CommuniquĂ© commun du NPA, de lâUCL et de la LP du Var Ă lâoccasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris 18 mars â 28 mai 1871, la Libre pensĂ©e, le Nouveau parti anticapitaliste et lâUnion communiste libertaire appellent Ă un rassemblement le samedi 12 juin Ă 14h, place de la Commune de Paris Ă LA SEYNE-SUR-MER Ă lâangle du 36 avenue de la Commune de Paris et du 75 rue Gustave Courbet. Il ne sâagit pas simplement pour nous de commĂ©morer la premiĂšre tentative de rĂ©volution prolĂ©tarienne de lâhistoire Ă©crasĂ©e dans le sang, mais bien de souligner ce qui fait aujourdâhui lâactualitĂ© de la Commune lâĂ©mancipation des femmes union libre, suppression de la distinction femmes mariĂ©es / concubines, autorisation du travail des femmes, lâinternationalisme plusieurs Ă©lus Ă©trangers, la laĂŻcitĂ© sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat, Ă©cole gratuite et obligatoire, laĂŻcisation des Ă©coles religieuses, lâĂ©mancipation du peuple suffrage universel, proclamation du peuple en armes, mise en cause du pouvoir patronal et des inĂ©galitĂ©s socialesâŠ. Bien des revendications Ă©noncĂ©es par la Commune sont encore au cĆur des mobilisations aujourdâhui, quâelles soient fĂ©ministes, sociales ou dĂ©mocratiques. Soyons nombreuses et nombreux le 12 juin place de la Commune de Paris oĂč se tiendra ce rassemblement⊠Nous nous rassemblerons pour cĂ©lĂ©brer la mĂ©moire de celles et ceux qui ont tentĂ© de changer le monde et nous Ă©changerons librement sur les enseignements quâil faut tirer de leur lutte. Parce quâaujourdâhui comme en 1871, le renversement du capitalisme est toujours Ă lâordre du jour. La Commune nâest pas morte !
150eANNIVERSAIRE DE LA COMMUNE DE PARIS Réalisés entre 1914 et 1951 par des collectifs ou des réalisateurs issus de différentes sensibilités politiques et syndicales (anarchistes, PCF, SFIO, coopérative ouvriÚre), un programme de 4 courts métrages qui composent une mosaïque riche, magnifique et émouvante de la mémoire
Ă lâoccasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, le CinĂ©-Carma propose une mise en ligne du film de Peter Watkins, dans une version restaurĂ©e de 3h37. Le site de la Carmagnole, qui participe Ă lâorganisation de ce 150e anniversaire, a annoncĂ© la mise en accĂšs VOD du film La Commune Paris, 1871 de Peter Watkins, sorti en 2000. Le cinĂ©aste britannique bouscule ici les conventions du film historique et propose dâengager un dialogue avec le spectateur. Loin dâĂȘtre une reconstitution classique de cet Ă©vĂ©nement historique, le film reflĂšte davantage les problĂ©matiques politiques et sociales contemporaines. >> Ă lire aussi La Commune Un film politique culte Le film fut dâabord diffusĂ© en deux parties sur Arte avant de sortir bien plus tard au cinĂ©ma, dans une version plus courte. Historien et spĂ©cialiste de la Commune, Jacques Rougerie considĂšre ce film âcomme lâĆuvre cinĂ©matographique la plus accomplie et la plus remarquable sur la Commune, dont elle restitue extraordinairement le climat, avec une fidĂ©litĂ© historique remarquable.â La Commune Paris, 1871 sera accessible du 18 mars au 28 mai 2021, sur les plateformes de CinĂ©-Carma et CinĂ©-Mutins, pour une somme de 2 euros 50. Potemkine propose Ă©galement de redĂ©couvrir le film dans un coffret spĂ©cial de Henri Guillemin, comprenant 3 DVD ainsi que son livre âRĂ©flexions sur la Communeâ. >> Ă lire aussi âLes DamnĂ©s de la Communeâ Arte met Ă lâhonneur les insoumis de 1871
LesrĂ©volutionnaires cĂ©lĂšbrent le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Tout çà n'empĂȘche pas Nicolas que la commune n'est pas morte! 1 La Commune de Paris est une pĂ©riode rĂ©volutionnaire de l'histoire de France qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 Ă la Semaine Sanglante du 21 au 28 mai 1871. La
Ădouard Vaillant, Charles Gambon, FĂ©lix Pyat, plusieurs rues de Bourges portent le nom de communards du Cher, bien que les raisons de leur attribuer un nom de rue soient liĂ©s Ă la notoriĂ©tĂ© historique de ces personnages, plus quâĂ la cĂ©lĂ©bration de la Commune de Paris. Dâautres communards connus ou mĂ©connus nâont pas eu droit Ă une plaque de rue, mais ils ont habitĂ© une artĂšre de Bourges, comme en tĂ©moignent leurs biographies beaucoup de lectrices et lecteurs de gilblog en feront la dĂ©couverte. Malheureusement, si le nom de leur rue est connu, on ne sait pas prĂ©cisĂ©ment dans quelle maison ils sont nĂ©s ou dans quel immeuble ils dâautres voies ont Ă©tĂ© nommĂ©es dâaprĂšs des hommes ou des Ă©vĂ©nements de cette Ă©poque ayant un rapport direct avec la Commune et la guerre franco-prussienne. Ce sera une autre occasion de dĂ©couverte.⊠Et voilĂ que se dessine une visite virtuelle de la ville sur un thĂšme entiĂšrement inĂ©dit. Certes cette balade ignore les monuments et lâarchitecture, mais sous ce nouvel Ă©clairage, Bourges apparaĂźt comme tĂ©moin de lâHistoire de la RĂ©publique, grĂące Ă quelques berruyers connus ou mĂ©connus⊠Des berruyers, et quelques autres, tous citoyens pas ordinaires !Commençons cette sĂ©rie avec la carte cliquez sur lâimage pour lâagrandir et la description du projet, et nous poursuivrons au fil des semaines par des pages rĂ©sumant chaque personnage et lâhistorique de la rue. Les communards qui ont habitĂ© Bourges Charles Ferdinand Gambon. Rue Gambon. On ne prĂ©sente plus Charles Ferdinand Gambon, avocat, homme de principes et grande figure rĂ©publicaine et rĂ©volutionnaire du XIXe siĂšcle. AprĂšs les massacres de La Ricamarie il refuse dâacquitter ses impĂŽts et le fisc saisit une de ses vaches. Cette affaire ridicule est immortalisĂ©e par une chanson populaire..