissance de sa première fille, en 1897. Le grand père Charles Ferdinand Henri Leclercq est né à Roubaix en 1820, et il est fileur. L’arrière-grand-père Florentin Leclercq est né en 1789, il est tisserand à Roubaix. Voilà donc une famille présente à Roubaix depuis au moins un siècle et demi. Jeanne Espérance Leclercq épouse Turpin est née en 1897 à Roubaix, s’est mariée au même endroit en 1920. Elle est entrée à l’usine Pollet le 11 novembre 1912, à l’âge de 15 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de continu à filer. C’est un travail qui nécessite une position debout permanente, avec de fréquents déplacements entre les différentes machines, dans le bruit, l’humidité et la chaleur. Elle est domiciliée avenue Linné, Square des Platanes. Clémence Madeleine Leclercq épouse Delaender est née en 1898 à Roubaix, où elle s’est mariée en 1924. Elle commence à travailler chez Pollet le 30 décembre 1912, à l’âge de 14 ans. En 1950, elle exerce la profession de soigneuse de préparation, comme sa sœur ainée. Laure Leclercq épouse Dutilleul est née en 1902. Elle est entrée à l’usine le 10 septembre 1914, l’âge de 12 ans. En 1950, elle est papillonneuse chez Pollet, et elle habite juste à côté de l’usine, square des acacias. L’occupation allemande à Roubaix CP Méd Rx Les trois premières sœurs ont donc commencé à travailler chez Pollet dans une période difficile. La première guerre mondiale venait de commencer. Dès octobre 1914, les allemands occupent l’usine, puis réquisitionnent les matières et tissus, avant de démonter tout ce qui pouvait l’être, machines, tuyauteries, câbles, canalisations… Pillée par les allemands jusqu’en en 1918, cette usine reprit son activité moins d’un an après leur départ. Le 10 décembre 1919, Zoé Leclercq épouse Hasquette née 1904, entre chez Pollet à l’âge de 15 ans. En 1950, elle est soigneuse de préparation comme ses sœurs ainées, et elle habite également square des acacias. Enfin Célina Leclercq épouse Debever née en 1906, commence à l’usine le 10 décembre 1919 à l’âge de 13 ans. En 1950, elle est également soigneuse. Mais ce n’est pas fini ! La famille est également concernée. Florimond Leclercq, le père a travaillé 25 ans dans la même usine. L’épouse de l’un de ses fils née Julie Evrard y est entrée en novembre 1931. Le mari de Jeanne, Alfred Turpin, et son fils y sont également. Enfin le mari de Zoé, M. Hasquette y était mécanicien. Les trois censes Photo PhW Quand le textile tournait à plein rendement, il n’était pas rare de trouver dans une même usine une famille entière voir notre article les cinq de chez Delescluse aux Trois Ponts. Selon les conditions de travail et les conditions de vie logement et déplacement, il arrivait qu’on fasse l’intégralité de sa vie professionnelle dans la même entreprise. Après avoir été occupée par Phildar, l’usine de la rue Edouard Vaillant le fut par les Trois Suisses à partir de 1965. En juin 2013, l’ancien site est transformé en lieu de commerces et d’habitation par la société Saint-Roch habitat. L’endroit sera dénommé Les 3 Censes, en référence à l’ancien caractère champêtre des lieux et à la proximité d’anciennes grosses fermes aujourd’hui disparues Beaumont, Gourghemetz, La Haye. Sources Nord Éclair, Archives municipales de Roubaix, Ravet Anceau Le boulevard de Fourmies a toujours été très riche en commerces de proximité. Les commerçants y font des opérations de promotion, mais, jusque dans les années 60, ils agissent en ordre dispersé. Ils vont pourtant s’unir en octobre 1966. et former un comité pour préparer les fêtes de fin d’année. Ils s’associent à la municipalité pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientèle, une première quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis d’or. Le président est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-président, M. Dujardin le trésorier, et Mme Bacrot la secrétaire. Photo Nord Matin L’année suivante, Nord Eclair nous précise que l’association représente 27 commerçants, situés boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comité prévoit de reconduire la quinzaine commerciale à l’automne. Il envisage également d’organiser une braderie. On apprend également que M. Buisine, président de l’union des commerçants du nouveau Roubaix, est élu membre de la chambre de commerce métropolitaine. Cette même union du nouveau Roubaix organise la même année une manifestation de sympathie à l’occasion du départ en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-président, alors que M. Vandeputte en est le secrétaire. Il existe donc deux comités parallèles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on n’entend plus parler dans la presse du comité du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre d’années ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies. Les illuminations – document Nord Éclair Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants il s’agit cette fois de vélos pliants distribués à l’issue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artère. Le projet d’organiser une braderie prend corps on la prévoit un lundi de l’année suivante. Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 Nord Éclair la qualifie de braderie monstre du Nouveau Roubaix ». La braderie en 1985 – photo Lucien Delvarre L’autre point fort de l’année reste la quinzaine commerciale de décembre, associée à une caravane publicitaire et une tombola. Une idée nouvelle en 1971 le comité organise en avril, avec le concours du Vélo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, réservé aux cadets, dont le départ est donné place du Travail, devant le café au rendez-vous des auto-écoles ». Deux mois plus tard, la braderie en est à sa troisième édition ; elle coïncide avec la deuxième ducasse de la place du Travail. La composition du comité des commerçants est modifiée alors que reste vice-président, le président est M. Martel, le trésorier M. Coetsier, et le secrétaire M. Vincent. La liste des coureurs – document Nord Éclair En 1972, il n’y a plus de comité des fêtes c’est l’union des commerçants qui organise les festivités. Le grand prix cycliste réunit deux fois plus de concurrents que l’année précédente ; la braderie coïncide, cette année encore, avec la fête foraine de la place du Travail. Quant à la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations s’installent dans la durée, et deviennent partie intégrante de la vie du quartier. L’année 1973 voit le comité patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi préparer les vacances. Document la Voix du Nord Cette exposition est associée à des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de l’union. Les autres manifestations perdurent le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux Baléares pour deux personnes. Les commerçants réunis en 1973 – Document la Voix du Nord En 1985, naît l’union commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaît donc au terme de près de 20 ans d’activité. La nouvelle association est composée de M. Segard, le président, vice-président, et Mme Fassin, trésorière. Le comité de la nouvelle association – document La Voix du Nord En 1984, les bâtiments ont déjà 20 ans. Pour faire une demande d’appartement dans l’immeuble de la rue Henri Régnault, il faut s’adresser à l’Office Public des HLM dont les bureaux se trouvent au n° 36 de la rue des Fabricants. Pour notre témoin, ce fut compliqué. Alors qu’elle est seule avec un enfant, on lui propose d’abord un studio dans l’angle du bâtiment. Elle visite, c’est petit et sombre, elle refuse. On lui propose alors un appartement avec deux chambres, dont l’entrée se trouve du côté de la rue David d’Angers. Elle le prend. De ce côté, il y a quatre étages sans ascenseur. Elle est au troisième étage, et de son appartement, elle a une belle vue sur le fleuriste du boulevard de Fourmies, Jany Flore. Le croquis de l’appartement par Isabelle On entre dans l’appartement, le couloir est petit et les wc se trouvent là sur la droite. La salle à manger, n’est pas très grande, mais elle est très lumineuse. Sur la gauche se trouve la cuisine, un véritable mouchoir de poche, mais avec un immense placard, qui faisait tout le mur, avec des portes coulissantes, on pouvait mettre toute la vaisselle. Il restait tout juste la place pour une petite table ronde genre bistrot, avec le frigo, le gaz, l’évier et le vide-ordures. Les petites cuisines, commente un participant, c’était une volonté des architectes des années soixante. On ne mangeait pas, on ne vivait pas dans la cuisine, alors qu’autrefois, la cuisine, c’était la pièce unique. La salle de bains comprenait une baignoire sabot, et un lavabo. Ensuite il y a une grande chambre, tout en longueur, pour l’enfant, une deuxième chambre où la maman dormait dans un clic clac, et qui servait à agrandir la salle de séjour. Dans la deuxième chambre, on avait un grand placard, c’était très pratique pour les rangements, ça évitait d’acheter du mobilier. Des fenêtres tout autour donnaient une belle luminosité. L’intérieur de l’appartement témoin Photo NE On était bien chauffés, grâce au chauffage central collectif, mais le gros problème, c’était qu’on était rempli de cafards. Un participant précise que les conditions étaient réunies pour les bestioles, quand c’est chauffé, et qu’il y a de l’humidité. Il faut les repérer, car ils ne sortent pas la journée, et la nuit, c’est impressionnant. On n’en vient pas à bout, il faut faire passer quelqu’un qui met un genre de colle sur les plinthes, et bouche les trous avec ça. Ils passaient tous les six mois, car l’invasion continuait. Quand notre témoin est arrivé dans l’appartement, la décoration était à refaire le papier peint n’était pas beau, un peu vieillot, et le logement assez sale. Elle a du tout nettoyer et refaire toute la décoration. A part ça, l’environnement, ça allait, des pelouses, des arbres…Mais Il y avait une batterie de garages, et on entendait les portes métalliques grincer. L’environnement de la banane Photo NE On n’avait pas de concierge, mais un homme d’ilot, M. D. qu’on appelait galoche ». Il venait regarder pour les cafards, il faisait l’ordre, il râlait sur les gamins qui faisaient des bêtises, ça manque maintenant. On avait le téléphone dans les appartements. Notre témoin se souvient qu’elle a fait monter l’installation, ça allait vite, en 48h à cette époque. Le loyer n’était pas excessif. Le samedi, le receveur des loyers venait à domicile, et on payait en liquide. Notre témoin est resté deux ans dans cet appartement de la banane, après, elle a trouvé une maison. Merci à Isabelle pour ce témoignage, et aux participants pour leurs questions pertinentes. Robert évoque pour nous ses souvenirs Si vous passez un jour rue Edgard Quinet, du côté de numéros pairs, vous remarquerez une longue grille métallique clôturant une grande propriété où est érigée une tour, immeuble où sont installés des appartements assez récents. Et bien, à cet emplacement se trouvait la ferme Modart, ferme typiquement régionale bâtie en carré, avec une grande cour centrale où trônait le tas de fumier. En façade le long de la rue, la grange avec sa grande porte cochère à double battants. Sur le côté droit, le passage direct sur la cour. L’aile droite comportait le logis et la laiterie où ,les gens achetaient directement le lait. Le trop-plein était écrémé pour fabriquer le beurre, et le petit lait ainsi écrémé servait de nourriture pour les porcs. La disposition des bâtiments Dans le bâtiment du fond se trouvaient l’étable et la porcherie ; dans celui de gauche l’écurie souvent deux ou trois chevaux, ainsi que le garage aux chariots, construits en bois. Généralement, il y avait un grand chariot à quatre roues, plus un tombereau à deux roues. Ce genre de garage était appelé par les anciens un Carin. Enfin, derrière, l’étable. Une prairie servait à sortir les vaches. J’ai connu cette ferme de 1956 à environ 1980 pour avoir eu en location l’ancienne prairie, où je pratiquais l’horticulture florale , et où je faisais un peu d’apiculture en amateur. Pendant cette période la ferme était encore habitée par un Modart et sa sœur, tous deux célibataires. Lui travaillait dans une ferme du côté des Hauts Champs. A côté de la ferme, à gauche, demeurait son frère. Lui, marié, était marchand de charbon ; il entreposait son camion dans la ferme. En face de la ferme côté impair vivait un ferrailleur, qui utilisait aussi la ferme. Ce ferrailleur faisait sa tournée avec une petite voiture tirée par un âne ; ensuite, ils s’est motorisé. Il s’appelait Bart. » La ferme Modart – Document La Voix du Nord – 1962 Remercions Robert pour son témoignage, ainsi qu’Eliane, qui l’a recueilli. Précisons également que la petite Vigne est très ancienne en effet, en 1615, c’est un fief domaine seigneurial, tenu en par V. du Courouble. De ce fief dépendent, à l’époque, une partie des censes de Maufait et de l’Espierre. Au fil des ans, elle perd ses fossés remplis de l’eau du ruisseau des trois ponts, puis elle se trouve, au 20ème siècle, rattrapée par l’urbanisation des quartiers sud. La ferme. Documents archives municipales 1845 et IGN 1950La première mention de la famille Modart semble être dans une demande de permis de construire de 1926, pour un terrain situé en face de la ferme Modart ». Celle-ci est habitée en 1931 par Jules Modart, né en 1862 à Halluin. On trouve également dans la rue en 1935 un Charles Modart, son fils, qui exerce la profession de laitier. Ses autres enfants sont Madeleine, Blanche, et Henri, marchand de Charbon. En 1955, la rue habrite un Charles Modart, marchand de Charbons au 38, et une demoiselle Modart au 24 . Les photos aériennes montrent en 1965 un grand bâtiment en mauvais état, comportant des trous dans la toiture, alors que les autres bâtiment semblent en bon état. En1966 la démolition des bâtiments d’exploitation de la ferme Modart est accomplie. Mais la partie logement est épargnée. Une photo aérienne 1976 montre que l’habitation, perpendiculaire à la rue est encore debout, ainsi que divers bâtiments. Citons enfin les flâneurs à ce sujet En 1977, la SCI Résidence de la Petite Vigne demande l’autorisation de procéder à la démolition d’une ferme avec dépendances en précisant que le corps de ferme à usage d’habitation se compose de trois petites pièces au rez-de-chaussée. C’est ainsi que disparaissent les derniers vestiges de la ferme de la Petite Vigne C’est en mars 1965 que se déroule l’inauguration du Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix. A cette occasion, une exposition réalisée par le club des jeunes de Paul Bert est présentée dans la salle des fêtes du groupe Marlot Linné l’équipe de MM Wild, Souris et Mangold expose toutes sortes de fossiles, pierres, serpents, poissons, coquillages, insectes, oiseaux. M. Torion[1], Président du foyer prend la parole pour expliquer l’orientation des activités des amicales vers les jeunes, dont la masse est imposante notamment dans le quartier du Nouveau Roubaix ». M. Torion déclare que ce foyer étendra ses activités jusqu’aux Hauts Champs. Il ajoute que la réforme de l’enseignement provoquera petit à petit la disparition des amicales. C’est pourquoi les amicales Jules Guesde et Marlot Linné ont fusionné pour former un foyer. M Pierre Prouvost, adjoint au maire constate à son tour que les anciennes structures sont dépassées. Il assure que l’administration municipale encouragera au maximum cette nouvelle direction dans les activités des jeunes. L’exposition lors de l’inauguration de 1965 Photo NE De fait, l’heure est à la transformation des vieilles amicales. Ainsi l’amicale Jean Macé devient-elle le Foyer des Jeunes et de la Culture en novembre 1965, sous l’égide de son Président Octave Vandekherkove, alors que le doyen François Winants reçoit la décoration du mérite philanthropique des mains de Victor Provo, maire de Roubaix. De même, également en novembre, l’amicale Archimède, auréolée par les résultats sportifs de son club de jeunes, souhaite