Ălu dĂ©putĂ© de Paris en 1871, il choisit la Commune Ă laquelle il participe activement. Il reste un des derniers sur les barricades lors de la semaine sanglante, et rĂ©ussit Ă©chapper aux versaillais. AprĂšs lâexil et lâamnistie de 1880, il est Ă©lu Ă nouveau dĂ©putĂ© en juin 1882, il bataille pour lâinstruction gratuite et obligatoire, pour la sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat. >>> Salvador Daniel. Rue Coursarlon. Musicien et musicologue, critique musical, signataire de l'affiche rouge avec Ădouard Vaillant, il est nommĂ© directeur du Conservatoire de Paris par la Commune. Mais ce ne sera que pour quelques jours. Pendant la semaine sanglante, il dĂ©fend une barricade. ArrĂȘtĂ© Ă son domicile par les versaillais, Francisco Salvador Daniel est fusillĂ© au coin de la rue, sans jugement ni condamnation. >>> Lien. Francis Jourde. Rue Branly. Francis Jourde Ă©tait dĂ©lĂ©guĂ© de la Commune aux finances. En compagnie de Rochefort et dâautres dĂ©portĂ©s il sâĂ©vada de Nouvelle CalĂ©donie. âJourde fut ministre des Finances de la Commune, et sa pauvretĂ© nâen fut pas diminuĂ©eâ, dĂ©clare Ădouard Vaillant. >>> Rama. Rue dâAuron. Membre de lâassociation LâĂducation Nouvelle, il travailla Ă la commission de lâenseignement de la Commune avec Ădouard Vaillant. >>> Bourdinat. Rue du Chevreau. Menuisier, entrepreneur en charpente et menuiserie. DĂ©portĂ© en Nouvelle CalĂ©donie, puis devenu notable local, il fit don de sa collection dâarmes Kanak Ă sa ville natale. Une exposition dâune rare qualitĂ© au MusĂ©e du Berry, donne Ă voir la collection et le contexte historique de la Commune 1er juillet 2020/10 mai 2021. >>> Rossel. Rue de la Cage verte. Membre de lâĂ©tat-major du gĂ©nie Ă Bourges, il rejoint la Commune pour continuer la lutte contre lâenvahisseur Prussien et devient un des chefs militaires de la Garde nationale fĂ©dĂ©rĂ©e. >>> Vaillant. Nâa pas habitĂ© Bourges, mais une longue rue du quartier Saint PrivĂ© porte son nom. Ce Vierzonnais est Ă lâorigine du dĂ©cret instaurant lâĂ©cole laĂŻque obligatoire et gratuite, onze ans avant Jules Ferry. Plus tard, fidĂšle aux idĂ©aux de la Commune, Vaillant encourage dans le Cher la formation de chambres syndicales, de Bourses du Travail, de coopĂ©ratives ouvriĂšres, de consommation et de crĂ©dit. Avec Jean JaurĂšs et Jules Guesde, il est Ă lâorigine de la crĂ©ation du Parti socialiste en 1905. En 1911, il est lâauteur du premier projet global dâassurance sociale couvrant tous les risques de la vie chĂŽmage, accidents, maladies, vieillesse, infirmitĂ©, abandon. >>> Lien. FĂ©lix Pyat. La modeste rue FĂ©lix Pyat qui nâa pas habitĂ© Bourges est bien peu en rapport avec la forte personnalitĂ© du Vierzonnais FĂ©lix Pyat, communard, auteur dramatique cĂ©lĂšbre en son temps, homme politique et tribun Ă©loquent. Câest lui qui pendant la Commune, prĂ©sente le dĂ©cret de sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat, trente-quatre ans avant la loi de 1905 ! >>> Brisson. 38 Rue des ArĂšnes. DĂ©putĂ© rĂ©publicain, il nâĂ©tait pas communard mais a courageusement proposĂ© un vote d'amnistie dĂšs le 13 septembre 1871, refusĂ© par une Chambre majoritairement royaliste. >>> Blanqui. Nâa pas habitĂ© Bourges, mais une rue porte son nom de la rue BarbĂšs Ă la rue Diderot. Louis-Auguste Blanqui, surnommĂ© l'enfermĂ© passa trente-cinq ans de sa vie en prison pour son action rĂ©volutionnaire. ArrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© juste avant la Commune, il Ă©tait considĂ©rĂ© par de nombreux communards comme un chef de file. CondamnĂ© Ă la dĂ©portation, mais incarcĂ©rĂ© pour raison de santĂ©, il fut libĂ©rĂ© en 1879. >>> Verlaine. EmployĂ© de la ville de Paris, partisan de la Commune comme beaucoup dâartistes, Paul Verlaine reste Ă Paris en mars 1871. Car Verlaine nâest pas seulement un âpoĂšte mauditâ et un rĂ©voltĂ©, il refuse dâobĂ©ir Ă lâappel de Thiers qui demande aux fonctionnaires de rejoindre Versailles en emportant leurs dossiers. >>> Gambetta. Nâa pas habitĂ© Bourges, mais une rue porte son nom elle va du carrefour de Verdun Ă la rue Gambon. Gambetta joua un rĂŽle important dans l'avĂšnement de la IIIe RĂ©publique proclamĂ©e le 4 septembre 1870. Ministre de l'IntĂ©rieur dans le gouvernement de la DĂ©fense nationale, il quitta Paris en ballon pour rejoindre Tours et organiser la levĂ©e de troupes contre les Prussiens. Il fut l'artisan des lois constitutionnelles de 1875. >>> Garibaldi. NĂ© Josep Garibaldi le 4 juillet 1807 Ă Nice dĂ©partement des Alpes maritimessous le 1er Empire et mort Ă Caprera le 2 juin 1882. GĂ©nĂ©ral, homme politique et patriote italien. Il est considĂ©rĂ©, comme lâun des "pĂšres de la patrieâ italienne, il se mit auservice de la RĂ©publique aprĂšs la rĂ©volution du 4 septembre 1870 et commanda lâarmĂ©e des Vosges. âLe seul des gĂ©nĂ©raux qui ont luttĂ© pour la France et qui nâait pas Ă©tĂ© vaincu" proclamera Victor Hugo. Le 15 mars 1871, par un vote unanime les 1 325 dĂ©lĂ©guĂ©s des 215 bataillons de fĂ©dĂ©rĂ©s lui demandent de devenir le gĂ©nĂ©ral en chef de la garde nationale parisienne de la Commune, mais se jugeant trop vieux, il refuse. Une rue situĂ©e ente lâavenue Ernest Renan et la rue des Dahlias, proche de la place Malus, porte son nom. >>> ClĂ©menceau. Nâa pas habitĂ© Bourges, mais un boulevard porte son nom quartier Saint Bonnet. Jeune dĂ©putĂ©, ClĂ©menceau tenta en vain dâapaiser les tensions entre le gouvernement et la Commune et sâopposa aux manĆuvres de Thiers qui refusait de nĂ©gocier avec les communards. >>> de Juranville. Marque le souvenir de la bataille contre les Prussiens oĂč de nombreux soldats berrichons tombĂšrent 200 morts et 300 blessĂ©s le 28 novembre 1870 . >>> des enfants du Cher morts pour la patrie 1870-1871. Surplombant la rampe Marceau, cette statue imposante de Jean Baffier, montre un gaulois tenant une Ă©pĂ©e forgĂ©e dans le fer de sa charrue et rend hommage aux enfants du Cher morts pour la patrie lors de la guerre de 1870-1871. Câest un des rares monuments mentionnant les morts de 1870 et 1871. >>> Rimbaud. En 1870, durant la guerre avec la Prusse, Arthur Rimbaud fugue Ă deux reprises pour aller Ă Paris rencontrer des poĂštes. Pendant la Commune de Paris, ĂągĂ© de seize ans, il prend parti pour les insurgĂ©s. Le doute plane encore sur son enrĂŽlement parmi les Francs-Tireurs . Mais il est indĂ©niable quâil fut communard par conviction politique comme en attestent ses poĂšmes rĂ©volutionnaires, dans lesquels il exalte la grandeur et la dĂ©faite tragique de la Commune. >>> Lien.> Cliquez sur le plan pour lâagrandir.> Voici le lien pour adhĂ©rer Ă lâAssociation des Amis de la Commune. >>> Lien.