par la voix de son Président Florentin Six l’aider au maximum. L’amicale Pierre de Roubaix saute le pas également en devenant un foyer de jeunes et d’éducation populaire, avec de nouveaux statuts, et de nouvelles activités. Les amicales Paul Bert et Edgar Quinet, par la voix de leur président Francis Leignel dit l’urgente nécessité de fonder un foyer de jeunes et d’éducation populaire. C’est une période de changement en décembre, la fédération des amicales laïques emménage dans de nouveaux locaux, elle quitte les locaux vétustes du 42 rue d’alsace pour s’installer au 20 rue de Lille. Nouveaux locaux pour la FAL Photo NE En 1966, le Foyer des Jeunes du Nouveau Roubaix comprend cent vingt membres âgés de 16 à 25 ans, et leurs aînés ont toujours des activités société d’épargne, belote, tir, un stand de tir en préparation dans la salle des fêtes du groupe scolaire Jules Guesde, loisirs culturels. Le programme pour l’année 1966 est important une soirée musicale et artistique est prévue dans la salle des fêtes de la rue Jean Macé. C’est un événement il s’agit d’une animation artistique hors le centre », avec la participation des lauréats du conservatoire et de leur directeur André Thiriet. Les autres activités sont diverses en février, une conférence sur l’initiation à la peinture moderne, un colloque sur la guerre au Vietnam, avec une exposition. En mars, une intervention du centre d’orientation professionnelle à l’intention des parents d’élèves, une conférence de Bernard Jeu sur l’Union Soviétique. En avril, une exposition concours de photographies. En mai, le Foyer participe à la fête du travail, et à cette occasion présente une pièce de théâtre par son groupe théâtral dirigé par Melle Leroux à la bourse du travail. Fin mai, théâtre encore, avec un drame policier de Robert Thomas, Piège pour un homme seul. La liste des activités est encore longue un ciné club fonctionne tous les derniers samedis de chaque mois, une section discophile permet la pratique et l’étude de la musique. Il y a aussi une section de danses collectives, de jeux d’échecs. Le Foyer va aussi accueillir la tournée de l’Ufolea prestige de la guitare » et organiser des soirées dansantes. Daniel Deloor et Henri Drymala, entraîneurs du LC Nouveau Roubaix Photo NE Les sports sont également représentés une section de football, de tennis de table avec M. Jacquemin, et une section de lutte, le Lutteur club du Nouveau Roubaix avec des éléments de valeur, internationaux, champions de France, et un moniteur de classe internationale, Henri Drymala. En février, le Foyer organise les éliminatoires du championnat des Flandres dans la salle des sports Brossolette des Hauts Champs. Pour l’animation, le Foyer dispose de deux salles en alternance, la salle des fêtes Marlot Linné et celle du groupe scolaire Jules Guesde. En projet, un foyer tout neuf et indépendant ? En Octobre 1966, lors de son assemblée générale, le Foyer des jeunes et d’éducation populaire du nouveau Roubaix se réunit dans la salle de la rue Jean Macé. Michel Hory, responsable du club de jeunes rappelle le but du Foyer apprendre au jeune un métier d’homme et l’aider à passer avec le moins de difficultés possible de l’adolescence à l’âge adulte. Il émet le souhait de réunir les clubs de jeunes afin de mieux se connaître et pour mieux s’épauler. Toujours en octobre, signe de l’évolution grandissante de l’activité, a lieu la présentation officielle d’un entraîneur adjoint issu du club à Henri Drymala. Daniel Deloor, 20 ans, deux fois champion de France, international, trois fois champion de France militaire, s’occupera de la culture physique et de l’entrainement général de la pratique de la lutte. Un bel exemple d’émulation par le sport. [1] Monsieur Richard TORION, Retraité de l'Éducation Nationale, Ancien adjoint au maire de Roubaix, Président d'honneur de la Fédération du Nord des délégués départementaux de l'Éducation Nationale, Chevalier de l'ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, nous a quittés le 31 mai 2012 à l'âge de 89 ans. En 1957, à l’angle de l’avenue Fourier et de la rue Henri Regnault, se trouvait jadis un terrain appartenant aux établissements Ternynck, occupé par des jardins ouvriers. L’Office HLM décide d’y construire un nouveau groupe d’habitations dont MM. Bourget et Lecroart seront les architectes. Cela donnera un ensemble de 22 appartements répartis en plusieurs niveaux, avec un éperon qui se dresse sur neuf étages, dont le rez-de-chaussée est bâti sur pilotis. Le chantier en 1957 Photo NM Le gros œuvre est terminé en mai 1957. La visite d’inauguration a lieu dans la foulée. Etaient présents les maires de Roubaix, Tourcoing, le député du Nord, le Président du CIL Albert Prouvost…L’époque est à la construction tant les besoins en logements sont importants. En effet, dans le même temps, on envisage de construire un collectif au Carihem, pour reloger les habitants de la rue Edouard Anseele. Les jardins ouvriers qui se trouvaient le long de la rue du Chemin neuf vont disparaître pour laisser place au groupe Racing du CIL. Et l’office HLM projette encore de construire sur un terrain bordé par les rues Montgolfier et Du Puy de Lôme. C’est une partie d’un grand projet qui concerne la plaine des Hauts Champs. Nous sommes en 1958 et tout ça va se mettre en chantier dans les deux années qui suivent. L’inauguration et les officiels Photo NE Pour cet immeuble parfois appelé Ternynck, l’utilisation d’un terrain d’angle n’a pas facilité sa réalisation, mais les architectes en ont tiré parti en construisant un premier bâtiment de quatre étages à la façade légèrement incurvée, à laquelle il devra son surnom la banane est née ! Derrière ce premier bâtiment se tient l’éperon de neuf étages. L’immeuble terminé CP MédRx En 1989 intervient une première réhabilitation. Mais dès 1996, on parle de démolition, après plusieurs projets d’aménagement. Trop coûteux… Puis on relève des problèmes d’insécurité en 1997, des projets avortés d’occupation des locaux du pied de l’immeuble…On arrive en 2003, la démolition est actée, il reste 84 familles à reloger. Réhabilitation 1989 Photo NE Ce sera chose faite le 31 décembre 2004. Le 30 juin 2005, c’est le début de la démolition de la banane. Les anciens locataires ont été invités, manière de faire le deuil d’un immeuble qu’ils auront habité pour certains près de quarante ans ! En juillet 2005, on connaît déjà le projet de collège prévu d’ouvrir en 2007. L’emplacement après démolition Extrait Google Maps Le boulevard de Lyon compte peu d’entreprises. On peut cependant citer au n°108, l’entreprise de constructions mécaniques Platt frères, qui était située entre le boulevard de Lyon, la rue Ingres, la rue Jean Baptiste Corot, c’est-à-dire au beau milieu d’une zone résidentielle. Cette entreprise fabriquait autrefois des garnitures de cardes pour les machines textiles. En tête société Platt Coll. Part. Puis, après la seconde guerre, l’entreprise poursuit ses activités de construction mécanique spécialisée dans la transformation de l’acier et la fabrication de machines-outil. A partir de 1954, la société PLATT FRERES développe des activités de forge, de martelage mécanique, d’estampage, de matriçage, de découpage et de métallurgie des poudres. Pour les besoins de l’activité, des produits tels que des solvants dont des solvants chlorés, des gaz de soudure acétylène… et des carburants gasoil, mazout, fioul… ont été stockés sur le site. En tête société Platt Coll. Part. Entre 2004 et 2008, la société BEKAERT reprend l’exploitation du site et poursuit l’activité de la société PLATT FRERES. La cessation définitive d’activité du site a été notifiée le 30 juin 2008. Le site aujourd’hui Photo Google maps Renseignements extraits du site Basol. A la fin des années quatre-vingt, il y avait chez les élus une volonté de décentraliser les services, car il fallait désengorger l’hôtel de ville. Pour une fiche d’état civil, il arrivait qu’on fasse la queue pendant une heure trente. Par ailleurs, le personnel n’était pas polyvalent, on fonctionnait quasiment à un guichet par opération fiches d’état civil, cartes d’identité,…. Avant qu’on parle de mairie de quartier, il y eut d’abord l’expérience des mairie-bus en 1989. Le service mobile existait déjà, avec les camions de radioscopie, ou le bibliobus de la médiathèque. Il y avait l’idée de cibler certains quartiers, estimation des besoins, pour une future implantation de mairie annexe. Le mairie-bus d’Amiens Photo NE Dans un premier temps, on teste les points de chute, pour savoir quels sont les lieux les plus favorables pour le service à la population. C’est ainsi qu’il y aura neuf points de chute au départ devant la salle de sports Oran Cartigny, rue du Stand de tir au Carihem, face au centre social des Trois Ponts, devant le magasin l’Usine pour les Hauts Champs, face au centre médico-social du boulevard de Fourmies pour le Nouveau Roubaix, face au supermarché Unico rue Jules Guesde pour Moulin Potennerie, face au magasin Gro de la rue de l’Epeule, face au centre social du Fresnoy Mackellerie, et face à la Madesc rue de Flandre au Cul de Four. Notre témoin se souvient que la permanence de la rue Jules Guesde face au parking Unico n’a pas fonctionné, et on ne l’a pas gardée. Un nouveau poste avait été créé, celui d’agent pilote. Ce service nécessita que le personnel suive une formation, pour devenir polyvalent, autant pour conduire le véhicule, que pour les démarches administratives, Dans le mairie-bus, il n’y avait qu’un seul agent, il fallait prévoir, les congés, les maladies, les remplacements. On tournait une semaine sur trois, Les autres semaines, on travaillait au cimetière, ou à la comptabilité. Les trois agents pilote de l’époque étaient Bernard Souxdorf, Guy Carlier et Alain Gellé. Intérieur du mairie-bus Photo NE Un seul agent donc pour le bus, qui était équipé d’un radio téléphone. A l’intérieur, une salle d’attente, deux banquettes, le bureau de l’employé, une porte pour sortir. Une petite gâchette en cas de souci, et les portes se ferment automatiquement. Pas d’argent dans le bus, on ne traitait que de l’administratif délivrance de sortie du territoire, certificats d’hérédité, copies certifiées conforme, fiches d’état civil. Pas d’acte de naissance, il n’y avait pas d’informatique à l’époque. On venait passer commande, c’était transmis à l’état civil et les gens recevaient dans les 48 heures. Le mairie-bus roubaisien Photo Ville de Roubaix Un an après, le point c’était positif, plus au sud qu’au nord. Restait le problème l’accessibilité pour les handicapés, raconte notre témoin, alors on descendait du bus. Ça a duré de 1989 à 1991 pour le secteur Fourmies. L’arrêt devant le centre médico-social fonctionnait bien. Là on allait pouvoir installer une mairie de quartier. Le mairie-bus fut encore utilisé lors d’une nocturne pour l’inscription sur les listes électorales. Il stationna à côté de la salle Watremez, où se déroulait un concert de raï. Si on s’inscrivait, on avait une ristourne sur l’entrée du concert. L’opération n’eut pas vraiment de succès 11 inscriptions seulement ! On ne pouvait pas parler de merry bus ». Remerciements à Alain Gellé et Gérard Vanspeybroeck pour leurs témoignages

Labraderie de Lille est une manifestation populaire qui se déroule chaque année à Lille (Nord, France), le week-end du premier dimanche de septembre.Ses origines remontent au XII e siècle et elle accueille chaque année entre deux et trois millions de visiteurs. Salon, foire. Commerces C’est ce dimanche 26 juillet qu’aura lieu le grand déballage des commerçants du Touquet Par Publié le 20/07/2020 Alors que Lilyane Lussignol, ancien maire, nous annonçait en juin dernier que la journée des bonnes affaires pourrait avoir lieu normalement, ou presque, puisqu’elle imaginait un même barriérage que pour le marché avec des sens de circulation ; Daniel Fasquelle, le nouveau maire, vient tempérer La Préfecture n’aurait pas accepté que nous l’organisions dans les conditions habituelles ». C’est pourquoi la journée des bonnes affaires aura lieu ce dimanche 26 juillet, de 9h à 19h, mais à l’intérieur des boutiques afin que les dispositions sanitaires soient remplies !
BerckLe Touquet-Etaples-Montreuil soit 56 km au programme pour les plus costauds. Rendez-vous les 9 et 10 octobre. Lecture zen; N ée par la volonté de Michel Guilbert, alors président du groupement des commerçants de Berck (et marcheur actif) et des randonneurs de la baie d’Authie, la Marche des 2 baies a vu le jour en 2018. Dès l’année suivante, le succès

Le boulevard de Fourmies a toujours été très riche en commerces de proximité. Les commerçants y font des opérations de promotion, mais, jusque dans les années 60, ils agissent en ordre dispersé. Ils vont pourtant s’unir en octobre 1966. et former un comité pour préparer les fêtes de fin d’année. Ils s’associent à la municipalité pour installer des illuminations, et lancent, pour attirer la clientèle, une première quinzaine commerciale, assortie de distributions de louis d’or. Le président est M. Da Silva, M. Fassin est le vice-président, M. Dujardin le trésorier, et Mme Bacrot la secrétaire. Photo Nord Matin L’année suivante, Nord Eclair nous précise que l’association représente 27 commerçants, situés boulevard de Fourmies entre les places Spriet et du Travail, et regroupant tous les types de commerces. Le comité prévoit de reconduire la quinzaine commerciale à l’automne. Il envisage également d’organiser une braderie. On apprend également que M. Buisine, président de l’union des commerçants du nouveau Roubaix, est élu membre de la chambre de commerce métropolitaine. Cette même union du nouveau Roubaix organise la même année une manifestation de sympathie à l’occasion du départ en retraite de M. et Mme Lierman-Delbaert, son vice-président, alors que M. Vandeputte en est le secrétaire. Il existe donc deux comités parallèles. Quels sont les liens entre les deux ? En tout cas, on n’entend plus parler dans la presse du comité du Nouveau Roubaix pendant un certain nombre d’années ; seul va se manifester celui du boulevard de Fourmies. Les illuminations – document Nord Éclair Celui-ci reconduit fin novembre 1968 les illuminations et la quinzaine commerciale, assortie de cadeaux attrayants il s’agit cette fois de vélos pliants distribués à l’issue de trois tombolas. De plus une caravane publicitaire assure durant quinze jours la sonorisation de cette artère. Le projet d’organiser une braderie prend corps on la prévoit un lundi de l’année suivante. Elle a bien lieu le lundi 9 juin 1969 Nord Éclair la qualifie de braderie monstre du Nouveau Roubaix ». La braderie en 1985 – photo Lucien Delvarre L’autre point fort de l’année reste la quinzaine commerciale de décembre, associée à une caravane publicitaire et une tombola. Une idée nouvelle en 1971 le comité organise en avril, avec le concours du Vélo Club de Roubaix, le premier grand prix cycliste du boulevard de Fourmies, réservé aux cadets, dont le départ est donné place du Travail, devant le café au rendez-vous des auto-écoles ». Deux mois plus tard, la braderie en est à sa troisième édition ; elle coïncide avec la deuxième ducasse de la place du Travail. La composition du comité des commerçants est modifiée alors que reste vice-président, le président est M. Martel, le trésorier M. Coetsier, et le secrétaire M. Vincent. La liste des coureurs – document Nord Éclair En 1972, il n’y a plus de comité des fêtes c’est l’union des commerçants qui organise les festivités. Le grand prix cycliste réunit deux fois plus de concurrents que l’année précédente ; la braderie coïncide, cette année encore, avec la fête foraine de la place du Travail. Quant à la tombola de la quinzaine commerciale, elle fera 100 gagnants. Ces animations s’installent dans la durée, et deviennent partie intégrante de la vie du quartier. L’année 1973 voit le comité patronner au mois de mai une grande exposition de voitures, de caravanes et de bateaux, de quoi préparer les vacances. Document la Voix du Nord Cette exposition est associée à des ventes promotionnelles chez les commerçants membres de l’union. Les autres manifestations perdurent le grand gagnant de la quinzaine commerciale se verra offrir un voyage aux Baléares pour deux personnes. Les commerçants réunis en 1973 – Document la Voix du Nord En 1985, naît l’union commerciale du Nouveau Roubaix, qui englobe apparemment celle du boulevard de Fourmies, qui disparaît donc au terme de près de 20 ans d’activité. La nouvelle association est composée de M. Segard, le président, vice-président, et Mme Fassin, trésorière. Le comité de la nouvelle association – document La Voix du Nord