Dateheure Date(s) - 18/06/2021 18 h 00 - 20 h 00. Emplacement MJC La Chùtre. Catégories. Entrée sur inscription; Le Comité Femmes Solidaires de La Chùtre, partenaire du Comité du Berry des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, vous invite à une conférence-débat-échanges à la MJCS de La Chùtre, 16 rue Henri de
01 Avr 2021 La Commune de Paris de 1871 fut la premiĂšre tentative de rĂ©publique ouvriĂšre. Un 99 % avant lâheure. Ă lâoccasion de lâanniversaire Lava republie la prĂ©face de Friedrich Engels au livre de Marx La Guerre civile en France, prĂ©cĂ©dĂ©e dâune introduction par Patrick Moens. Si vous passez par Paris, nâhĂ©sitez pas Ă faire un dĂ©tour par le cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise. LĂ , le long dâune allĂ©e, se dresse le mur des FĂ©dĂ©rĂ©s », rĂ©plique monumentale dâune partie du mur dâenceinte du cimetiĂšre contre lequel furent fusillĂ©s les derniers combattants communards le 27 mai 1871. Si vous tendez lâoreille, vous pourrez, peut-ĂȘtre, y entendre le merle moqueur. Faisant suite Ă une guerre perdue par la France et Ă lâinstauration dâune rĂ©publique totalement rĂ©actionnaire, la Commune de Paris fut dĂ©clenchĂ©e le 18 mars 1871 et proclamĂ©e solennellement le 28 mars. Elle fut la premiĂšre tentative de rĂ©publique ouvriĂšre, la premiĂšre rĂ©volution prolĂ©tarienne de lâHistoire. Elle fut Ă©crasĂ©e le 28 mai 1871 aprĂšs ce que lâHistoire retiendra sous le nom de Semaine sanglante ». Patrick Moens est rĂ©dacteur Ă Lava Revue. Elle eut 72 jours pour Ă©laborer concrĂštement et pour mettre en pratique un programme de rĂ©publique des travailleurs une rĂ©publique sociale et authentiquement dĂ©mocratique, unissant Français et Ă©trangers, travailleuses et travailleurs, ouvriers, artisans et paysans, nâexcluant que les exploiteurs. Un 99 % avant lâheure. Il lui manqua sans doute une direction ferme et unie pour Ă©viter les embĂ»ches dressĂ©es sur sa route et les tergiversations de certaines de ses composantes. DĂšs le dĂ©but de lâinsurrection, les femmes jouent un rĂŽle important ce sont elles qui arrĂȘtent les Versaillais venus rĂ©cupĂ©rer les canons de la Garde nationale, Ă©manation du peuple en armes pendant la guerre prusso-française. Le 11 avril, des Communardes, avec notamment Ălisabeth Dmitrieff, reprĂ©sentante du Conseil gĂ©nĂ©ral de lâInternationale, envoyĂ©e par Marx Ă Paris, crĂ©ent lâUnion des femmes pour la dĂ©fense de Paris et les soins aux blessĂ©s. Pour ces insurgĂ©es, la lutte pour la dĂ©fense de la Commune, câest la lutte pour le droit des femmes1 ». La Commune commence Ă instituer lâĂ©galitĂ© salariale en commençant par les institutrices, reconnaĂźt lâunion libre, interdit la prostitution. Dans tous les organes mis en place par la Commune, les femmes ont droit de vote. Les femmes seront de tous les combats et nombreuses mourront sous les balles versaillaises ou seront condamnĂ©es par les conseils de guerre aprĂšs la dĂ©faite. Lâune des figures emblĂ©matiques de la Commune, Louise Michel, fut exilĂ©e en Nouvelle-CalĂ©donie. DĂšs lâinsurrection, et bien aprĂšs, ces combattantes furent affublĂ©es du nom de pĂ©troleuses » par ceux qui les accusaient Ă la fois dâhystĂ©rie et de bouter le feu aux monuments parisiens alors quâil est dĂ©montrĂ© que les pyromanes furent bien les Versaillais eux-mĂȘmes. Comme emblĂšme, la Commune adopta le drapeau rouge, le drapeau de la RĂ©publique universelle, et des centaines dâĂ©trangers participĂšrent Ă la Commune dans un esprit internationaliste. Parmi eux, LĂ©o Frankel, juif hongrois, siĂ©gera au Conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune et en deviendra ministre du Travail. Chaque Ă©tranger servant la Commune est considĂ©rĂ© comme citoyen Ă part entiĂšre. Cette insurrection dĂ©mocratique dirigĂ©e par le prolĂ©tariat parisien engendra un dĂ©chaĂźnement de violences de la part de la bourgeoisie et de ses sbires versaillais rien que pendant la Semaine sanglante. procĂšs suivirent, furent au bagne. Comme lâĂ©crivit Marx, immĂ©diatement aprĂšs le massacre des Communards La civilisation et la justice de lâordre bourgeois se montrent sous leur jour sinistre chaque fois que les esclaves de cet ordre se lĂšvent contre leurs maĂźtres. Alors, cette civilisation et cette justice se dĂ©masquent comme la sauvagerie sans masque et la vengeance sans loi2. » Aujourdâhui encore, alors que se prĂ©parent les commĂ©morations du 150e anniversaire, on peut assister aux jĂ©rĂ©miades de la droite française3. Rappeler ce moment ouvrier est intolĂ©rable pour certains adeptes de lâancien rĂ©gime. Câest que beaucoup de revendications communardes semblent encore Ă©tonnamment dâactualitĂ©. Parmi les mesures phares prises par la Commune, lâune des plus remarquables fut lâinstauration du mandat impĂ©ratif » Les membres de lâassemblĂ©e municipale, sans cesse contrĂŽlĂ©s, surveillĂ©s, discutĂ©s par lâopinion, sont rĂ©vocables, comptables et responsables4. » Plus question dâun mandat de reprĂ©sentation » qui donne toute latitude Ă lâĂ©lu pour honorer ou non ses promesses Ă©lectorales on est Ă©lu pour remplir une mission et si on sâen Ă©loigne, on peut immĂ©diatement ĂȘtre rĂ©voquĂ©. Dans le mĂȘme esprit, comme pour les Ă©lus, on est fonctionnaire pour servir et non pour se servir. La rĂ©munĂ©ration de tous les fonctionnaires est plafonnĂ©e Ă francs par an, soit le salaire moyen dâun ouvrier. Tous les autres privilĂšges pĂ©cuniaires attachĂ©s au corps des fonctionnaires sont abolis. Ces mesures, et dâautres encore que le rapport de forces permit Ă lâĂ©poque, montrĂšrent bien, comme le fit remarquer Marx, quâon ne pouvait pas se servir tel quel de lâappareil dâĂtat existant aprĂšs une victoire ouvriĂšre. La Commune nâosa cependant pas aller jusquâau bout de cette exigence. La preuve tragique de la justesse de cette assertion fut une nouvelle fois donnĂ©e un siĂšcle plus tard au Chili. Dans le bref temps qui lui fut imparti, la Commune sâemploya Ă©galement Ă Ă©laborer une lĂ©gislation du travail, notamment du travail de nuit et de la remise aux mains des ouvriers des usines abandonnĂ©es par leurs propriĂ©taires. Ă lâautomne 1870, Karl Marx avait mis en garde le mouvement rĂ©volutionnaire parisien en essayant de lui dĂ©montrer que toute insurrection serait vouĂ©e Ă lâĂ©chec. NĂ©anmoins, dĂšs le dĂ©but du soulĂšvement parisien, Marx sâenthousiasma pour celui-ci. DĂšs juin 1871, quelques semaines aprĂšs lâĂ©crasement de la Commune, le Conseil gĂ©nĂ©ral de la PremiĂšre Internationale adopta et fit publier le texte de Marx, Adresse du Conseil