LaGrande Braderie Niçoise est de retour les 17, 18 et 19 septembre. La Ville de Nice - en étroite collaboration avec les commerçants de proximité, leurs ass

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Rendezvous sur la place du centre le 24 juillet pour le marché artisanal annuel & la braderie de commerçants. Découvrez les produits régionaux, objets décoratifs, artisanats Une journée festive et animée ! Error 403 Guru Meditation XID 705677648 Varnish cache server Retouren images sur la braderie des commerçants de Lille 2021 organisée du 3 au 5 septembre.Au menu ? De bonnes affaires chez les commerçants lillois, une b Roubaix se trouve au pays des braderies. Sur son territoire, elle en organisait traditionnellement plus d’une vingtaine chaque année. Une braderie d’un nouveau genre connaît sa première édition en décembre 1991 la braderie de l’art. Le concept est à la fois simple et particulier pendant 24 heures, des artistes vont créer des œuvres en partant d’objets de récupération. Le journal de l’époque situait le prix de ces objets qui étaient vendus au public entre 1 franc et 1000 francs ! Les logos des deux premières braderies Publiées par NE Cette braderie existe toujours, et depuis quelques années, elle se déroule en décembre dans les locaux de la Condition Publique. Cet ancien établissement public, propriété de la Chambre de commerce de Roubaix, avait pour mission de contrôler et certifier la qualité de différentes matières textiles avant leur vente, essentiellement la laine, le coton et la soie. Sa reconversion en manufacture culturelle date de 1999, et la Condition Publique constitue un superbe écrin pour la braderie de l’art. La braderie de l’art à la piscine Photo Guy Sadet NE Mais d’autres lieux ont accueilli cette manifestation intra muros, organisée par l’association Art Point M. La piscine de la rue des Champs fut le premier décor de la braderie de l’art, pour ses quatre premières années. Fermée depuis novembre 1985, elle attendait sa reconversion en musée, laquelle sera effective le 21 octobre 2001. La piscine permit ainsi à la braderie de l’art de se mettre dans le bain et de faire ses premiers pas. Roubaix 2000, vide Photo NE C’est Roubaix 2000, ou du moins son fantôme, qui recevra la braderie de l’art en 1995. La galerie commerciale en attente de démolition, offrit ses surfaces abandonnées pour l’expression des artistes et la vente de leurs créations. Il y aura aussi l’usine Cavrois de la Potennerie en 1996 et 1997, puis le parking de Mac Arthur Glenn, patrie des courants d’air. Mais depuis un certain temps la Condition Publique abrite désormais la Braderie de l’Art, chaque année début décembre. Les fans nous pardonneront d’avoir sans doute oublié d’autres lieux d’accueil. Nous les remercions à l’avance de compléter notre propos. Après la révolution, la place du Trichon se trouve à l’extrémité de la ville à laquelle elle est reliée par la rue du bois et la rue du grand chemin. L’agglomération est prête à englober les fermes présentes à sa limite. Plus loin, les voies se perdent dans la campagne. Plan cadastral 1805 – document archives municipales Ouvertures de rues et constructions se multiplient rapidement avec l’extension de la ville. La place, qui devient un nœud de communications important, n’est alors qu’un vague élargissement de la rue du bois entre le riez du Trichon et l’intersection du chemin du même nom. Il va falloir l’agrandir pour faciliter la circulation. Plan cadastral de 1845 – archives municipales La place étant resserrée entre les habitations, il faut exproprier. D’autant qu’au début des années 1860, on projette d’y installer le marché aux poissons l’espace est de plus en plus compté. Il faut prévoir de nouveaux alignements au détriment des constructions existantes, et, en particulier, tout un ensemble de maisons qui encombrent le centre de la place telle qu’on l’envisage. Photo 1953 – en incrustation la situation de 1826 – documents archives municipales Une première série de démolitions permet d’agrandir la place et de construire le Minck. Mais il reste un bloc d’habitations formant un triangle, propriété d’Auguste Tiers, le fermier du Trichon. Ces bâtiments empiétant sur la place, gênent l’accès à la rue du Trichon et à la rue Rémy Cooghe. On décide de les exproprier en 1867. Situation en 1867 après construction du Minck – documents archives municipales Ce bloc est constitué d’un certain nombre de logements sans étages, peut être aménagés sur des bâtiments dépendants de la ferme, ou bien encore un lotissement construit par M. Tiers sur ses terres. On remarque en haut à gauche sur le plan l’édicule des lieux » situés dans la cour et partagés entre les différentes maisons. Plan des propriétés Tiers à démolir – document archives municipales La suppression de ces constructions permettra un accès plus aisé, et l’expropriation est décidée par le tribunal en avril 1867. On nomme l’architecte Emile Barbotin comme expert pour procéder au mesurage des parcelles concernées. Elles représentent près de 400 mètres carrés. Sur la photo, les personnages du premier plan se trouvent sur l’emplacement du bloc exproprié. document médiathèque de Roubaix Mais ce n’est pas terminé on rectifie l’alignement côté gauche de la place en venant de la rue des fleurs aujourd’hui rue Émile Cooghe au début des années 1880. Ces opérations seront faites au détriment des propriétés de MM. Prouvost-Screpel, Delobel-Barrot, et Desrousseaux-Defrenne. Auguste Tiers n’est pas au bout de ses peines en 1888, il est condamné à démolir un mur qu’il vient de faire construire le long de la place, et frappé d »alignement… La vieille cense est réduite à peu de choses à cette époque le plan cadastral de 1884 nous montre en vert les bâtiments subsistants de la ferme, en magenta l’immeuble construit sur l’emplacement du reste. Plan cadastral 1884- Document archives municipales A l’instar de nombreuses autres villes qui, comme Lille, ont adopté ce dispositif qui facilite l’accès au stationnement pour une durée limitée, Roubaix saute le pas en novembre 1962. Cette instauration se fait à la demande notamment des commerçants du centre qui espèrent ainsi régler le cas des voitures ventouses ». L’adjoint au maire, monsieur Loucheur, indique à Nord Éclair que les parkings, les rues sont pleins de voitures statiques ». Ce même journal, interroge les roubaisiens, et il semble ressortir de cette enquête que la zone bleue est indispensable. La durée maximale de stationnement est fixée à une heure et demie, les heures de début et de fin étant matérialisées par un disque de carton que l’automobiliste dépose derrière le pare-brise, à la vue du fonctionnaire chargé du contrôle. Il est interdit de modifier les horaires indiqués sur le disque sans avoir déplacé le véhicule d’au moins 100 mètres. Ces disques, financés par la publicité qu’ils présentent, sont offerts gratuitement aux usagers. Document Nord-matin La zone bleue comprend le centre de Roubaix, et s’étend aux principales artères qui en sont issues jusqu’à la place de la Fosse aux chênes, la gare et le début des rues de Mouvaux et de l’Epeule, une partie des rues de Lille, de Lannoy, et de la Grande rue. Elle concerne près de 18 kilomètres de voies. Document La Voix du Nord La municipalité prévoit par ailleurs des parkings, où il sera permis de stationner trois heures le même disque faisant foi pour l’heure d’arrivée. Sur les boulevards Gambetta et Leclercq, le stationnement sera limité à cinq heures. Pierre Herman, adjoint chargé de la circulation fait, en septembre, une conférence de presse pour expliquer les raisons de la mise en vigueur de la zone bleue. On estime qu’il faut une cinquantaine de personnes pour contrôler les véhicules en stationnement. La police urbaine est renforcée à cet effet, d’éléments d’Afrique du Nord » dixit Nord-Eclair. Dans un premier temps, les gardiens de la Paix se borneront à apposer sur le pare-brise des contrevenants un papillon indiquant l’infraction. Mais cette période d’adaptation devait être courte ; bientôt viendra celle des véritables amendes. La zone bleue sera pourtant éphémère. On commence par la supprimer durant les vacances en 1972. 