gĂ©nĂ©ral de lâAssociation internationale des travailleurs La Guerre civile en France. Pour le 20e anniversaire de la Commune, en mars 1891, Friedrich Engels rĂ©digea une prĂ©face pour une nouvelle Ă©dition anglaise de La Guerre civile en France. Nous en publions ci-dessous de larges extraits. Extrait de la prĂ©face de Friedrich Engels Ă La Guerre civile en France Le dĂ©veloppement Ă©conomique et politique de la France depuis 1789 a fait que, depuis cinquante ans, aucune rĂ©volution nâa pu Ă©clater Ă Paris sans revĂȘtir un caractĂšre prolĂ©tarien, de sorte quâaprĂšs la victoire, le prolĂ©tariat, qui lâavait payĂ©e de son sang, entrait en scĂšne avec ses revendications propres. Ces revendications Ă©taient plus ou moins fumeuses, et mĂȘme confuses, selon le degrĂ© de maturitĂ© atteint par les ouvriers parisiens, mais, en dĂ©finitive, elles visaient toutes Ă la suppression de lâantagonisme de classes entre capitalistes et ouvriers. Comment la chose devait se faire, Ă vrai dire on ne le savait pas. Mais Ă elle seule, si indĂ©terminĂ©e quâelle fĂ»t encore dans sa forme, la revendication contenait un danger pour lâordre social Ă©tabli ; les ouvriers, qui la posaient, Ă©taient encore armĂ©s ; pour les bourgeois qui se trouvaient au pouvoir, le dĂ©sarmement des ouvriers Ă©tait donc le premier devoir. Aussi, aprĂšs chaque rĂ©volution, acquise au prix du sang des ouvriers, Ă©clate une nouvelle lutte, qui se termine par la dĂ©faite de ceux-ci. Friedrich Engels 1820-1895 a grandement contribuĂ© au marxisme. Toute sa vie, il est restĂ© aux cĂŽtĂ©s de Karl Marx, avec qui il a Ă©crit Le Manifeste communiste ». Il a Ă©galement publiĂ©, entre autres, La condition de la classe ouvriĂšre en Angleterre » et Ludwig Feuerbach et la fin de la philosophie classique allemande ». Le prolĂ©tariat armĂ© aprĂšs la guerre Câest en 1848 que la chose arriva pour la premiĂšre fois. Les bourgeois libĂ©raux de lâopposition parlementaire tinrent des banquets oĂč ils rĂ©clamaient la rĂ©alisation de la rĂ©forme Ă©lectorale, qui devait assurer la domination de leur parti. De plus en plus contraints, dans leur lutte contre le gouvernement, Ă faire appel au peuple, ils furent obligĂ©s de cĂ©der peu Ă peu le pas aux couches radicales et rĂ©publicaines de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie. Mais, derriĂšre elles, se tenaient les ouvriers rĂ©volutionnaires, et ceux-ci, depuis 1830, avaient acquis beaucoup plus dâindĂ©pendance politique que les bourgeois et mĂȘme que les rĂ©publicains nâen avaient idĂ©e. Quand la crise Ă©clata entre le gouvernement et lâopposition, les ouvriers engagĂšrent le combat de rues. Louis-Philippe disparut, et avec lui la rĂ©forme Ă©lectorale ; Ă sa place se dressa la rĂ©publique, la rĂ©publique sociale », comme les ouvriers victorieux la qualifiĂšrent eux-mĂȘmes. Ce quâil fallait entendre par rĂ©publique sociale, câest ce que personne ne savait au juste, pas mĂȘme les ouvriers. Mais maintenant, ils avaient des armes et ils Ă©taient une force dans lâĂtat. Aussi, dĂšs que les bourgeois rĂ©publicains qui se trouvaient au pouvoir sentirent le sol se raffermir sous leurs pieds, leur premier objectif fut-il de dĂ©sarmer les ouvriers. Voici comment cela se fit en violant dĂ©libĂ©rĂ©ment la parole donnĂ©e, en mĂ©prisant ouvertement les prolĂ©taires, en tentant de bannir les sans-travail dans une province lointaine, on les prĂ©cipita dans lâInsurrection de juin 1848. Et comme on avait pris soin de rĂ©unir les forces suffisantes, les ouvriers, aprĂšs une lutte hĂ©roĂŻque de cinq jours, furent Ă©crasĂ©s. On fit alors un massacre parmi les prisonniers sans dĂ©fense, comme on nâen avait pas vu de pareil depuis les jours des guerres civiles qui ont prĂ©parĂ© la chute de la RĂ©publique romaine. Pour la premiĂšre fois, la bourgeoisie montrait jusquâĂ quelle folle cruautĂ© dans la vengeance elle peut se hausser, sitĂŽt que le prolĂ©tariat ose lâaffronter, comme classe distincte, ayant ses propres intĂ©rĂȘts et ses propres revendications. Et pourtant 1848 ne fut encore quâun jeu dâenfant comparĂ© Ă la rage de la bourgeoisie de 1871. Le chĂątiment ne se fit pas attendre. Si le prolĂ©tariat ne pouvait pas gouverner la France encore, la bourgeoisie ne le pouvait dĂ©jĂ plus. Je veux dire du moins Ă cette Ă©poque oĂč elle Ă©tait encore en majoritĂ© de tendance monarchiste et se scindait en trois partis dynastiques et en un quatriĂšme rĂ©publicain. Ce sont ces querelles intĂ©rieures qui permirent Ă lâaventurier Louis Bonaparte5 de sâemparer de tous les postes-clefs â armĂ©e police, appareil administratif â et de faire sauter, le 2 dĂ©cembre 1851, la derniĂšre forteresse de la bourgeoisie, lâAssemblĂ©e nationale. Le Second Empire commença, et avec lui lâexploitation de la France par une bande de flibustiers de la politique et de la finance. Mais, en mĂȘme temps, lâindustrie prit aussi un essor tel que jamais le systĂšme mesquin et timorĂ© de Louis-Philippe, avec sa domination exclusive dâune petite partie seulement de la grande bourgeoisie, nâaurait pu lui donner. Louis Bonaparte enleva aux capitalistes leur pouvoir politique, sous le prĂ©texte de les protĂ©ger, eux, les bourgeois, contre les ouvriers, et de protĂ©ger Ă leur tour les ouvriers contre eux ; mais, par contre, sa domination favorisa la spĂ©culation et lâactivitĂ© industrielle, bref, lâessor et lâenrichissement de toute la bourgeoisie Ă un point dont on nâavait pas idĂ©e. Câest cependant Ă un degrĂ© bien plus Ă©levĂ© encore que se dĂ©veloppĂšrent aussi la corruption et le vol en grand, quâon les vit fleurir autour de la cour impĂ©riale et prĂ©lever sur cet enrichissement de copieux pourcentages. Mais le Second Empire, câĂ©tait lâappel au chauvinisme français, câĂ©tait la revendication des frontiĂšres du premier Empire, perdues en 1814, ou tout au moins de celles de la premiĂšre RĂ©publique. Un empire français dans les frontiĂšres de lâancienne monarchie, que dis-je, dans les limites plus Ă©triquĂ©es encore de 1815, câĂ©tait Ă la longue un non-sens. De lĂ , la nĂ©cessitĂ© de guerres pĂ©riodiques et dâextensions territoriales. Mais il nâĂ©tait pas de conquĂȘte qui fascinĂąt autant lâimagination des chauvins français que celle de la rive gauche allemande du Rhin. Une lieue carrĂ©e sur le Rhin leur disait plus que dix dans les Alpes ou nâimporte oĂč ailleurs. Une fois le Second Empire devenu un fait acquis, la revendication de la rive gauche du Rhin, en bloc ou par morceaux, nâĂ©tait quâune question de temps. Le temps en vint avec la guerre austro-prussienne de 1866 ; frustrĂ© par Bismarck et par sa propre politique de tergiversations des compensations territoriales » quâil attendait, il ne resta plus alors Ă Bonaparte que la guerre, qui Ă©clata en 1870, et le fit Ă©chouer Ă Sedan et, de lĂ , Ă Wilhelmshoehe. La suite nĂ©cessaire en fut la rĂ©volution parisienne du 4 septembre 1870. Lâempire sâĂ©croula comme un chĂąteau de cartes, la rĂ©publique fut de nouveau proclamĂ©e. Mais lâennemi Ă©tait aux portes les armĂ©es impĂ©riales Ă©taient ou enfermĂ©es sans recours dans Metz, ou prisonniĂšres en Allemagne. Dans cette extrĂ©mitĂ©, le peuple permit aux dĂ©putĂ©s parisiens de lâancien Corps lĂ©gislatif de se constituer en gouvernement de la DĂ©fense nationale ». Il le permit dâautant plus volontiers quâalors, afin dâassurer la dĂ©fense, tous les Parisiens en Ă©tat de porter les armes Ă©taient entrĂ©s dans la garde nationale et sâĂ©taient armĂ©s, de sorte que les ouvriers en constituaient maintenant la grande majoritĂ©. Mais lâopposition entre le gouvernement composĂ© presque uniquement de bourgeois et le prolĂ©tariat armĂ© ne tarda pas Ă Ă©clater. Le 31 octobre, des bataillons dâouvriers assaillirent lâHĂŽtel de ville et firent prisonniers une partie des membres du gouvernement ; la trahison, un vĂ©ritable parjure de la part du gouvernement, et lâintervention de quelques bataillons de petits bourgeois, leur rendirent la libertĂ© et, pour ne pas dĂ©chaĂźner la guerre civile Ă lâintĂ©rieur dâune ville assiĂ©gĂ©e par une armĂ©e Ă©trangĂšre, on laissa en fonction le mĂȘme gouvernement. Enfin, le 28 janvier 1871, Paris affamĂ© capitulait. Mais avec des honneurs inconnus jusque-lĂ dans lâhistoire de la guerre. Les forts furent abandonnĂ©s, les fortifications dĂ©sarmĂ©es, les armes de la ligne et de la garde mobile livrĂ©es, leurs soldats considĂ©rĂ©s comme prisonniers de guerre. Mais la garde nationale conserva ses armes et ses canons et ne se mit que sur un pied dâarmistice avec les vainqueurs. Et ceux-ci mĂȘme nâosĂšrent pas faire dans Paris une entrĂ©e triomphale. Ils ne se risquĂšrent Ă occuper quâun petit coin de Paris, et encore un coin plein de parcs publics, et cela pour quelques jours seulement! Et pendant ce temps, ces vainqueurs qui durant 131 jours avaient assiĂ©gĂ© Paris, furent assiĂ©gĂ©s eux-mĂȘmes par les ouvriers parisiens en armes qui veillaient avec soin Ă ce quâaucun Prussien » ne dĂ©passĂąt les Ă©troites limites du coin abandonnĂ© Ă lâenvahisseur. Tant Ă©tait grand le respect quâinspiraient les ouvriers parisiens Ă lâarmĂ©e devant laquelle toutes les troupes de lâempire avaient dĂ©posĂ© les armes ; et les Junkers prussiens, qui Ă©taient venus assouvir leur vengeance au foyer de la rĂ©volution, durent sâarrĂȘter avec dĂ©fĂ©rence devant cette mĂȘme rĂ©volution armĂ©e et lui prĂ©senter les armes ! La Commune Pendant la guerre, les ouvriers parisiens sâĂ©taient bornĂ©s Ă exiger la continuation Ă©nergique de la lutte. Mais, maintenant quâaprĂšs la capitulation de Paris, la paix allait se faire, Thiers, nouveau chef du gouvernement, Ă©tait forcĂ© de sâen rendre compte la domination des classes possĂ©dantes â grands propriĂ©taires fonciers et capitalistes â se trouverait constamment menacĂ©e tant que les ouvriers parisiens resteraient en armes. Son premier geste fut de tenter de les dĂ©sarmer. Le 18 mars, il envoya des troupes de ligne avec lâordre de voler lâartillerie appartenant Ă la garde nationale et fabriquĂ©e pendant le siĂšge de Paris Ă la suite dâune souscription publique. La tentative Ă©choua ; Paris se dressa comme un seul homme pour se dĂ©fendre, et la guerre entre Paris et le gouvernement français qui siĂ©geait Ă Versailles fut dĂ©clarĂ©e ; le 26 mars, la Commune Ă©tait Ă©lue ; le 28, elle fut proclamĂ©e ; le ComitĂ© central de la garde nationale qui, jusquâalors, avait exercĂ© le pouvoir, le remit entre les mains de la Commune, aprĂšs avoir aboli par dĂ©cret la scandaleuse police des mĆurs » de Paris. Le 30, la Commune supprima la conscription et lâarmĂ©e permanente, et proclama la garde nationale, dont tous les citoyens valides devaient faire partie, comme la seule force armĂ©e ; elle remit jusquâen avril tous les loyers dâoctobre 1870, portant en compte pour lâĂ©chĂ©ance Ă venir les termes dĂ©jĂ payĂ©s, et suspendit toute vente dâobjets engagĂ©s au mont-de-piĂ©tĂ© municipal. Le mĂȘme jour, les Ă©trangers Ă©lus Ă la Commune furent confirmĂ©s dans leurs fonctions, car le drapeau de la Commune est celui de la RĂ©publique universelle ». Le 1er avril, il fut dĂ©cidĂ© que le traitement le plus Ă©levĂ© dâun employĂ© de la Commune, donc aussi de ses membres, ne pourrait dĂ©passer 6 000 francs. Le lendemain, furent dĂ©crĂ©tĂ©es la sĂ©paration de lâĂglise et de lâĂtat et la suppression du budget des cultes, ainsi que la transformation de tous les biens ecclĂ©siastiques en propriĂ©tĂ© nationale ; en consĂ©quence, le 8 avril, on ordonna de bannir des Ă©coles tous les symboles, images, priĂšres, dogmes religieux, bref tout ce qui relĂšve de la conscience individuelle de chacun », ordre qui fut rĂ©alisĂ© peu Ă peu. Le 5, en prĂ©sence des exĂ©cutions de combattants de la Commune prisonniers, auxquelles procĂ©daient quotidiennement les troupes versaillaises, un dĂ©cret fut promulguĂ©, prĂ©voyant lâarrestation dâotages, mais il ne fut jamais exĂ©cutĂ©. Le 6, le 137e bataillon de la garde nationale alla chercher la guillotine et la brĂ»la publiquement, au milieu de la joie populaire. Le 12, la Commune dĂ©cida de renverser la colonne VendĂŽme, symbole du chauvinisme et de lâexcitation des peuples Ă la discorde, que NapolĂ©on avait fait couler, aprĂšs la guerre de 1809, avec les canons conquis. Ce qui fut fait le 16 mai. Le 16 avril, la Commune ordonna un recensement des ateliers fermĂ©s par les fabricants et lâĂ©laboration de plans pour donner la gestion de ces entreprises aux ouvriers qui y travaillaient jusque-lĂ et devaient ĂȘtre rĂ©unis en associations coopĂ©ratives, ainsi que pour organiser ces associations en une seule grande fĂ©dĂ©ration. Le 20, elle abolit le travail de nuit des boulangers, ainsi que les bureaux de placement, monopolisĂ©s depuis le Second Empire par des individus choisis par la police et exploiteurs dâouvriers, de premier ordre ; ces bureaux furent affectĂ©s aux mairies des vingt arrondissements de Paris. Le 30 avril, elle ordonna la suppression des monts-de-piĂ©tĂ©, parce quâils constituaient une exploitation privĂ©e des ouvriers et Ă©taient en contradiction avec le droit de ceux-ci Ă leurs instruments de travail et au crĂ©dit. Le 5 mai, elle dĂ©cida de faire