1973 voit apparaître les parcmètres boulevard Gambetta la zone bleue, gratuite, cède la place au stationnement payant… Photo La Voix du Nord Les documents produits proviennent des archives municipales A l’origine, les terres situées entre le Galon d’eau et Wattrelos se partagent entre différentes fermes, situées le long de l’ancien chemin de Wattrelos. Ce sont notamment la Digue du Pré à l’emplacement de la place Nadaud et la Laverie, ou Haverie au niveau du coude formé par la rue d’Avelghem. Les douves de ces fermes sont alimentées par le Trichon qui s’y écoule, après avoir alimenté les fossés du vieux château seigneurial. Puis on creuse le canal, bordé par un talus et le chemin de halage. La rive nord de la partie la plus ancienne, incluant l’actuel boulevard Gambetta est rapidement dénommée quai de Wattrelos. Plan cadastral 1826 – archives municipales En 1869, les propriétaires de la rive du canal consentent à céder du terrain sur huit mètres de largeur depuis la rue de Lannoy à condition que la ville pave le quai. On rédige dès l’année suivante le cahier des charges préalable aux travaux. La chaussée fera 6m70 de largeur, et sera encadrée par deux trottoirs. L’accès à la berge sera protégé par un garde-corps. Mais la guerre de 1870 stoppe les travaux. Après celle-ci, il est question de combler la première partie du canal pour y aménager un boulevard. En attendant, on sursoit aux travaux. Le quai de Wattrelos est alors officiellement limité au pont du Galon d’eau et au pont du chemin de fer. Vers la fin du siècle, le quai est encore à l’écart de toute agitation ; le Ravet-Anceau de 1891 cite les estaminets Nyckees et Dubenne, ainsi que le bureau des douanes. La rive est également fréquentée par les pêcheurs et les canotiers le Ro a?ving Club » y pratique les sports nautiques. L’estaminet situé au numéro 4 a pour enseigne la réunion des canotiers ». La courbe du canal face au boulevard Gambetta est plantée d’arbres. Document médiathèque de Roubaix Mais l’atmosphère bucolique de cette partie du canal va changer radicalement Les frères Florent et Henri Carissimo installent d’abord une filature entre la rue d’Avelghem et le canal, limitée par la rue des Soies, et c’est ensuite le tour d’Alfred Motte d’y construire un peignage qui s’étend jusqu’à la ligne de chemin de fer. Il est autorisé à construire une voie s’embranchant sur la voie ferrée. Elle forme une courbe serrée pour longer la rue d’Avelghem, et traverse l’usine pour rejoindre le canal qu’elle suit ensuite, les wagons étant orientés à angle droit grâce à une plaque tournante. Une distillerie s’implante également au n°101 la société anonyme des levures et alcools de grains ». Le quai sert alors intensivement au chargement et déchargement des péniches. En 1920, on autorise la société des levures et alcools de grains à installer un portique permettant de décharger les péniches de charbon et de grains. Elle est également autorisée à placer une voie Decauville sur trente mètres le long du quai. La société Alfred Motte et Cie à remplace par une plus grande la plaque tournante située sur le quai. Elle reçoit également en 1925 l’autorisation de placer une ligne trolley au dessus de la voie pour permettre la traction électrique de ses wagons. L’estaminet Godin apparaît au 22 , après la passerelle des soies. Document médiathèque de Roubaix Les usines étant desservies par le Trichon, on n’a pas éprouvé le besoin de creuser le quai pour y installer un aqueduc. De ce fait, la mairie est réticente pour attribuer des permis de construire pour des habitations en 1928 et 29. A cette époque, la société Carissimo a vendu du terrain pour y établir un lotissement. Ces habitations doivent écouler leurs eaux usées dans le riez du Trichon en traversant les autres propriétés, ce qui complique beaucoup les choses. On trouve néanmoins dans cette zone, au n°1 l’estaminet Colpaert le 2 est maintenant une épicerie, Au 5 l’entreprise de bois Léon Delsalle et au 6 le marbrier Lamarque ; au 7 et 7 bis et 97 des maisons particulières ; au 99 un estaminet. En 1932 on considère que l’entrepôt de bois Léon Delsalle au n°5, le long de la cité Wallerand pose de sérieux problèmes en cas d’incendie. Au début des années 50 apparaît au 3 la cour Rousseau, au 9 une fabrique de grillages. En1960 s’installe au 10, avant la rue des soies une entreprise de transports, la SARL Bednar. Mais la construction du pont Nyckees va profondément modifier le quartier en supprimant une bonne part des bâtiments de cette zone. On voit encore sur la photo aérienne de 1962 une série de maisons situées dans le virage du canal, alors que les jardins ouvriers s’étendant jusqu’à à l’entrée de la rue d’Avelghem semblent bien à l’abandon. Mais l’ensemble donne encore l’impression d’une vaste zone industrielle. Photo 1962 – document IGN Pourtant, la désindustrialisation s’opère et les usines sont amenées à fermer. Cette partie du canal va perdre son côté port de commerce » pour reprendre un aspect plus bucolique. Les sociétés de pêche s’y retrouvent, les sports nautiques également, avec l’installation en 1993 d’une base de kayak. On y trouve le Café Bouchard Pêche ». Les usines sont démolies ou reconditionnées dans la 2eme moitié des années 90. On crée un terrain de sports, un parking, et surtout, on réalise une promenade plantée d’arbres le long du canal. Les promeneurs, piétons et cyclistes, empruntent la passerelle des soies pour poursuivre leur chemin vers l’Escaut sur la rive droite du canal. Celui-ci devient à nouveau calme et verdoyant. Le quai aujourd’hui – document Google maps A l’instar de villes comme Dunkerque ou Calais, Roubaix eut son Minck sur la place du Trichon. C’était un marché aux poissons qui fonctionnait sur le principe de la vente à la criée. Il remplaça un marché aux poissons qui se tenait sur la Grand Place, laquelle n’était pas la grande esplanade que nous connaissons aujourd’hui. Elle se situait aux abords immédiats de l’église Saint Martin, et les exhalaisons de la marée devaient sûrement parfumer les sorties de messe. Quoique n’étant pas une ville portuaire, Roubaix consommait les fruits de la mer au moins depuis la construction du canal, en 1843. Le quai de Lorient fut longtemps le débarcadère des moules de Zélande. Le Minck à la belle époque CP MédRx Construit à partir de 1862, le Minck fut ouvert en février 1863. Ce bâtiment était constitué d’une structure en acier abritant la criée, désormais à l’écart du centre. Son éclairage était assuré par des ouvertures garnies de feuilles de verre disposées comme des lames de persiennes, qu’il fallut rapidement protéger de l’instinct de destruction des enfants», par un treillis en fil de fer. Le Minck années cinquante Photo NE Il fut agrandi une première fois en 1881, sa surface carrée de départ devint un rectangle. On ajouta à la salle de criée, un ensemble de vingt quatre tables. Sa surface fut quasiment doublée. En 1885 il y eut des réparations et l’année suivante on pensa enfin à protéger le crieur du Minck, dont les activités et les registres étaient à la merci des conditions atmosphériques. On agrandira à nouveau le Minck