raser la chapelle expiatoire Ă©levĂ©e en rĂ©paration de lâexĂ©cution de Louis XVI. Ainsi, Ă partir du 18 mars, apparut, trĂšs net et pur, le caractĂšre de classe du mouvement parisien quâavait jusquâalors relĂ©guĂ© Ă lâarriĂšre-plan la lutte contre lâinvasion Ă©trangĂšre. Dans la Commune ne siĂ©geaient presque que des ouvriers ou des reprĂ©sentants reconnus des ouvriers ; ses dĂ©cisions avaient de mĂȘme un caractĂšre nettement prolĂ©tarien. Ou bien, elle dĂ©crĂ©tait des rĂ©formes, que la bourgeoisie rĂ©publicaine avait nĂ©gligĂ©es par pure lĂąchetĂ©, mais qui constituaient pour la libre action de la classe ouvriĂšre une base indispensable, comme la rĂ©alisation de ce principe que, en face de lâĂtat, la religion nâest quâune affaire privĂ©e ; ou bien, elle promulguait des dĂ©cisions prises directement dans lâintĂ©rĂȘt de la classe ouvriĂšre et qui, pour une part, faisaient de profondes entailles dans le vieil ordre social. Mais tout cela, dans une ville assiĂ©gĂ©e, ne pouvait avoir au plus quâun commencement de rĂ©alisation. Et, dĂšs les premiers jours de mai, la lutte contre les troupes toujours plus nombreuses du gouvernement de Versailles absorba toutes les Ă©nergies. Les Versaillais contre La Commune Le 7 avril, les Versaillais sâĂ©taient emparĂ©s du passage de la Seine, Ă Neuilly, sur le front ouest de Paris ; par contre, le 11, sur le front sud, ils furent repoussĂ©s avec des pertes sanglantes par une attaque du gĂ©nĂ©ral Eudes. Paris Ă©tait bombardĂ© sans arrĂȘt, et cela par les mĂȘmes gens qui avaient stigmatisĂ© comme sacrilĂšge le bombardement de cette ville par les Prussiens. Ces mĂȘmes gens mendiaient maintenant, auprĂšs du gouvernement prussien, le rapatriement accĂ©lĂ©rĂ© des soldats français prisonniers de Sedan et de Metz, pour leur faire reconquĂ©rir Paris. LâarrivĂ©e graduelle de ces troupes donna aux Versaillais, Ă partir du dĂ©but mai, une supĂ©rioritĂ© dĂ©cisive. Cela apparut dĂšs le 23 avril, quand Thiers rompit les nĂ©gociations entamĂ©es sur proposition de la Commune et visant Ă Ă©changer lâarchevĂȘque de Paris et toute une sĂ©rie dâautres curĂ©s retenus comme otages, contre le seul Blanqui6, deux fois Ă©lu Ă la Commune, mais prisonnier Ă Clairvaux. Et cela se fit sentir plus encore dans le changement de ton du langage de Thiers ; jusquâĂ ce moment atermoyant et Ă©quivoque, il devint tout dâun coup insolent, menaçant, brutal. Sur le front sud, les Versaillais prirent, le 3 mai, la redoute du Moulin-Saquet, le 9, le fort dâIssy, totalement dĂ©moli Ă coups de canon, le 14, celui de Vanves. Sur le front ouest, ils sâavancĂšrent peu a peu jusquâau rempart mĂȘme, sâemparant de nombreux villages et bĂątiments contigus aux fortifications. Le 21, ils rĂ©ussirent Ă pĂ©nĂ©trer dans la ville par trahison et du fait de la nĂ©gligence du poste de la garde nationale. Les Prussiens qui occupaient les forts du nord et de lâest laissĂšrent les Versaillais sâavancer par le secteur du nord de la ville qui leur Ă©tait interdit par lâarmistice, leur permettant ainsi dâattaquer sur un large front que les Parisiens devaient croire protĂ©gĂ© par la convention et nâavaient de ce fait que faiblement garni de troupes. Aussi nây eut-il que peu de rĂ©sistance dans la moitiĂ© ouest de Paris, dans la ville de luxe proprement dite. Elle se fit plus violente et tenace, Ă mesure que les troupes dâinvasion approchaient de la moitiĂ© est, des quartiers proprement ouvriers. Ce nâest quâaprĂšs une lutte de huit jours que les derniers dĂ©fenseurs de la Commune succombĂšrent sur les hauteurs de Belleville et de MĂ©nilmontant, et câest alors que le massacre des hommes, des femmes et des enfants sans dĂ©fense, qui avait fait rage toute la semaine, et nâavait cessĂ© de croĂźtre, atteignit son point culminant. Le fusil ne tuait plus assez vite, câest par centaines que les vaincus furent exĂ©cutĂ©s Ă la mitrailleuse. Le mur des FĂ©dĂ©rĂ©s, au cimetiĂšre du PĂšre-Lachaise, oĂč sâaccomplit le dernier massacre en masse, est aujourdâhui encore debout, tĂ©moin Ă la fois muet et Ă©loquent de la furie dont la classe dirigeante est capable dĂšs que le prolĂ©tariat ose se dresser pour son droit. Puis, lorsquâil sâavĂ©ra impossible dâabattre tous les Communards, vinrent les arrestations en masse, lâexĂ©cution de victimes choisies arbitrairement dans les rangs des prisonniers, la relĂ©gation des autres dans de grands camps en attendant leur comparution devant les conseils de guerre. [âŠ] Postscriptum Si, aujourdâhui, vingt ans aprĂšs, nous jetons un regard en arriĂšre sur lâactivitĂ© et la signification historique de la Commune de Paris de 1871, il apparaĂźt quâil y a quelques additions Ă faire Ă la peinture quâen a donnĂ©e La Guerre civile en France. Les membres de la Commune se rĂ©partissaient en une majoritĂ© de blanquistes, qui avait dĂ©jĂ dominĂ© dans le ComitĂ© central de la garde nationale et une minoritĂ© les membres de lâAssociation internationale des travailleurs, se composant pour la plupart de socialistes proudhoniens. Dans lâensemble, les blanquistes nâĂ©taient alors socialistes que par instinct rĂ©volutionnaire, prolĂ©tarien ; seul un petit nombre dâentre eux Ă©tait parvenu, grĂące Ă Vaillant7, qui connaissait le socialisme scientifique allemand, Ă une plus grande clartĂ© de principes. Ainsi sâexplique que, sur le plan Ă©conomique, bien des choses aient Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©es, que, selon notre conception dâaujourdâhui, la Commune aurait dĂ» faire. Le plus difficile Ă saisir est certainement le saint respect avec lequel on sâarrĂȘta devant les portes de la Banque de France. Ce fut dâailleurs une lourde faute politique. La Banque aux mains de la Commune, cela valait mieux que dix mille otages. Cela signifiait toute la bourgeoisie française faisant pression sur le gouvernement de Versailles pour conclure la paix avec la Commune. Mais le plus merveilleux encore, câest la quantitĂ© de choses justes qui furent tout de mĂȘme faites par cette Commune composĂ©e de blanquistes et de proudhoniens. Il va sans dire que la responsabilitĂ© des dĂ©crets Ă©conomiques de la Commune, de leurs cĂŽtĂ©s glorieux ou peu glorieux, incombe en premiĂšre ligne aux proudhoniens, comme incombe aux blanquistes celle de ses actes et de ses carences politiques. Et dans les deux cas, lâironie de lâhistoire a voulu, â comme toujours quand des doctrinaires arrivent au pouvoir, â que les uns comme les autres fissent le contraire de ce que leur prescrivait leur doctrine dâĂ©cole. Proudhon8, le socialiste de la petite paysannerie et de