en 1887, portant le nombre de tables à 38. On y épanchera régulièrement des tonnes de poissons pour leur livraison aux commerçants. Le marché aux poissons roubaisien fêta dignement son cinquantenaire, le 19 mai 1912, sous l’administration Motte, avec cortège et chars. La démolition fin 1950 Photo NE Après la seconde guerre, le développement des livraisons par la route eut raison du Minck. Les marchands de poisson se fournissaient directement aux mareyeurs. Le vieux bâtiment devient un obstacle à la circulation, et sa vieille carcasse est, selon la presse de l’époque, une provocation à l’esthétique ». En septembre 1950, le principe de sa démolition est acté. En novembre 1950, sa double verrière est démontée, et son squelette d’acier va bientôt disparaître. C’est chose faite en janvier 1951. La place du Trichon y a gagné un petit jardinet, aujourd’hui cerné par les voitures, et ses exhalaisons n’ont plus pour origine le poisson, mais bien les déjections canines. Le square en janvier 1951 Photo NE Le boulevard de Lyon compte peu d’entreprises. On peut cependant citer au n°108, l’entreprise de constructions mécaniques Platt frères, qui était située entre le boulevard de Lyon, la rue Ingres, la rue Jean Baptiste Corot, c’est-à-dire au beau milieu d’une zone résidentielle. Cette entreprise fabriquait autrefois des garnitures de cardes pour les machines textiles. En tête société Platt Coll. Part. Puis, après la seconde guerre, l’entreprise poursuit ses activités de construction mécanique spécialisée dans la transformation de l’acier et la fabrication de machines-outil. A partir de 1954, la société PLATT FRERES développe des activités de forge, de martelage mécanique, d’estampage, de matriçage, de découpage et de métallurgie des poudres. Pour les besoins de l’activité, des produits tels que des solvants dont des solvants chlorés, des gaz de soudure acétylène… et des carburants gasoil, mazout, fioul… ont été stockés sur le site. En tête société Platt Coll. Part. Entre 2004 et 2008, la société BEKAERT reprend l’exploitation du site et poursuit l’activité de la société PLATT FRERES. La cessation définitive d’activité du site a été notifiée le 30 juin 2008. Le site aujourd’hui Photo Google maps Renseignements extraits du site Basol. Le projet de prolonger la rue de l’Alouette jusqu’à la rue de la Gare apparaît en 1936. Jusque là, la rue de l’Alouette partait de la rue du Grand Chemin et rejoignait la rue du Chemin de fer, qui fut historiquement la première rue de la gare. En effet la première station de Roubaix construite en 1843, puis la gare des voyageurs se trouvaient dans la perspective de cette dernière rue. L’actuelle rue de la Gare, aujourd’hui avenue Jean Baptiste Lebas, fut ouverte en 1882, et la gare actuelle en 1888. La rue de l’alouette n’eut pas de débouché sur la nouvelle rue de la gare jusqu’à l’exécution à partir de 1942 de ce projet qui décida de la jonction des deux voies après démolition des bâtiments existants. Les lieux en 1932 Photo IGN Que trouvait-on à cet endroit ? Il semble qu’un bâtiment d’un seul tenant occupait principalement la surface à démolir. Il fut construit spécialement pour l’exploitation d’une brasserie avec dancing. De fait, on trouve dès la fin du dix neuvième siècle, la trace d’un établissement dénommé Brasserie Universelle au n°32 de la rue de chemin de fer. Puis l’endroit fut longtemps occupé par les négociants en tissus Bossut père et fils, l’immeuble apparaissait au n°123 rue de la gare, et au n°32 rue du chemin de fer, où se situait l’entrée des marchandises. M. Léon Olivier Mazure est le propriétaire de cet immeuble, resté longtemps inoccupé, puis brièvement loué, à peine trois mois en 1933, à la société des Transports du Nord. Pendant les premières années de la guerre, la ville y avait installé un abri de défense passive. Le dernier locataire RA 1933 Cependant, l’inoccupation du bâtiment depuis 1933 a entraîné sa dégradation une visite d’experts effectuée en 1937 constatait le mauvais état de la toiture, des vols des lattes de parquet, de portes. En l’état, l’immeuble était donc impropre à la location. L’expropriation pour cause d’utilité publique fut prononcée le 9 juillet 1943. La démolition est décidée le 19 janvier 1944. Le percement entraîna également la démolition des maisons qui encadraient le n°32 de la rue du chemin de fer. La façade du bâtiment côté avenue de la Gare Photo JdeRx De cette époque date l’ouverture de la rue de l’alouette sur l’avenue de la gare, future avenue Jean Lebas. Les lieux aujourd’hui Photo Google Maps Dans les dernières années du 19ème siècle, au coin des boulevards de Paris et de Cambrai, face à l’ hôtel particulier Masurel-Leclercq, on remarque sur les plans deux parcelles libres. L’emplacement est favorable, juste à l’entrée du beau jardin », et on pense à y édifier un café. C’est chose faite sur le plan de 1899. Le débit de boissons est prolongé le long de l’avenue Jean Jaurès par une véranda et une cour ombragée où seront disposées tables et chaises pour accueillir les consommateurs les jours de beau temps. La Voix du Nord le dépeint en 1961 comme une guinguette, lieu de rendez-vous des promeneurs dominicaux avant implantation du bol d’air. En ouvrant le Ravet-Anceau, on trouve mention de ce commerce au numéro 116 boulevard de Paris à partir de 1900. Le café avant la première guerre – document Médiathèque de Roubaix Cinq propriétaires s’y succèdent jusqu’en 1935, année où il prend le nom de Café du Parc ». A partir du début des années 50, son propriétaire est M. Duthilleul et on parlera ensuite aussi bien du café Duthilleul que du café du Parc. Le voici après la deuxième guerre Cependant, les délibérations du conseil municipal nous indiquent qu’à partir de 1957, on envisage la création d’un café restaurant dans le parc. Ce sujet revient également dans les délibérations de 1960. C’est l’origine de la création du Bol d’Air. Parallèlement, et peut-être conséquemment, le café, abandonné, est vendu en 1959 à la société française de raffinage. Celle-ci, désireuse d’implanter une station service à cet emplacement très favorable sur la route de Lille, choisit d’intégrer la station à un immeuble à usage d’habitation de 6 étages. Sur le coin même est prévu un autre commerce ; c’est là que s’installera la presse du Parc. Mais l’espace est trop réduit pour ce projet. La société guigne un terrain mitoyen de 205 mètres carrés, appartenant à la ville, et faisant partie du parc Barbieux, dont il est séparé par l’avenue Jean Jaurès. Sur cette parcelle est disposée la statue du commandant Bossut, inaugurée en 1925 à la mémoire d’un héros de la première guerre. Le conseil municipal, lors de sa séance du 26 octobre 1959 demande au préfet la désaffection de la parcelle et son passage dans le domaine privé communal, préalable à l’aliénation du terrain pour permettre la construction de nombreux appartements afin de lutter contre la crise du logement… » Il va falloir également libérer l’espace rendu disponible, c’est à dire déplacer la statue du commandant Bossut. On décide de la rapatrier de l’autre côté de l’avenue Jean Jaurès dans le parc proprement dit. Le déplacement se déroule en 1963. La statue n’a plus bougé depuis lors. Documents collection particulière et Nord Matin 1962 Le bâtiment est finalement construit. Il comprend de beaux appartements de standing avec des balcons en façade. Un parking est installé sur le vaste trottoir. Photo Jpm La station ouvre sous la marque Total et prend en 1975 le nom station Relais du commandant Bossut » au n°118. On l’y retrouve jusqu’en 1986 sous la Résidence Barbieux. La station est vraiment placée sous l’immeuble, ouvert au rez de chaussée les pompes sont disposées au fond, dans l’angle formé par les deux murs. Les automobilistes y sont à l’abri des intempéries pour effectuer le plein. Des piliers, entre lesquels sont disposés des présentoirs, supportent l’immeuble en façade. La station ne survivra pas à la distribution des carburants en supermarché, et elle est aujourd’hui remplacée par une pâtisserie-salon de thé. L’emplacement de la station – photo Jpm En février 1986, la Voix du Nord titre La Brasserie Deher est proprement dépecée et transportée à St Omer ! ». Le journal explique que la brasserie a fermé ses portes en septembre 1985, mais que l’entreprise Bonnet Baudouin est chargée de récupérer le matériel racheté par les caves de St Arnould pour le réinstaller à St Omer, dans les locaux de l’ancienne brasserie artésienne, devenue ensuite la brasserie de St Omer. C’est la fin d’une histoire roubaisienne commencée en 1904. Document La Voix du Nord A cette époque, s’installe tout au bout de la rue du Luxembourg une brasserie coopérative qui prend le nom des débitants réunis ». D’après un encart publicitaire inséré dans le programme des fêtes de bienfaisance de 1925, elle démarre son activité le 21 mars 1905. Elle est à l’origine fondée par 11 actionnaires cabaretiers. Ces actionnaires seront plus de 300 en 1923, et elle doit son essor à ses principes si justes et si égalitaires, qui sont sa raison d’être ». Sa renommée grandit au fil du temps et elle supplante petit à petit bien d’autres brasseries roubaisiennes. Document médiathèque de Roubaix Les locaux sont situés juste avant la gare de débord de l’Allumette, entre la voie ferrée et l’extrémité de la rue du Luxembourg.. La brasserie s’étend peu à peu en 1910, on construit sur un terrain resté libre une malterie et un logement pour le directeur de la brasserie ; en 1922, un bâtiment à étage le long de la gare de débord s’ajoute aux autres, et en 1927, une écurie pour 15 chevaux… Documents archives municipales et la Voix du Nord La brasserie prend en 1974 l’appellation brasserie Deher dans le Ravet-Anceau, nom hérité d’une de ses productions phares, la bière Deher. Elle aura eu au final, une existence très longue, et les roubaisiens lui auront constitué une clientèle fidèle. C’est l’une des dernières brasseries locales à disparaître. Document Médiathèque de Roubaix Nous avons pu obtenir le témoignage de M. Meyfroodt sur l’histoire du garage de l’avenue Motte. Laissons-lui la parole… Après avoir effectué le début de ma carrière en qualité de chef de vente chez Simca , j’ai fait construire mon propre garage en 1971 sur les terrains, jardins ouvriers mis en vente par Motte-Bossut, qui jouxtaient l’usine et que j’ai achetés à Monsieur André Motte. M. Meyfroodt chez Simca Lille – Photo collection personnelle Après avoir obtenu le permis de construire, la construction a démarré et j’ai choisi de représenter la marque Renault en accord avec la succursale située à l’époque Boulevard Gambetta à Roubaix. Document Nord Eclair – 1975 – Archives municipales Après quelques années d’activité avec Renault, en 1978 je fus contacté par VAG France Volkswagen Audi Group qui était à la recherche d’un nouveau concessionnaire car celui de Villeneuve d’Ascq, la CDA, avait basculé chez Peugeot. En choisissant de changer de marque, j’ai accepté de reprendre l’ensemble du personnel de la CDA qui était spécialisé sur ces marques allemandes Volkswagen-Audi, ce, en plus de mon propre personnel. Sur la photo de l’inauguration sur laquelle je suis à droite ; à droite se trouve Monsieur Ghyssels Président du Directoire De Volkswagen France. Vous pouvez également y redécouvrir les voitures de 1978. Je passais également du statut de Sarl Garage du Nouveau Roubaix » en SA GNR , c’est-à-dire Société Anonyme Garage Nouveau Roubaix. Documents Nord Matin – Janvier 1978 et Nord Eclair – Février 1978 – Archives municipales Après avoir stocké pendant plusieurs années, mes véhicules d’occasion sur le parking ce, par tous les temps, j’ai pris la décision , en 1975, de faire construire une grande extension à mon garage afin que toutes ces voitures soient à l’abri des intempéries. Documents Archives municipales – 1975 Il est vrai qu’avant la construction du 2ème bâtiment de la concession Volkswagen-Audi, les véhicules neufs et d’occasion étaient stockés sur notre parking, et nous avons rapidement constaté que les peintures de ces voitures étaient endommagées par les retombées de suies acides provenant de la grande cheminée de l’usine Motte-Bossut. Devant l’étendue des dommages, nous avons été dans l’obligation de suspendre les livraisons des camions de transports de voitures neuves en provenance de VAG-FRANCE à Villers Cotterêts. Les inspecteurs de VAG-FRANCE se sont déplacés pour constater les dégâts, car nous étions contraints de repeindre les voitures…. neuves, principalement les métallisées, plus fragiles. Devant le nombre de véhicules touchés, la direction de Motte-Bossut dut se rendre à l’évidence et fut contrainte de remplacer la grosse chaudière d’usine alimentée alors en fuel par une nouvelle installation au gaz. Cela créa un froid qui ne fut heureusement que passager. L’incident, onéreux pour les deux parties, fut clos. Je fus concessionnaire pour cette marque jusque 1983, et vendis mon affaire à Christian Leclercq. » Documents Archives municipales – 1975 Remercions qui, après avoir consulté le précédent article sur le sujet, nous a contacté et a accepté de témoigner. Bel exemple d’interactivité que chacun peut suivre ; n’hésitez pas à apporter votre propre témoignage pour enrichir les sujets des blogs. Ilest 17 h 30 ce samedi au Touquet, il fait déjà nuit, les commerces s’apprêtent à fermer. À 18 h, ce sera extinction des lumières et rideau baissé pour tous afin de
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Toutsemble comme un retour une année en arrière, ou presque, quand le confinement total a été décidé par le président de la République, Emmanuel Macron. En cette fin mars 2021, « la marchandise a été reçue. La nouvelle collection est là. On a tout étiqueté ! La nouvelle vitrine installée ». Tabac, presse, fleuriste, bricolage, jardinerie, pharmacieVous pouvez ouvrir le dimanche, sans restriction d'horaires, quel que soit le nombre de n'avez pas de demande préalable à savoir le contrat de travail du salarié doit mentionner l'obligation de travailler les commerceVous n'avez pas le droit d'ouvrir le existe toutefois 3 exceptions."Dimanches du maire"Le maire peut décider l'ouverture collective des commerces dans sa commune pendant maximum 12 dimanches par liste des dimanches doit être décidée et rendue publique avant le 1er janvier de l'année un changement intervient concernant l'un des dimanches, il doit être fait minimum 2 mois noter si un commerce de plus de 400 m2 ouvre les jours fériés sauf le 1er mai, le maire les déduit des dimanches autorisés dans la limite de salarié doit être volontaire pour travailler les dimanches. L'employeur doit lui demander son accord écrit. Son salaire doit doubler ce jour-là et il doit avoir une journée de repos prévue dans la convention ou l'accord d'entrepriseLa convention collective titleContent ou l'accord d'entreprise auquel est rattaché le commerce peut prévoir l'obligation d'ouvrir le dimanche. Vous pouvez consulter votre convention collective Rechercher une convention collectiveLe contrat de travail du salarié doit mentionner l'obligation de travailler les dimanches et prévoir une équipe de d'une dérogationVous devez remplir un formulaire de demande de dérogation au repos devez faire cette demande 5 semaines minimum avant la date d'ouverture pouvez demander le formulaire à votre préfecture ou le télécharger sur son site s’adresser ?À Paris, il y a un formulaire spécifique Demande de dérogation au repos dominical pour les salariés à ParisDans tous les cas, le salarié doit être volontaire pour travailler les dimanches. Vous devez obtenir son accord. Cet accord doit être écrit et signé par le salarié. Si le salarié refuse, il ne doit pas faire l'objet de discrimination à cause de ce un salarié ne peut pas travailler tous les dimanches, il doit y avoir une équipe de roulement. De plus, un salarié ne peut pas travailler plus de 6 jours de suite. yxWOgh.
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