lâartisanat, haĂŻssait positivement lâassociation. Il disait dâelle quâelle comportait plus dâinconvĂ©nients que dâavantages, quâelle Ă©tait stĂ©rile par nature, voire nuisible, parce que mettant entrave Ă la libertĂ© du travailleur ; dogme pur et simple, improductif et encombrant, contredisant tout autant la libertĂ© du travailleur que lâĂ©conomie de travail, ses dĂ©savantages croissaient plus vite que ses avantages ; en face dâelle, la concurrence, la division du travail, la propriĂ©tĂ© privĂ©e restaient, selon lui, des forces Ă©conomiques. Ce nâest que pour les cas dâexception â comme Proudhon les appelle â de la grande industrie et des grandes entreprises, par exemple les chemins de fer, que lâassociation des travailleurs ne serait pas dĂ©placĂ©e [âŠ]. En 1871, mĂȘme Ă Paris, ce centre de lâartisanat dâart, la grande industrie avait tellement cessĂ© dâĂȘtre une exception que le dĂ©cret de loin le plus important de la Commune instituait une organisation de la grande industrie et mĂȘme de la manufacture, qui devait non seulement reposer sur lâassociation des travailleurs dans chaque fabrique, mais aussi rĂ©unir toutes ces associations dans une grande fĂ©dĂ©ration ; bref, une organisation qui, comme Marx le dit trĂšs justement dans La Guerre civile, devait aboutir finalement au communisme, câest-Ă -dire Ă lâexact opposĂ© de la doctrine de Proudhon. Et câest aussi pourquoi la Commune fut le tombeau de lâĂ©cole proudhonienne du socialisme. Cette Ă©cole a aujourdâhui disparu des milieux ouvriers français ; câest maintenant la thĂ©orie de Marx qui y rĂšgne sans conteste, chez les possibilistes9 pas moins que chez les marxistes ». Ce nâest que dans la bourgeoisie radicale » quâon trouve encore des proudhoniens. Les choses nâallĂšrent pas mieux pour les blanquistes. ĂlevĂ©s Ă lâĂ©cole de la conspiration, liĂ©s par la stricte discipline qui lui est propre, ils partaient de cette idĂ©e quâun nombre relativement petit dâhommes rĂ©solus et bien organisĂ©s Ă©tait capable, le moment venu, non seulement de sâemparer du pouvoir, mais aussi, en dĂ©ployant une grande Ă©nergie et de lâaudace, de sây maintenir assez longtemps pour rĂ©ussir Ă entraĂźner la masse du peuple dans la rĂ©volution et Ă la rassembler autour de la petite troupe directrice. Pour cela, il fallait avant toute autre chose la plus stricte centralisation dictatoriale de tout le pouvoir entre les mains du nouveau gouvernement rĂ©volutionnaire. Et que fit la Commune qui, en majoritĂ©, se composait prĂ©cisĂ©ment de blanquistes ? Dans toutes ses proclamations aux Français de la province, elle les conviait Ă une libre fĂ©dĂ©ration de toutes les communes françaises avec Paris, Ă une organisation nationale qui, pour la premiĂšre fois, devait ĂȘtre effectivement créée par la nation elle-mĂȘme. Quant Ă la force rĂ©pressive du gouvernement naguĂšre centralisĂ© lâarmĂ©e, la police politique, la bureaucratie, créée par NapolĂ©on en 1798, reprise depuis avec reconnaissance par chaque nouveau gouvernement et utilisĂ©e par lui contre ses adversaires, câest justement cette force qui, selon les blanquistes, devait partout ĂȘtre renversĂ©e, comme elle lâavait dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă Paris. La Commune dut reconnaĂźtre dâemblĂ©e que la classe ouvriĂšre, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer Ă se servir de lâancien appareil dâĂtat ; pour ne pas perdre Ă nouveau la domination quâelle venait Ă peine de conquĂ©rir, cette classe ouvriĂšre devait, dâune part, Ă©liminer le vieil appareil dâoppression jusquâalors employĂ© contre elle-mĂȘme, mais, dâautre part, prendre des assurances contre ses propres mandataires et fonctionnaires en les proclamant, en tout temps et sans exception, rĂ©vocables. En quoi consistait, jusquâici, le caractĂšre essentiel de lâĂtat ? La sociĂ©tĂ© avait créé, par simple division du travail Ă lâorigine, ses organes propres pour veiller Ă ses intĂ©rĂȘts communs. Mais, avec le temps, ces organismes, dont le sommet Ă©tait le pouvoir de lâĂtat, sâĂ©taient transformĂ©s, en servant leurs propres intĂ©rĂȘts particuliers, de serviteurs de la sociĂ©tĂ©, en maĂźtres de celle-ci. On peut en voir des exemples, non seulement dans la monarchie hĂ©rĂ©ditaire, mais Ă©galement dans la rĂ©publique dĂ©mocratique. Nulle part les politiciens » ne forment dans la nation un clan plus isolĂ© et plus puissant quâen AmĂ©rique du Nord, prĂ©cisĂ©ment. LĂ , chacun des deux grands partis qui se relaient au pouvoir, est lui-mĂȘme dirigĂ© par des gens qui font de la politique une affaire, spĂ©culent sur les siĂšges aux assemblĂ©es lĂ©gislatives de lâUnion comme Ă celles des Ătats, ou qui vivent de lâagitation pour leur parti et sont rĂ©compensĂ©s de sa victoire par des places. On sait assez combien les AmĂ©ricains cherchent depuis trente ans Ă secouer ce joug devenu insupportable, et comment, malgrĂ© tout, ils sâembourbent toujours plus profondĂ©ment dans ce marĂ©cage de la corruption. Câest prĂ©cisĂ©ment en AmĂ©rique que nous pouvons le mieux voir comment le pouvoir dâĂtat devient indĂ©pendant vis-Ă -vis de la sociĂ©tĂ©, dont, Ă lâorigine, il ne devait ĂȘtre que le simple instrument. LĂ , nâexistent ni dynastie, ni noblesse, ni armĂ©e permanente Ă part la poignĂ©e de soldats commis Ă la surveillance des Indiens, ni bureaucratie avec postes fixes et droit Ă la retraite. Et pourtant nous avons lĂ deux grandes bandes de politiciens spĂ©culateurs, qui se relaient pour prendre possession du pouvoir de lâĂtat et lâexploitent avec les moyens les plus corrompus et pour les fins les plus Ă©hontĂ©es ; et la nation est impuissante en face de ces deux grands cartels de politiciens qui sont soi-disant Ă son service, mais, en rĂ©alitĂ©, la dominent et la pillent. Pour Ă©viter cette transformation, inĂ©vitable dans tous les rĂ©gimes antĂ©rieurs, de lâĂtat et des organes de lâĂtat, Ă lâorigine serviteurs de la sociĂ©tĂ©, en maĂźtres de celle-ci, la Commune employa deux moyens infaillibles. PremiĂšrement, elle soumit toutes les places de lâadministration, de la justice et de lâenseignement au choix des intĂ©ressĂ©s par Ă©lection au suffrage universel, et, bien entendu, Ă la rĂ©vocation Ă tout moment par ces mĂȘmes intĂ©ressĂ©s. Et, deuxiĂšmement, elle ne rĂ©tribua tous les services, des plus bas aux plus Ă©levĂ©s, que par le salaire que recevaient les autres ouvriers. Le plus haut traitement quâelle payĂąt Ă©tait de 6 000 francs. Ainsi, on mettait le holĂ Ă la chasse aux places et Ă lâarrivisme, sans parler de la dĂ©cision supplĂ©mentaire dâimposer des mandats impĂ©ratifs aux dĂ©lĂ©guĂ©s aux corps reprĂ©sentatifs. Cette destruction de la puissance de lâĂtat tel quâil Ă©tait jusquâici et son remplacement par un pouvoir nouveau, vraiment dĂ©mocratique, sont dĂ©peints en dĂ©tail dans la troisiĂšme partie de La Guerre civile. Mais il Ă©tait nĂ©cessaire de revenir ici briĂšvement sur quelques-uns de ses traits, parce que, en Allemagne prĂ©cisĂ©ment, la superstition de lâĂtat est passĂ© de la philosophie dans la conscience commune de la bourgeoisie et mĂȘme dans celle de beaucoup dâouvriers. Dans la conception des philosophes, lâĂtat est la rĂ©alisation de lâIdĂ©e » ou le rĂšgne de Dieu sur terre traduit en langage philosophique, le domaine oĂč la vĂ©ritĂ© et la justice Ă©ternelles se rĂ©alisent ou doivent se rĂ©aliser. De lĂ , cette vĂ©nĂ©ration superstitieuse de lâĂtat et de tout ce qui y touche, vĂ©nĂ©ration qui sâinstalle dâautant plus facilement quâon est, depuis le berceau, habituĂ© Ă sâimaginer que toutes les affaires et tous les intĂ©rĂȘts communs de la sociĂ©tĂ© entiĂšre ne sauraient ĂȘtre rĂ©glĂ©s que comme ils ont Ă©tĂ© rĂ©glĂ©s jusquâici, câest-Ă -dire par lâĂtat et ses autoritĂ©s dĂ»ment Ă©tablies. Et lâon croit dĂ©jĂ avoir fait un pas dâune hardiesse prodigieuse, quand on sâest affranchi de la foi en la monarchie hĂ©rĂ©ditaire et quâon jure par la rĂ©publique dĂ©mocratique. Mais, en rĂ©alitĂ©, lâĂtat nâest rien dâautre quâun appareil pour opprimer une classe par un autre, et cela, tout autant dans la rĂ©publique dĂ©mocratique que dans la monarchie ; le moins quâon puisse en dire, câest quâil est un mal dont hĂ©rite le prolĂ©tariat vainqueur dans la lutte pour la domination de classe et dont, tout comme la Commune, il ne pourra sâempĂȘcher de rogner aussitĂŽt au maximum les cĂŽtĂ©s les plus nuisibles, jusquâĂ ce quâune gĂ©nĂ©ration grandie dans des conditions sociales nouvelles et libres soit en Ă©tat de se dĂ©faire de tout ce bric-Ă -brac de lâĂtat. Le texte que nous publions ici est un large extrait du texte original de la traduction de la prĂ©face dâEngels rĂ©digĂ©e en 1891. Nous avons procĂ©dĂ© Ă quelques coupures mineures Ă lâintĂ©rieur de celui-ci et avons redĂ©coupĂ© certains paragraphes pour plus de confort de lecture. Les titres sont de la rĂ©daction. Notes MichĂšle Camus, Le 18 mars 2014 Vive la Commune ! Vive la Sociale ! », Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, 6 mai 2014. Karl Marx, La Guerre civile en France, Paris, Ăditions sociales. Voir Denis Cosnard, LĂ©gende noireâ contre lĂ©gende rougeâ la difficile commĂ©moration des 150 ans de la Commune de Paris », Le Monde, 19 fĂ©vrier 2021. Les Ă©lections du 26 mars 1871 », Les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, 6 mai 2014. Il sâagit de Louis-NapolĂ©on Bonaparte qui, Ă la suite du coup dâĂtat du 2 dĂ©cembre 1851, met fin Ă la DeuxiĂšme RĂ©publique française, restaure lâEmpire et devient Empereur des Français sous le nom de NapolĂ©on III. Auguste Blanqui 1805-1881 est un rĂ©volutionnaire français. Adepte dâune espĂšce de socialisme utopique et partisan dâun volontarisme rĂ©volutionnaire de type putschiste, il prĂ©conise que la prise du pouvoir doit ĂȘtre le fait dâhun petit groupe de militants dĂ©terminĂ©s. Dans les limites fixĂ©es ici par Engels, les blanquistes ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant pendant la Commune de Paris. Ădouard Vaillant 1840-1915 est un dirigeant de la Commune de Paris, proche du blanquisme, en contact notamment avec Marx. Pierre-Joseph Proudhon 1809-1865 est un thĂ©oricien du socialisme libertaire dont les thĂšses furent rĂ©guliĂšrement contredites par Marx. Il influença de nombreux militants de la Commune. Possibilistes en rĂ©fĂ©rence au courant socialiste rĂ©formiste dont les partisans se regroupĂšrent dans les annĂ©es 1880 autour de Paul Brousse, opposĂ© au programme proposĂ© par Jules Guesde.
LannĂ©e 2021 donne lieu Ă la commĂ©moration du 150e anniversaire de la Commune de Paris. Cette pĂ©riode insurrectionnelle se dĂ©roula, comme son nom lâindique, Ă Paris du 18 mars 1871 au 28 mai 1871. Pendant un peu plus de deux mois, les Parisiens vont assister voire participer Ă une guerre civile. Rouges estampes relate cette pĂ©riode
Skip to content Podcast Play in new window DownloadS'abonner Google Podcasts Stitcher RSS MoreLâinvitĂ© Eric Fournier, maĂźtre de confĂ©rences Ă lâUniversitĂ© Paris-I LâĂ©vĂ©nement et le livre 150e anniversaire de la Commune / La Commune nâest pas morte! Usages politiques du passĂ© de 1871 Ă nos jours, Libertalia, 2013. La discussion Une commĂ©moration sous Covid en mode mineur pour 2021 130 Les premiĂšres commĂ©morations de 1880-1881 250 La naissance du âmur des fĂ©dĂ©rĂ©sâ 500 CommĂ©morer ailleurs? 720 Les bolcheviks et la Commune 935 Le cinquantenaire de la Commune au temps de la division SFIC-PCF / SFIO 1215 Les lectures rĂ©ductrices de la Commune dans la mĂ©moire communiste 1540 Une mĂ©moire plus unie au temps du Front Populaire 1930 La Commune, hantise de Weygand en 1940 2205 Doriot et la Commune 2435 Mai 68, rĂ©activation de la Commune 2800 Un centenaire politisĂ© et conflictuel en 1971 2915 Pourquoi Pompidou nâĂ©tait pas au Mur des FĂ©dĂ©rĂ©s lors du centenaire 3030 Une mĂ©moire qui tend Ă se banaliser depuis les annĂ©es 1980 3250 La rĂ©activation de discours âVersaillaisâ dans les annĂ©es 2000 3440 Les enjeux politiques de la commĂ©moration en 2021 3610 Les conseils et rĂ©fĂ©rences citĂ©es dans lâĂ©mission par ordre alphabĂ©tique Marc CĂ©sar, Laure Godineau dir., La Commune de 1871 une relecture, Grane, CrĂ©aphis, 2019. Jordi Brahamcha-Marin et Alice De Charentenay, La Commune des Ă©crivains. Paris, 1871 vivre et Ă©crire lâinsurrection, Paris, Gallimard, Folio classique », 2021. Michel Cordillot, La Commune 1871 collection Maitron Quentin Deluermoz, Communes. Une traversĂ©e des mondes au XIXe siĂšcle, Paris, Seuil, 2020. Madeleine RĂ©bĂ©rioux, âLe mur des fĂ©dĂ©rĂ©sâ, in P. Nora dir., Les lieux de mĂ©moire. Jacques Rougerie, ProcĂšs des Communards, Paris, Julliard, coll. Archives », 1964. Edith Thomas, Les pĂ©troleuses, Paris, Gallimard, âFolio histoireâ, 2021 [1964], prĂ©face de ChloĂ© Leprince.
jngZD. 46gjamlyzn.pages.dev/34646gjamlyzn.pages.dev/85846gjamlyzn.pages.dev/3946gjamlyzn.pages.dev/23746gjamlyzn.pages.dev/77646gjamlyzn.pages.dev/38546gjamlyzn.pages.dev/31646gjamlyzn.pages.dev/99846gjamlyzn.pages.dev/5446gjamlyzn.pages.dev/67846gjamlyzn.pages.dev/51046gjamlyzn.pages.dev/2446gjamlyzn.pages.dev/38946gjamlyzn.pages.dev/42446gjamlyzn.pages.dev/530
150e anniversaire de la commune de paris